Énigmes Valtorta

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Cette parole leur demeurait cachée
La solution de problèmes exégétiques ?
Depuis des siècles et des siècles, une foule de savants docteurs en exégèse discutent de l'interprétation de tel ou tel passage des Saintes Ecritures. Ils comparent les manuscrits les plus anciens pour en améliorer les traductions modernes, pour solutionner certaines ambiguïtés et des erreurs de transcriptions, ou pour en clarifier la compréhension. On trouve d'ailleurs cette intéressante remarque de Jésus à Maria : « Je te fais seulement remarquer comment une seule phrase omise ou un mot mal retranscrit peut tout changer. Et toi qui écris, tu es vive et tu peux réparer l'erreur aussitôt. Réfléchis donc et comprends comment vingt siècles ont pu priver l'Evangile apostolique de certaines parties ; certes, cela ne nuit pas à la doctrine, mais à la facilité de comprendre l'Evangile. Cela explique bien des choses. Si nous remontons aux origines, nous y découvrons encore une fois une manœuvre du Désordre, et l'on en attribue aux fils du Désordre beaucoup d'autres. Tu vois comme il est facile de faire des erreurs de transcription »165.11. Ce délicat travail d'analyse requiert une longue formation et des compétences très spécifiques. Il est donc totalement hors de mon propos de me livrer à de telles analyses, sous peine que l'on me retourne à juste titre le compliment que j'ai précédemment adressé au critique de L'Osservatore Romano ... Je me bornerai donc à évoquer maintenant quelques unes des solutions qui semblent être apportées tout naturellement par le récit de Maria Valtorta à d'innombrables questions exégétiques régulièrement soulevées au long des siècles, laissant aux spécialistes le soin d'en faire une analyse plus approfondie. C'est d'ailleurs l'un des objectifs de cette œuvre, d'après cette indication de Jésus dans l'adieu à l'œuvre : « Et cette Œuvre a encore pour but d'éclairer des points qu'un ensemble complexe de circonstances a couvert de ténèbres et forme ainsi des zones obscures dans la clarté du tableau évangélique et des points qui semblent des ruptures, et ne sont que des points devenus obscurs, entre l'un ou l'autre épisode, points indéchiffrables et dans l'éclaircissement desquels se trouve la clef pour comprendre exactement certaines situations qui s'étaient créées et certaines manières fortes que j'avais dû avoir, qui contrastaient tellement avec mes exhortations continuelles au pardon, à la douceur et à l'humilité, certaines raideurs envers des adversaires entêtés et que rien ne pouvait convertir »652.IV.
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Bis repetita placent...
Horace Durant les trois années de sa vie publique, Jésus est parfois revenu à plusieurs occasions sur le même enseignement, a pu reproduire un même miracle, se retrouver dans des situations similaires. Naturellement les faits ne sont pas rapportés à l'identique par les divers témoins, et les exégètes ont alors bien du mal à s'y retrouver. Ils hésitent parfois entre fusionner ou distinguer ces faits. Les marchands ont-ils été chassés une ou deux fois du temple ? Y a-t-il eu une ou deux multiplication des pains ? La question sur le plus grand commandement a-t-elle été posée plusieurs fois ? L'onction de la pécheresse et l'onction à Béthanie sont-elles l'œuvre de deux personnes distinctes ou d'une unique personne ? Ce sont là quelques unes des questions posées. A toutes ces interrogations, le texte de Maria Valtorta donne une réponse claire et probante, et qui plus est, semble concilier parfaitement les différentes versions évangéliques. Voyons cela un peu plus en détail. FOOTNOTES : « Les choses répétées plaisent » : Horace, Art poétique, v. 365.
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Les marchands chassés du Temple
Tandis que les évangiles synoptiques décrivent Jésus chassant les marchands du Temple un peu avant la Passion , Jean dans son évangile place un événement similaire au début de la vie publique (Jean 2, 13-22). Jésus arrive au Temple pour la première Pâque, en compagnie de ses disciples : Pierre, André, Jean et Jacques, Philippe et Barthélémy. Là Il est scandalisé en voyant comment un marchand abuse de la faiblesse d'un couple de « petits vieux, à moitié aveugles ». Il tente de lui faire réparer l'injustice. « Jésus se retourne vers l'homme aux agneaux : Change cet agneau à ces fidèles. Il n'est pas digne de l'autel comme il n'est pas digne que tu profites de deux pauvres vieux parce que faibles et sans défense »53.3. Et c'est l'intransigeance, la provocation et même les menaces des marchands contre ces personnes âgées et sans défense qui déclenchent « sa sainte colère ». « Qui es-tu ? Comment te permets-tu de faire cela, en troublant les cérémonies prescrites? De quelle école proviens-tu ? Pour nous, nous ne te connaissons pas. Nous ne savons pas qui tu es ». « Je suis Celui qui peut. Je peux tout »53.5. Ainsi débute la première manifestation publique du Christ. Et lorsque une cinquantaine de jours plus tard, il retrouve Judas au Temple, Jésus lui demande : « Appelle-moi le magistrat responsable. Je dois me faire reconnaître pour qu'on ne dise pas que je manque aux coutumes et au respect ». « L'autre fois, tu ne l'as pas fait ». « L'autre fois j'étais brûlé par le zèle de la Maison de Dieu profanée par trop de choses. L'autre fois, j'étais le Fils du Père, l'Héritier qui, au Nom du Père et par amour de ma Maison, agissait avec sa majesté à laquelle sont inférieurs les magistrats et les prêtres. Maintenant, je suis le Maître d'Israël et à Israël, j'enseigne aussi cette chose »68.1. Lors de la troisième Pâque, Maria Valtorta décrit un fait qui n'est pas rapporté par les évangélistes : « Les voilà dans le Temple, dans le grouillement peu sacré des premières cours où sont les marchands et les changeurs. Jésus regarde et frémit. Il pâlit et paraît grandir encore tant est solennelle sa démarche sévère. L'Iscariote le tente : "Pourquoi ne répètes-tu pas le geste saint? Tu le vois ? Ils ont oublié… et la profanation est de nouveau dans la Maison de Dieu. Tu ne t'en émeus pas ? Tu ne te dresses pas pour la défendre ?" ». « Ce n'est pas l'heure. Mais tout cela sera purifié. Et pour toujours ! dit Jésus avec décision »364.5. La seconde intervention contre les marchands a lieu après l'entrée triomphale dans Jérusalem, juste avant la dernière Pâque. Elle a une toute autre motivation, qui est indiquée par Jésus : « Ma colère contre les profanateurs du Temple est la conséquence logique de ma méditation sur les malheurs prochains de Jérusalem »590.9. « Jésus tonne d'une voix puissante : "Hors de la maison de mon Père ! Ce n'est pas un lieu d'usure et de marché... Il est écrit : "Ma maison sera appelée maison de prière". Pourquoi donc en avez-vous fait une caverne de voleurs, de cette maison où on invoque le Nom du Seigneur ? Hors d'ici ! Purifiez ma Maison. Qu'il ne vous arrive pas qu'au lieu de me servir de cordes je vous frappe avec les foudres de la colère céleste. Hors d'ici ! Hors d'ici les voleurs, les brocanteurs, les impudiques, les homicides, les sacrilèges, les idolâtres de la pire idolâtrie : celle du propre moi orgueilleux, les corrupteurs et les menteurs. Dehors ! Dehors ! Ou bien le Dieu Très-Haut balayera pour toujours ce lieu et exercera sa vengeance sur tout un peuple »590.19. Et Maria Valtorta précise alors : « Il ne répète pas la fustigation de l'autre fois, mais comme les marchands et les changeurs tardent à obéir, il va au comptoir le plus proche et le renverse en répandant balances et pièces de monnaie sur le sol »590.19. Toutes ces précisions peuvent donc donner matière à réflexion à qui douterait que Jésus soit intervenu à deux reprises pour chasser les marchands du Temple. FOOTNOTES : Matthieu 21, 12-13 ; Marc 11, 15-17 ; Luc 19, 45-46.
