Énigmes Valtorta
Toutes les catégoriesCette parole leur demeurait cachéeDe Re Rustica...Egale des plus grands géographes ?Est-il permis de guérir le jour du sabbat...Et Jésus parcourait les villes et les villagesIl y a un temps pour toute chose...Les quatre évangiles en un seul ?Les témoins oculairesPays de blé et d'orge, de vigne, de figuiersSi cela n'est pas vrai...c'est bien imaginéUn inventaire architectural exhaustifVingt talents pour libérer Jean-Baptiste...
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Egale des plus grands géographes ?
Les pyramides de Khephren et de Mykérinos ont disparu !
Lorsque Maria Valtorta décrit le séjour de la Sainte Famille en Egypte, elle semble d'abord en ignorer la localisation exacte. Elle écrit : « C'est en Égypte. Je n'en puis douter car je vois le désert et une pyramide... » 36.1 , puis un peu plus loin, « le soleil descend sur les sables dénudés et un véritable incendie envahit tout le ciel derrière la lointaine pyramide 36.3 (...) La pyramide paraît plus sombre » 36.4 . Il faut attendre le livre 2, pour apprendre que la fuite se termina à Mataréa : « Lui qui s'était enfui plus loin que Matarea 119.1 ... ce sera plus triste que ton premier anniversaire à Matarea... » 133.4 , puis encore au livre 4 : « bien que la bonté du Seigneur nous eût rendu moins dur l'exil à Matarea, de mille manières » 247.8 . Mataréa est un quartier de l'antique cité d'Héliopolis, à 20 km au nord-est des trois pyramides de Gizeh. C'était une terre hospitalière pour les hébreux persécutés et une importante colonie juive y demeurait à l'époque de Jésus. L'évocation la plus ancienne de Mataréa comme refuge de la sainte famille semble provenir de l'évangile de l'enfance, (apocryphe arabe dit Evangile de Thomas) relatant une tradition attestée dès le 2 e siècle. Depuis cette époque et jusqu'à nos jours, on vénère en ce lieu la fontaine de la Vierge et l'arbre de Marie évoqués par ailleurs dans le texte de Maria Valtorta. Henri de Beauvau, dans Voyage au Levant (1615), nomme ce lieu « La Meterée, lieu où la Vierge se sauva avec son cher fils fuyant la persécution d'Hérode ». Puis Cornelis de Bruyn (1623-1683) passe par Mataréa, et explique dans son Voyage au Levant : « C'est ici que l'on croit que Joseph et Marie choisirent leur demeure lors qu'ils se retirèrent en Egypte ». Pourquoi Maria Valtorta ne voit-elle de ce lieu qu'une seule des trois pyramides ? Il faut remarquer que les pyramides de Gizeh étant orientées sud-ouest / nord-est, Mataréa se trouve exactement dans leur axe, et donc, uniquement dans ce secteur (sur une bande large de un à deux kilomètres à peine), la pyramide de Khéops cache effectivement celles de Khephren et de Mykérinos situées juste derrière elle ! La gravure ci-dessus, de 1850, est une vue au nord de Gizeh, depuis Héliopolis. On conçoit qu'en se déplaçant vers l'est, on ne verra qu'une seule « lointaine pyramide ». Il suffit d'observer la photo ci dessous - (prise entre 1875 et 1925, depuis le nord-est par rapport aux pyramides, comme le