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Les deux multiplications des pains
Le texte de Maria Valtorta situe la première multiplication juste après l'annonce de la mort de Jean Baptiste. Jésus quitte alors de nuit Bethsaïda pour s'isoler avec ses apôtres au sud du lac, près de Tarichée . Les quatre évangélistes se font l'écho de ce miracle . Et le récit de Maria Valtorta nous montre aussi comment ce miracle va affermir la foi encore incertaine d'un scribe : « Jésus regarde fixement le scribe qui est toujours resté près de Lui et lui demande : Veux-tu donner, toi aussi, la nourriture aux affamés ? ». « Cela me plairait, mais moi aussi j'en suis démuni ». « Donne la mienne. Je te le permets ». « Mais… tu as l'intention de rassasier presque cinq mille hommes, et en plus les femmes et les enfants, avec ces deux poissons et ces cinq pains ? ». « Sans aucun doute. Ne sois pas incrédule. Celui qui croit, verra s'accomplir le miracle »273.3. Signalons au passage que Jean évoque un jeune garçon dont Maria Valtorta nous précise qu'il s'agit de Margziam (le futur saint Martial), ce qui est conforme avec une ancienne tradition limougeaude . (voir pour plus de détails le chapitre Les témoins oculaires) La deuxième multiplication n'est rapportée que par Matthieu (15, 32-38) et Marc (8, 1-9), et se situerait au bord du lac et en Décapole ce qui est compatible avec la région d'Hippo d'après les indices fournis par Maria Valtorta. « J'ai pitié de ces gens. Ils me suivent depuis trois jours. Ils n'ont plus de provisions avec eux. Nous sommes loin de tout village. Je crains que les plus faibles souffrent trop, si Moi je les renvoie sans les nourrir »353.2.Bien des exégètes ont cru voir assez de similitudes avec la première multiplication pour considérer que Marc et Matthieu ont donné deux récits d'un seul et unique miracle . Dans L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, aucune ambigüité possible : il s'agit bel et bien de deux miracles distincts, l'un en territoire juif, et l'autre en pays païen... FOOTNOTES : Luc est le seul à évoquer la région de Bethsaïda (9, 10), tandis que Jean (6, 1) dit : « Jésus s'en alla de l'autre côté de la mer de Galilée ». : Matthieu 14, 13-21 ; Luc 9, 10-17 ; Marc 6, 35-44 ; Jean 6, 1-13. : Adémar de Chabannes (989-1034) dans Vita prolixior sancti Martialis identifie St Martial avec le jeune enfant qui offrit les pains et les poissons à Jésus pour leur multiplication. : Voir par exemple la note Marc 8,8 de la bible d'Osty.
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Les deux questions sur le plus grand commandement
Nous sommes dans le Temple de Jérusalem, au moment de la fête de Tabernacles de la seconde année de sa vie publique, et Jésus vient de proposer à ses auditeurs la parabole des talents (Matthieu 25, 14-30 et Luc 19, 11-27). Il conclut ainsi : « Infinies sont les surprises du Seigneur parce qu'innombrables sont les réactions de l'homme. Vous verrez des païens arriver à la vie éternelle et des samaritains posséder le Ciel, et vous verrez des israélites purs et qui me suivent perdre le Ciel et l'éternelle Vie »281.9. « Mais un docteur de la Loi, qui s'était assis pour écouter sérieusement sous le portique, se lève et s'avance en demandant: Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? Tu as répondu à d'autres, réponds-moi à moi aussi ». « Pourquoi veux-tu me tenter ? Pourquoi veux-tu mentir ? Espères-tu que je dise des choses qui déforment la Loi parce que je lui ajoute des idées plus lumineuses et plus parfaites ? Qu'est-ce qui est écrit dans la Loi ? Réponds ! Quel est son principal commandement ? »281.10. Cet épisode est rapporté par Luc (10, 25-28) juste avant la parabole du bon Samaritain. Les commentateurs de la bible rapprochent souvent ce passage de Luc avec un épisode du mercredi saint, rapporté par Matthieu (22, 34-40) et Marc (12, 28-34) où la même question est posée à Jésus, et à laquelle Il répond en proclamant la prière du Chema (Dt 6, 4) : « Écoute, ô Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces. C'est le premier et suprême commandement. Le second ensuite est semblable à celui-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandements plus grands que ceux-ci. Ils renferment toute la Loi et les prophètes » . 596.2 . Le récit rapporté par Maria Valtorta montre clairement que les deux épisodes sont distincts, et que la question sur le plus grand commandement a été effectivement posée deux fois.
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La pécheresse et les deux "Marie"
Voici bien une question qui fit l'objet de débats intenses parmi les exégètes : faut-il voir en la pécheresse repentie, en Marie de Béthanie, et en Marie de Magdala une seule personne, ou deux ou trois personnes distinctes ? Les évangiles peuvent sembler distinguer trois personnes. Les quatre évangélistes diffèrent sur certains détails, mais comme ces trois femmes présentent des points communs, (notamment au niveau de leur tempérament de feu), les Pères de l'Eglise ont discuté pour savoir s'il s'agissait d'une seule et unique sainte . C'est finalement au début du 7ème siècle en Occident, et vers le 9ème siècle en Orient qu'apparaît un accord sur l'unicité de la femme au parfum en lui donnant le nom de Madeleine, ou Marie-Madeleine. Dans son œuvre, Maria Valtorta ne laisse place à aucune incertitude : la pécheresse repentie, c'est Marie de Magdala, la sœur de Lazare et de Marthe. Elle est dite de Magdala tout simplement parce que c'est là, à proximité de Tibériade, qu'elle avait trouvé refuge dans une propriété appartenant à sa famille, pour donner libre cours à sa vie licencieuse. Il y a donc une seule et unique personne : « Marie de Magdala, la grande pécheresse d'Israël, celle qui n'avait pas d'excuse pour son péché, est revenue au Seigneur »250.5. Sa conversion est si totale que son frère Lazare s'interroge : « Moi… je ne puis comprendre où elle trouve la sagesse, les paroles, les actes qu'elle trouve et qui édifient toute la maison. Moi, je la regarde comme on regarde un mystère. Mais comment tant de feu, tant de gemmes pouvaient-ils être cachés sous tant d'ordure et y vivre à leur aise ? Ni moi, ni Marthe ne nous élevons ou elle s'élève. Comment le peut-elle si elle a eu ses ailes brisées par le vice ? Moi, je ne comprends pas »279.2. « Et il n'est pas nécessaire que tu comprennes. Il suffit que je comprenne, Moi. Mais je te le dis: Marie a retourné vers le Bien les puissantes énergies de son être. Elle a dirigé son tempérament vers la Perfection. Et comme elle a un tempérament d'une puissance absolue, elle s'élance sans réserve par ce chemin. Elle fait servir son expérience du mal pour être puissante dans le bien comme elle l'a été dans le mal, et mettant en œuvre la même méthode de se donner toute entière qu'elle avait dans le péché, elle se donne toute entière à Dieu. Elle a compris la loi "d'aimer Dieu avec tout soi-même, avec son corps, avec son âme, avec toutes ses forces". Si Israël était composé de Marie, si le monde était fait de Marie, nous aurions sur la terre le Royaume de Dieu, tel qu'il sera dans les hauteurs du Ciel ». « Oh ! Maître, Maître ! Et c'est Marie de Magdala, celle qui mérite ces paroles ! »279.3. Ces paroles, comme tant d'autres tout au long de l'œuvre, permettent aussi de démystifier certaines interprétations gnostiques, modernistes ou parfois même blasphématoires de l'évangile de Marie-Madeleine et d'autres textes apocryphes. Elles permettent aussi de comprendre pourquoi les apôtres, puis les évangélistes, par admiration et respect devant la totale conversion de Marie-Madeleine, n'évoquèrent son passé de pécheresse que sous couvert d'anonymat, pour ne nommer clairement que Marie la disciple. Et c'est parce que « Marie sait aimer plus que tous »550.3, aimer « avec une séraphique ardeur »377.7 qu'elle eut le privilège d'être la première à voir le Seigneur ressuscité. Un Joseph Barsabbas et un Joseph Barnabas ? Lorsqu'il fut décidé de trouver un remplaçant à Judas, Luc (Actes 1, 21-23) nous indique : « On en présenta deux : Joseph appelé Barsabbas , surnommé Justus, et Matthias ». Puis un peu plus loin (Actes 4, 36), il raconte le don généreux d'un disciple : « Joseph appelé en outre Barnabas par les Apôtres - ce qui s'interprète fils de consolation - Chypriote, lévite de naissance ». Le même prénom, deux surnoms presque semblables, et probablement quelques erreurs malheureuses de copistes, il n'en fallait pas plus pour que soit posée la question. S'agit-il de deux personnages différents, ou d'un seul et même disciple ? Les avis sont partagés parmi les biblistes, et personne n'a réussi à convaincre l'ensemble de ses confrères. Pour Maria Valtorta, la question ne se pose même pas. Le compagnon de Matthias, « un de ces hommes qui ont accompagné les apôtres pendant tout le temps que le Seigneur Jésus est allé et venu parmi eux » (selon Actes 1, 21 ), c'est le berger Joseph , que Jésus a spécialement choisi comme disciple dès l'été 27, en disant : « Je retiens ce fils (et il montre Joseph) car je lui délègue la charge de porter à ses compagnons mes paroles, pour qu'il se forme là un noyau solide qui ne m'annonce pas seulement en faisant connaître mon existence, mais les caractéristiques les plus essentielles de ma doctrine »91.1. Il est plus précisément nommé « Joseph, fils de Joseph de Saba »639.5 lors de l'élection de Matthias. Dans L'évangile tel qu'il m'a été révélé, il ne saurait être confondu avec Joseph Barnabé, le lévite, élève fidèle de Gamaliel, et futur compagnon de saint Paul, reçu officiellement disciple à la dernière heure, juste avant la Passion : « toi, Barnabé qui as quitté tes compagnons aujourd'hui pour me suivre »592.20. * Bien entendu, le texte de Maria Valtorta ne se borne pas à apporter sa solution à ces quelques doublons évangéliques. C'est presque à chaque paragraphe qu'on peut trouver de tels éclaircissements, sans qu'il y paraisse toujours, tant ils s'intègrent naturellement dans le discours. Et une fois de plus je dois me résoudre à en choisir arbitrairement quelques uns parmi la multitude. Voici donc maintenant quelques exemples qui illustrent comment L'Evangile tel qu'il m'a été révélé peut aider à une meilleure compréhension de quelques passages évangéliques ou bibliques. FOOTNOTES : L'éminent bibliste P. Lagrange a examiné comment fut traitée cette question chez les écrivains ecclésiastiques anciens. Clément d'Alexandrie conclut à une seule personne pour les deux onctions. Origène, y voyant une allégorie, a oscillé entre l'unité et la pluralité. Eusèbe incline pour l'unité. Tertullien confond les scènes en une seule. St Hilaire distingue 2 femmes. St Ambroise s'inspire d'Origène en une solution nuancée : 2 femmes, ou une pécheresse devenue sainte. St Jérôme hésite entre 2 femmes. St Paulin et St Cassien sont pour l'unité. St Augustin penche un temps pour l'unité puis semble aller plutôt en sens contraire. St Grégoire le Grand confond les 3 femmes en une seule, et ce sera désormais la position de l'Occident, encore que St Thomas d'Aquin ait constaté les divergences des Pères qui laissent libre l'exégèse. Les Syriens quant à eux ont incliné vers la distinction des personnes, avec Tatien et St Jean Chrysostome. : Le Codex Bezae et les manuscrits occidentaux portent barnabbas, les autres manuscrits portent barsabbas. : De l'hébreu « bar-navi » qui signifie littéralement « fils du prophète » ou bien « fils de consolation » et qui devient en français Barnabé. : Pour plus de détails, voir le chapitre « Les témoins oculaires ».
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Un verset biblique disparu...
Voici pour commencer un bref sujet susceptible d'intéresser quelques biblistes. Relatant un discours de Jésus à Capharnaüm, Maria Valtorta écrit : « Jésus achève son discours en disant : Après avoir contemplé ensemble la grande phrase de Salomon : "C'est dans l'abondance de la justice que se trouve la plus grande force", je vous exhorte à posséder cette abondance parce que c'est la monnaie qu'il faut pour entrer dans le Royaume des Cieux »266.1. Cette grande phrase de Salomon figurait en seconde partie de Proverbes 15, 5 dans d'anciennes versions de la bible telles que celle de Louis-Claude Fillion 1855 ou que la grande Bible de Tours 1866 . Or curieusement elle semble avoir complètement disparu des versions françaises à partir de 1870 . Pour quelle raison a-t-elle été supprimée ? Elle figurait encore sur les versions italiennes en 1940 (avec une note indiquant son absence des versions hébraïques). Elle a été supprimée après le concile Vatican II. FOOTNOTES : « Dans l'abondance de la justice se trouve une très grande force ». : « La justice abondante aura une grande vertu ». : Cette phrase est absente des bibles de Darby 1872 ; de Neufchatel 1900 ; de Crampon 1923 ; d'Osty 1973 ; de la Bible de Jérusalem 1975 ; de Chouraqui 1987 ; de la TOB, et aucune de ces bibles n'évoque la raison de cette « disparition ».
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Une traduction qui semble poser problème...
Ailleurs Maria Valtorta nous rapporte ce dialogue entre Manaën et Jésus : « Je voudrais avoir le vrai courage de tout abandonner pour te suivre complètement, comme ces disciples que tu attends. Mais y réussirai-je jamais ? Nous qui ne sommes pas du peuple, nous hésitons davantage à te suivre. Pourquoi ? » « Parce que pour vous retenir, vous avez les tentacules des pauvres richesses ». « A vrai dire je sais aussi que certains qui ne sont pas riches, à proprement parler, mais savants ou en passe de le devenir, eux aussi ne viennent pas ». « Eux aussi ont les tentacules des pauvres richesses qui les retiennent. On n'est pas riche seulement d'argent. Il y a aussi la richesse du savoir. Peu de gens arrivent à reconnaître comme Salomon : "Vanité des vanités. Tout n'est que vanité", reprise et amplifiée non seulement matériellement mais en profondeur dans le Qôhélet. As-tu cette pensée présente à l'esprit ? La science humaine est vanité, car augmenter seulement le savoir humain "c'est fatigue et affliction de l'esprit et qui développe la science développe aussi les ennuis". En vérité je te dis qu'il en est ainsi. Et je dis aussi qu'il n'en serait pas ainsi si la science humaine était soutenue et consolidée par la sagesse surnaturelle et le saint amour de Dieu »270.2. Ainsi exprimé ( par Jésus ) avec son contexte, la compréhension de cette citation (Ecclésiaste 1, 18) ne semble pas poser de problème. Pourtant il en va tout autrement lorsqu'on examine les traductions concises ou laconiques que quelques biblistes ont fait de ce verset : Bible d'Osty : « Beaucoup de sagesse, beaucoup de chagrin, surcroît de science, surcroît de douleur » ; Bible de Chouraqui : « Oui, à trop de sagesse, trop d'irritation; qui ajoute à la pénétration ajoute à la douleur » ; Bible de Jérusalem : « Beaucoup de sagesse, beaucoup de chagrin; plus de savoir, plus de douleur » ; Bible de Louis Segond : « Car avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de chagrin, et celui qui augmente sa science augmente sa douleur » ; Traduction Œcuménique de la bible (TOB) : « Car avec beaucoup de sagesse il y a beaucoup d'affliction; qui augmente le savoir augmente la douleur ». Comment Maria Valtorta aurait-elle pu interpréter de sa propre initiative un texte qui à l'évidence a posé quelques problèmes de transcription aux spécialistes ? FOOTNOTES : Curieusement, dans un discours du 17/01/2008, Benoît XVI déclarait: « Augustin a affirmé une réciprocité entre "scientia" et "tristitia": le simple savoir, dit-il, rend triste. Et de fait, celui qui voit et qui apprend seulement tout ce qui survient dans le monde finit par devenir triste ». Ce qui semble tout à fait être un commentaire « éclairé » de ce verset biblique.
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La femme adultère et les signes mystérieux sur le sol
Jean (8, 1-11) relate cet épisode. « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère... C'est une adultère, et comme telle doit être lapidée. Moïse l'a dit... Et Toi, Maître, qu'en dis-tu ? »494.1. Dans son récit Jean indique laconiquement que pour toute réponse, « Jésus, se baissant, écrivait du doigt sur le sol ». Mais quels étaient donc ces signes : de simples griffonnages ou quelque message mystérieux ? Jean n'en dit rien. Beaucoup de commentateurs voient dans cette attitude de Jésus un signe de mépris ou de dédain envers les pharisiens « sans doute pour indiquer qu'il ne prend aucun intérêt à leur tribunal » ajoutent-ils. D'autres pensent que Jésus « prend un air détaché... en griffonnant négligemment » , ou même qu'Il agit « Comme un homme ennuyé qui ne veut pas répondre ou qui veut réfléchir et prendre le temps de peser sa réponse avant de la donner ». Osty, dans sa bible, affirme même: « Jésus n'écrivait pas leurs pêchés ». Je n'en ai trouvé aucun, même parmi les Pères de l'Eglise, si ce n'est saint Jérôme , donnant l'interprétation transmise par Maria Valtorta. C'est pourtant l'explication qui personnellement me semble de loin la plus convaincante. Laissons donc Maria Valtorta nous décrire cette scène : « Jésus écrit. Il écrit et, avec le pied chaussé de sa sandale, Il efface et Il écrit plus loin, en tournant lentement sur Lui-même pour trouver de la place. On dirait un enfant qui s'amuse. Mais ce qu'il écrit, ce ne sont pas des mots pour rire. Il a écrit successivement : "Usurier", "Faux", "Fils irrespectueux", "Fornicateur", "Assassin", "Profanateur de la Loi", "Voleur", "Luxurieux", "Usurpateur", "Mari et père indigne", "Blasphémateur", "Rebelle à Dieu", "Adultère". Il écrit et écrit de nouveau pendant que parlent de nouveaux accusateurs ». « Mais, en somme, Maître! Ton jugement. La femme doit être jugée. Elle ne peut de son poids contaminer la Terre. Son souffle est un venin qui trouble les cœurs ». « Jésus se lève. Miséricorde ! Quel visage ! Ce sont des éclairs qui tombent sur les accusateurs. Il semble encore plus grand tant il redresse la tête. Le visage fermé et sans la plus lointaine trace de sourire sur les lèvres ni dans les yeux, il plante ces yeux en face de la foule qui recule comme devant deux lames acérées. Il les fixe un par un avec une intensité de recherche qui fait peur. Ceux qu'il fixe cherchent à reculer dans la foule et s'y perdre, ainsi le cercle s'élargit et s'effrite comme miné par une force cachée ». « Finalement, il parle : "Que celui d'entre vous qui est sans péché jette à la femme la première pierre". Et sa voix est un tonnerre qu'accompagnent des regards encore plus fulgurants. Jésus s'est croisé les bras, et il reste ainsi: droit comme un juge qui attend. Son regard ne donne pas de paix : il fouille, pénètre, accuse »494.2. Devant une si brillante évocation de cette scène évangélique, est-il utile d'ajouter le moindre commentaire ? FOOTNOTES : Plusieurs de ces commentaires sont consultables sur Internet : Saint Jérôme (Contr. Jovin.) imagine que Jésus ait pu écrire sur le pavé du temple les péchés des cruels accusateurs : « Eorum qui accusabant, peccata descripsit ».
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Jean et la tentative d'élire Jésus roi
" Jésus, sachant qu'ils allaient venir l'enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne " Jn 6, 15 Seul l'apôtre Jean évoque cette tentative d'enlèvement de Jésus pour le faire roi. Or Maria Valtorta nous relate cet évènement dans un épisode dramatique, palpitant et particulièrement éclairant. Jean a observé de loin cette réunion secrète chez Chouza. Jésus s'en échappe profondément contrit : « Tu pleurais ?… Que t'ont-ils fait, mon Seigneur ? T'ont-ils insulté? Frappé ? » « Non. Ils voulaient me faire roi. Un pauvre roi, Jean ! Et plusieurs voulaient le faire de bonne foi, par un amour vrai, dans une bonne intention… Le plus grand nombre… pour pouvoir me dénoncer et se débarrasser de Moi »464.15. Il s'ensuit alors un dialogue émouvant entre le Seigneur et son apôtre bien-aimé : « Ils voulaient te faire roi ? Mais ils n'ont pas encore compris que ton Royaume n'est pas de cette Terre ? ». « Ils n'ont pas compris ! « Sans donner de noms, raconte-moi, Seigneur… » « Mais tu ne diras pas ce que je t'ai dit ? » « Si tu ne veux pas, Seigneur, je ne le dirai pas » « Tu ne le diras que quand les hommes voudront me présenter comme un ordinaire chef populaire. Un jour cela viendra. Tu seras là et tu diras : Lui n'a pas été un roi de la Terre parce qu'il ne l'a pas voulu, parce que son Royaume n'était pas de ce monde. Lui était le Fils de Dieu, le Verbe Incarné, et il ne pouvait pas accepter ce qui est terrestre. Il a voulu venir dans le monde et revêtir une chair pour racheter la chair et les âmes et le monde, mais il n'a pas voulu accepter les pompes du monde et les foyers du péché, et il n'a eu en Lui rien de charnel ni de mondain. La Lumière ne s'est pas enveloppée de ténèbres, l'Infini n'a pas accueilli des choses finies, mais des créatures, limitées par la chair et le péché, il a fait des créatures qui désormais Lui ressembleraient davantage en amenant ceux qui croient en Lui à la vraie royauté et en établissant son Règne dans les cœurs, avant de l'établir dans les Cieux, où il sera complet et éternel avec tous ceux qui seront sauvés. Tu diras cela, Jean, à ceux qui ne voudront voir en Moi qu'un homme, et à ceux qui ne verront en Moi qu'un esprit, à ceux qui nieront que j'ai subi la tentation… et la douleur… Tu diras aux hommes que le Rédempteur a pleuré... et qu'eux, les hommes, ont été rachetés aussi par mes larmes »464.16. Il semble probable que les exégètes qui analyseront ce chapitre dans son intégralité y trouveront de nombreux éclaircissements sur la personnalité et le témoignage de saint Jean. Les historiens quant à eux pourraient y découvrir de très intéressants éléments sur les intrigues politiciennes qui agitaient la Judée en ce début de premier siècle.
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Le levain des pharisiens
L'évangéliste Marc (8,14-21) relate un épisode qui resterait assez obscur, si nous n'avions pas la version plus explicite de Matthieu (16, 5-12). Mais lorsqu'on lit le récit que nous a transmis Maria Valtorta tout semble devenir parfaitement limpide : « Ne comprenez-vous pas à quel levain je fais allusion? À celui qui fermente dans le cœur des pharisiens, des sadducéens et des docteurs, contre Moi. C'est la haine et c'est l'hérésie. Or vous êtes en train d'aller vers la haine comme s'il était entré en vous une partie du levain pharisaïque. On ne doit pas haïr même celui qui est notre ennemi. N'ouvrez pas, même un soupirail, à ce qui n'est pas Dieu. Derrière le premier élément en entreraient d'autres contraires à Dieu. Parfois, pour vouloir combattre les ennemis à armes égales, on finit par périr ou être vaincu. Et une fois vaincus, vous pourriez à leur contact absorber leurs doctrines. Non. Ayez charité et réserve. Vous n'avez pas encore en vous suffisamment pour pouvoir les combattre, ces doctrines, sans en être infectés. Car certains éléments qu'elles ont, vous les avez vous aussi. Et la rancœur à leur égard en est un. Je vous dis encore qu'ils pourraient changer de méthode pour vous séduire et vous enlever à Moi, en usant de mille gentillesses, en se montrant repentis, désireux de faire la paix. Vous ne devez pas les fuir. Mais quand ils chercheront à vous donner leurs doctrines, sachez ne pas les accueillir. Voilà ce qu'est le levain dont je parle: l'animosité qui est contraire à l'amour, et les fausses doctrines. Je vous le dis: soyez prudents »343.2.
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Le verset 6,12 du Cantique des Cantiques interprété ?
Le jour de la première multiplication des pains, juste avant le miracle, un scribe vient provoquer Jésus et lui dit : « Tu le vois Tu fuis. Mais c'est inutile. La haine et l'amour sont ingénieux pour te trouver. Ici, c'est l'amour qui t'a trouvé comme dit le Cantique. Désormais pour trop de gens tu es comme l'Époux des Cantiques et on vient à Toi comme la Sulamite va vers son époux en bravant les gardes de ronde et les quadriges d'Aminadab ! »272.2. Cette dernière phrase parfaitement intelligible ici, devrait grandement intéresser les exégètes, puisqu'elle fait semble-t-il allusion aux versets 3,3, et 6,12 du Cantique des Cantiques, ce dernier étant considéré comme incompréhensible par la plupart des traducteurs de la bible : Louis Segond : « Je ne sais, je me suis mise.. chars d'Ammi-Nadib » Bible de Jérusalem : « il a fait de moi les chariots d'Ammi-nadîb » ? Osty : préfère ne pas traduire et s'en explique dans une longue note. TOB : « il me rend timide bien que fille de nobles gens » ? Chouraqui : « je ne sais mais mon être m'a mise aux chars de mon peuple prince » ?
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Une phrase un peu absconse...
Excepté pour quelques biblistes, n'est-t-elle pas obscure pour nous, aujourd'hui, cette remarque de Thomas alors que le groupe apostolique traverse le pays de Galaad : « Hum ! je ne voudrais pas qu'après des siècles ce pays se venge sur nous de la vilaine surprise qui lui est venue d'Israël ! »359.1. Qui sait si Maria Valtorta elle-même a saisi l'allusion, pourtant certainement évidente pour les contemporains de Jésus, à la victoire surprise de Judas Macchabée sur les habitants de la Galaaditide et sur leur chef Timothée (1 Maccabées 5,9-55).
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La parabole de la drachme perdue
C'est une parabole rapportée fort brièvement par le seul saint Luc (15,8-10). Maria Valtorta nous en donne deux pleines pages superbes, visant dans un premier temps à réhabiliter Marie Madeleine récemment convertie, auprès des habitants de Magdala. En voici un bref aperçu : « Toute âme est un trésor et Satan, qui hait Dieu, provoque les mauvais mouvements pour faire tomber les pauvres âmes. Il y en a qui dans la chute s'arrêtent près de la bourse, c'est-à-dire vont à peu de distance de la Loi de Dieu qui garde les âmes sous la protection des commandements. Et il y en a qui vont plus loin, c'est-à-dire s'éloignent davantage encore de Dieu et de sa Loi. Il y en a enfin qui roulent jusque dans les balayures, les ordures, la boue. Et là elles finiraient par périr et être brûlées dans les feux éternels, comme les immondices que l'on brûle dans des endroits spéciaux. Le Maître le sait et il cherche inlassablement les pièces perdues. Il les cherche partout, avec amour. Ce sont ses trésors, et il ne se fatigue pas, ni ne se laisse dégoûter par rien. Mais il fouille, il fouille, remue, balaie, jusqu'à ce qu'il trouve. Et lorsqu'il a trouvé, il lave par son pardon l'âme retrouvée, et il appelle ses amis: le Paradis tout entier et tous les bons de la terre, et dit: "Réjouissez-vous avec Moi, parce que j'ai trouvé ce qui s'était égaré et c'est plus beau qu'auparavant car mon pardon en a fait quelque chose de nouveau". En vérité je vous dis qu'il y a grande fête au Ciel et que les anges de Dieu et les bons de la terre se réjouissent pour un pécheur qui se convertit. En vérité je vous dis qu'il n'y a rien de plus beau que les larmes du repentir. En vérité je vous dis que seuls les démons ne savent pas, ne peuvent pas se réjouir pour cette conversion qui est un triomphe de Dieu. Et je vous dis aussi que la manière dont un homme accueille la conversion d'un pécheur donne la mesure de sa bonté et de son union à Dieu »241.8. N'est-ce pas là un nouvel exemple de ce que, sans changer un iota à la Révélation, l'Esprit peut, quand et où bon Lui semble, en donner de nouvelles présentations spécialement adaptées aux temps et aux lieux, pour éclairer les esprits ?
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Un verset de Luc un peu obscur
Alors qu'Il s'approche de Jérusalem, des pharisiens tentent de dissuader Jésus d'y aller. Et Luc (13,32-33) transcrit ainsi la réponse de Jésus : Aujourd'hui, et demain et le jour suivant je dois poursuivre ma route parce qu'il ne convient pas qu'un prophète périsse hors de Jérusalem ». Voyons comment Maria Valtorta nous transmet cet épisode. C'est à Rama, juste avant la Pâque 29. « J'y vais en chassant les démons, en opérant des guérisons, sans me cacher. Et je le fais et le ferai aujourd'hui, demain et après-demain, jusqu'à ce que mon temps soit achevé. Mais il faut que je marche tant que je ne serai pas arrivé au terme. Et il faut qu'aujourd'hui et puis une autre fois, et une autre fois, et une autre fois encore, j'entre à Jérusalem, car il n'est pas possible que mon chemin s'arrête auparavant. Et il doit s'achever comme il est juste, c'est-à-dire à Jérusalem »363.9. C'est donc l'annonce prophétique de la Passion, après cette Pâque, la Pentecôte, les Tabernacles, et la dernière Pâque. N'y a-t-il pas ici une plausible et lumineuse reformulation du verset de Luc ?
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Capharnaüm, Corozaïn, Bethsaïda : le triangle maudit
Les invectives de Jésus sur Capharnaüm, Corozaïn et Bethsaïda sont rapportées par Matthieu (11,21-24) et Luc (10,12-15) : « Malheur à toi Corozaïn ! Malheur à toi Bethsaïda ! » Mais les évangélistes ne nous disent rien de ce qui a pu provoquer cette si soudaine et violente apostrophe, et les exégètes s'interrogent... Regardons dans quel contexte Maria Valtorta situe cet épisode. Jésus vient d'apprendre que les habitants de Corozaïn ont refusé d'aider une pauvre veuve de leur village266.1. Manaën et deux envoyés du Baptiste arrivent alors. Jésus leur montre les derniers bénéficiaires de ses bienfaits : « Les sourds entendent... les muets parlent, ... les aveugles voient »266.5. Jésus fait l'éloge de Jean-Baptiste, puis se lamente de constater à quel point ni Lui, ni le Baptiste ne sont reconnus pour ce qu'ils sont. D'où l'intervention de Jaïre : « Tu as bien parlé, Maître, dit le chef de la synagogue. Voilà pourquoi ma fille, encore sans malice, te voit tel que nous n'arrivons pas à te voir. Et pourtant cette ville et celles voisines voient déborder sur elles ta puissance, ta sagesse et ta bonté et, je dois le reconnaître, elles ne progressent qu'en méchanceté à ton égard. Elles ne se repentent pas et le bien que tu leur donnes produit une fermentation de haine envers Toi.(...) N'est-ce pas une faute aux yeux de Dieu Et est-ce qu'Il ne punira pas toute cette rancœur et cet entêtement dans le mal ? Parle Toi, Maître, qui sais"266.13. La réponse de Jésus s'insère alors naturellement dans ce contexte : « Oui, c'est une faute et elle sera punie. Car le don de Dieu ne doit jamais être méprisé ni servir à faire du mal. Malheur à toi, Corozaïn, malheur à toi Bethsaïda, vous qui faites un mauvais usage des dons de Dieu »266.13 Remarque : Maria Valtorta indique que les seuls disciples alors présents étaient Matthieu et Manaën. Que Matthieu en ait témoigné dans son évangile, juste après la venue des envoyés du Baptiste, ne saurait donc nous surprendre. Mais qu'en est-il de Luc ? Son témoignage serait-il lié à la présence de Manaën ce jour là ? La question mérite d'être posée. Certains exégètes ont en effet pensé que c'est Manaën qui aurait fourni à Luc les nombreux détails familiaux sur Hérode . Pourquoi n'aurait-il pas également témoigné auprès de Luc de cet épisode dont Maria Valtorta nous révèle qu'il fut l'un des rares témoins ? FOOTNOTES : Luc 3, 1.19-20 ; 8, 3 ; 9, 7-9 ; 13, 31-32 ; 23, 8-12 ; Actes 12.
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Mon joug est léger
Voici certainement un enseignement de Jésus qui demanderait quelques commentaires. Seul des quatre évangélistes, Matthieu évoque cette parole du Maître, dans un fort bref résumé. L'évangile tel qu'il m'a été révélé nous en restitue quatre pages magnifiques sur la Charité, qui appellent irrésistiblement la méditation, et mériteraient une analyse exégétique approfondie. Jésus vient de passer une semaine à aider par ses travaux de menuiserie une pauvre veuve abandonnée. A ses apôtres qui s'étonnent de son absence, Il explique : « Je suis allé à Corozaïn pour prêcher la charité en acte »268.4. Quelques apôtres se scandalisent de ce que le Maître se soit consacré à des travaux manuels qu'ils jugent indignes de Lui. Alors, comme toujours, avec son infinie patience, Jésus enseigne : « Qu'ai-je fait qu'il ne fallait pas faire ? Nous nous sommes donc encore si peu compris, pour ne pas comprendre que l'hypocrisie est un péché et que la parole n'est que du vent si l'action ne vient pas lui donner sa force ? Que vous ai-je toujours dit, Moi ? Aimez-vous les uns les autres. L'amour est le commandement et le secret de la gloire ». (...) « Ce que j'ai fait, vous devez être prêts à le faire. Pour l'amour du prochain, pour amener à Dieu une âme, aucun travail ne doit vous être trop lourd. Le travail, quel qu'il soit, n'est jamais humiliant. Mais humiliantes sont les actions basses, les faussetés, les dénonciations menteuses, les duretés, les injustices, l'usure, les calomnies, la luxure. C'est cela qui mortifie l'homme. Et pourtant cela se fait sans honte, même par ceux qui veulent se dire parfaits et qui sûrement se sont scandalisés de me voir travailler avec la scie et le marteau »268.6. Il revient alors, comme si souvent, sur ses enseignements passés, et en donne un nouveau développement. « Vous rappelez-vous le jour où je vous ai dit que l'Espérance est comme le bras transversal du doux joug qui soutient la Foi et la Charité , et qu'elle est le gibet de l'humanité et le trône du salut ? » (...) « C'est un joug, car elle oblige l'homme à rabaisser son sot orgueil sous le poids des vérités éternelles, et c'est le gibet de cet orgueil. L'homme qui espère en Dieu son Seigneur, humilie nécessairement son orgueil qui voudrait se proclamer "dieu", et il reconnaît que lui n'est rien et que Dieu est tout, que lui ne peut rien et que Dieu peut tout » (...) « Ne repoussez pas Dieu, même dans les choses les plus petites, et c'est repousser Dieu que de refuser une aide au prochain à cause d'un orgueil païen »268.7. Ma Doctrine est un joug qui fait plier l'humanité coupable et c'est un maillet qui brise la rude écorce pour en libérer l'esprit. C'est un joug et un maillet, oui. Mais pourtant qui l'accepte ne sent pas la lassitude que donnent les autres doctrines humaines et toutes les autres choses humaines »268.8. Et Jésus conclut par cette affirmation lumineuse : « Prenez sur vous mon joug. Ce n'est pas un fardeau. C'est un soutien. (...) N'ayez pas peur, parce que mon joug est doux et son poids est léger, alors qu'infiniment puissante est la gloire dont vous jouirez si vous êtes fidèles. Infinie et éternelle »268.9. FOOTNOTES : Jésus fait ici allusion à un enseignement rapporté par Maria Valtorta au chapitre 256.7.
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La génération perverse et adultère
Lorsque Jésus parle de « cette génération mauvaise et adultère » , est-ce une simple formule ; est-ce « parce qu'elle a trahi le Dieu d'Israël » ; est-ce « une image tirée de Osée 1,2 » ; etc. comme on peut le lire dans certains commentaires bibliques ? Examinons plutôt le dialogue qui nous est transmis par Maria Valtorta : « Pourquoi dis-tu que cette génération est adultère et perverse ? Elle ne l'est pas plus que les autres. Il y a les mêmes saints qu'il y avait dans les autres. La société d'Israël n'a pas changé. Tu nous offenses ». « C'est vous qui vous offensez de vous-mêmes en nuisant à vos âmes, car vous les éloignez de la Vérité, et du Salut par conséquent. Mais je vais vous répondre quand même. Cette génération n'est sainte que dans ses vêtements et son extérieur. Intérieurement elle n'est pas sainte. Il y a en Israël les mêmes noms pour désigner les mêmes choses, mais il n'y a pas la réalité des choses. Ce sont les mêmes coutumes, les mêmes vêtements et les mêmes rites, mais il leur manque l'esprit. Vous êtes adultères parce que vous avez répudié le mariage spirituel avec la Loi divine, et dans une seconde union adultère, vous avez épousé la loi de Satan. Vous n'êtes circoncis que dans un membre caduc. Le cœur n'est plus circoncis. Et vous êtes mauvais parce que vous vous êtes vendus au Mauvais. J'ai parlé »269.11. FOOTNOTES : Matthieu 12, 39 ; 16, 4 ; Marc 8, 38 ; Luc 11, 29.
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Le blasphème contre l'Esprit Saint
Matthieu (12,31), Marc (3,33) et Luc (1210) témoignent de cette affirmation très nette de Jésus. Mais aucun des trois évangélistes n'en fournit le commentaire. Pourquoi donc le péché contre l'Esprit ne sera-t-il pas pardonné ? Voici la réponse telle qu'on peut la lire dans le texte de Maria Valtorta, conforme à l'enseignement de l'Eglise : « Je vous le dis: tout sera pardonné aux hommes, tout péché et tout blasphème, parce que Dieu sait que l'homme n'est pas seulement esprit mais chair, et chair tentée qui est soumise à des faiblesses imprévues. Mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas pardonné. Qui aura parlé contre le Fils de l'homme sera encore pardonné parce que la pesanteur de la chair qui enveloppe ma Personne et enveloppe l'homme qui parle contre Moi, peut encore induire en l'erreur. Mais celui qui aura parlé contre l'Esprit Saint ne sera pas pardonné ni dans cette vie, ni dans la vie future, parce que la Vérité est ce qu'elle est : nette, sainte, indéniable et exprimée à l'esprit d'une manière qui ne conduit pas à l'erreur, en ce sens que commettent l'erreur ceux qui volontairement veulent l'erreur. Nier la Vérité dite par l'Esprit Saint, c'est nier la Parole de Dieu et l'Amour que cette parole a donné par amour pour les hommes. Et le péché contre l'Amour n'est pas pardonné »269.8. FOOTNOTES : Voir par exemple le Catéchisme de l'Eglise Catholique § 1864.
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Qui est ma Mère? Qui sont mes frères ?
S'interroge-t-on encore sur le sens de la phrase « Qui est ma Mère ? Qui sont mes frères ? » quand on la rapproche de cette autre phrase : « Vous m'êtes plus que parents car vous êtes pour Moi des fils et des frères non selon le sang qui est mortel, mais selon la volonté de Dieu et la volonté de votre esprit. Maintenant Je vous dis qu'il n'y a pas de parenté plus étroite que celle de celui qui fait la volonté de mon Père »54.8. Et de la réponse de Jésus à la question : « n'est-ce pas ta Mère, Jésus, la plus grande pour t'avoir engendré ? ». « Grand est celui qui fait la volonté de Dieu, et c'est pour cela que Marie est grande. Tout autre mérite vient de Dieu, mais celui-là est tout à fait sien, et qu'elle en soit bénie »420.11. FOOTNOTES : Mathieu 12, 46-50 ; Marc 3, 31-35 ; Luc 8, 19-21.
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Haïr "saintement" son père, sa mère
Lorsque Luc (14,26) rapporte ces paroles de Jésus : « Si quelqu'un vient vers moi et ne hait son père, et sa mère ... il ne peut être mon disciple » le ton, qui semble inhabituel, peut surprendre certains. Mais il en va tout autrement, et tout apparait plus clair à la lecture de ces mêmes paroles, rapportées par Maria Valtorta : « Si quelqu'un veut venir à Moi et ne hait pas saintement son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et jusqu'à sa vie, il ne peut être mon disciple. J'ai dit : "hait saintement". Vous, dans votre cœur, vous dites : "La haine, Lui l'enseigne, n'est jamais sainte. Lui, donc se contredit". Non. Je ne me contredis pas. Je dis de haïr la pesanteur de l'amour, la passion charnelle de l'amour pour le père et la mère, l'épouse et les enfants, les frères et les sœurs, et la vie elle-même mais, d'autre part, j'ordonne d'aimer avec la liberté légère, qui est le propre des esprits, les parents et la vie. Aimez-les en Dieu et pour Dieu, ne faisant jamais passer Dieu après eux, vous occupant et vous préoccupant de les amener là où le disciple est arrivé, c'est-à-dire à Dieu Vérité. Ainsi vous aimerez saintement les parents et Dieu, en conciliant les deux amours et en faisant des liens du sang non pas un poids mais une aile, non pas une faute, mais la justice »281.5.
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Le témoignage du Bienheureux Gabriel M. Allegra
Dans l'œuvre de M. Valtorta de très nombreuses phrases évangéliques se retrouvent replacées en situation dans leur contexte, et trouvent ainsi tout leur sens. Le lecteur mesure alors combien l'absence de ce contexte peut en rendre l'interprétation plus ardue, et pourquoi cette absence de contexte a suscité de longs débats exégétiques dans le passé. J'ai déjà cité le témoignage du bibliste et théologien réputé que fut le père Allegra . Constatant quelques dérives exégétiques modernes il déclara : « De nos jours des exégètes, même catholiques, prennent les plus étranges et audacieuses libertés en ce qui concerne l'historicité de l'Evangile de l'Enfance et des narrations de la Résurrection... » Puis, notant combien l'ouvrage de Maria Valtorta pouvait clarifier tant de points, il donna ce conseil : « J'invite les lecteurs (...) à lire la page consacrée à la Résurrection, à la reconstruction des événements du jour de Pâque, et ils constateront comme tout y est harmonieusement relié, ce que justement tant d'exégètes qui suivent la méthode critique historico-théologique ont tenté de faire, mais sans y parvenir complètement. De telles pages ne dérangent pas, mais réjouissent le cœur du fidèle et renforce sa foi ! » FOOTNOTES : Voir le chapitre « Le jugement de l'Eglise », paragraphe F.
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Le témoignage du père Roschini
Il serait impensable, dans ce chapitre consacré aux questions exégétiques et aux solutions que peut y apporter L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, de ne pas évoquer ici à nouveau le témoignage de celui qui fut aussi fondateur et premier recteur (pendant quinze ans) de la faculté théologique pontificale Marianum . Dans l'ouvrage qu'il rédigea au soir de sa vie , et qu'il considéra « comme le plus important de sa vie », il affirme : « Tous les passages bibliques qui se rapportent à Marie dans les deux Testaments, du livre de la Genèse (3,15) à l'Apocalypse (12), se trouvent mis en valeur dans la mariologie valtortienne. Les passages "prétendus antimarials" s'y trouvent tous, mais avec l'interprétation qui s'impose, propre à dissiper toute ombre autour de la lumineuse figure de Marie ». Et pour étayer ses dires, il expose en détail les interprétations valtortiennes des quatre passages évangéliques prétendus antimarials, à savoir Mt 12,46-50; Lc 11,27-28; Lc 2,33; 41-52 et Je 2,2-5. Il conclut cette analyse : « On peut se demander ce qu'il y a d'antimarial dans ces quatre textes... Dûment interprétés, ils sont une véritable hymne de louange à Marie ». FOOTNOTES : Pontificia Facoltà Teologica «Marianum». Viale Trenta Aprile, 6. 00153 Roma : La Madonna negli scritti di Maria Valtorta Edizioni Pisani 1973. : Pages 42 à 47 de l'édition française de ce livre La Vierge Marie dans l'œuvre de Maria Valtorta.
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La Bible omniprésente dans l'enseignement de Jésus
L'œuvre comporte d'innombrables références bibliques qui ont été vérifiées chaque fois qu'elles se sont révélées à la lecture. Mais bien qu'elles soient très nombreuses, elles sont parfois intégrées de façon si discrète et logique dans le texte, qu'elles peuvent passer inaperçues à quiconque n'a pas une excellente érudition biblique. Il ne s'agit jamais de textes recopiés servilement, mais bien plutôt de reformulations toujours placées dans un contexte cohérent, pour illustrer ou renforcer un propos... Ces évocations bibliques ne sont jamais des citations tirées de quelque bible et comme récitées par cœur , mais sonnent bien au contraire comme des improvisations formulées verbalement. Quand par exemple Jésus déclare : « Celui qui ne jugera pas selon les apparences, mais selon ce qui se cache dans les cœurs… Celui qui prendra la défense des humbles et jugera les pauvres avec justice… Cela est d'Isaïe, n'est-ce pas ? »155.8. N'a-t-on pas ici une magnifique réécriture du texte biblique d'Isaïe (11,3-4) ? : « Il ne jugera pas sur l'apparence et ne décidera pas sur un simple ouï-dire; il jugera les faibles avec justice et décidera avec équité pour les humbles ». Et que la bible soit omniprésente dans l'œuvre, il suffit pour s'en convaincre de relire par exemple un passage de l'éloge inspiré que fait de la Vierge Marie la prophétesse Sabéa : « Elle a ravi le cœur de Dieu par une seule de ses palpitations de colombe. La beauté de son esprit a séduit le Très-Haut et Il a fait d'elle son trône. Marie d'Aaron a péché car elle avait le péché en elle. Déborah jugea ce qu'il fallait faire, mais ne le fit pas de ses mains. Jahel fut courageuse mais se souilla de sang. Judith était juste et craignait le Seigneur, et Dieu fut dans ses paroles et lui permit son acte pour qu'Israël fût sauvé, mais par amour de la patrie elle usa d'une ruse homicide. Mais la Femme qui l'a engendré surpasse ces femmes parce qu'elle est la servante parfaite de Dieu et qu'elle le sert sans pécher. Toute pure, innocente et belle, c'est le bel Astre de Dieu, de son lever à son coucher. Toute belle, resplendissante et pure, pour être Étoile et Lune, Lumière pour les hommes afin qu'ils trouvent le Seigneur. Elle ne précède pas et ne suit pas l'Arche sainte, comme Marie d'Aaron, car elle est elle-même l'Arche. Sur l'eau trouble de la Terre couverte par le déluge des fautes, elle glisse et sauve, car celui qui entre en elle trouve le Seigneur. Colombe sans tache, elle sort et porte l'olivier, l'olivier de paix aux hommes car elle est la belle Olive. Elle se tait, et dans son silence elle parle et opère plus que Déborah, Jahel et Judith, et elle ne conseille pas la bataille, ne pousse pas aux massacres, ne répand pas d'autre sang que le sien le plus choisi, celui dont elle a fait son Fils. Mère malheureuse ! Mère sublime !… Judith craignait le Seigneur, mais sa fleur avait appartenu à un homme ». 525.7. Qui pourrait constater, sans une lecture attentive, que ces quelques lignes comportent au moins une dizaine d'évocations bibliques ! C'est du moins celles qui m'ont paru assez faciles à retrouver. Mais je ne doute pas que les biblistes puissent même en trouver d'avantage dans ce bref extrait ! Une étude a été publiée par Edmea Dusio . Elle montre qu'on peut retrouver dans l'œuvre l'évocation explicite ou implicite de 1166 des 1334 chapitres des livres composant la bible, c'est-à-dire presque toute la bible ! Mais il apparaît à l'évidence que ce sujet pourra encore occuper les chercheurs pendant des décennies. C'est ainsi qu'un chercheur français, David Amos, a pu retrouver à la suite d'une étude rigoureuse pas moins de 3133 évocations bibliques dans L'Evangile tel qu'il m'a été révélé. Une grande partie de ses travaux figure sur le site www.Maria-Valtorta.org , consacré à la mystique italienne. Il semble aussi que des bénédictins américains, une équipe belge et un groupe australien s'attèlent à cette étude depuis quelques années... Et sans doute quelques chercheurs indépendants, ainsi peut-être que quelques membres de l'Institut biblique de Jérusalem... ? FOOTNOTES : Par exemple: Cantique des cantiques 4, 1-9 ; Nombres 12 ; Juges 4 et 5 ; Judith 4, 17-23 ; Judith 5, 24-27 ; Judith 8 à 16 ; Exode 15, 20 ; Genèse. 8, 6-12 ; Ecclésiaste. 24, 14 . : Edmea Dusio, Indice biblico dell'opera “Il poema dell' Uomo-Dio”, Pisani, 1970.
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📚 Source des articles

Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

Couverture du livre L'énigme Valtorta (tome 1)

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée

Par Jean-François Lavère

339 pages

ISBN 9782364630253

Editions Rassemblement A Son Image

Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.

D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.

Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.

Voir sur le site des éditions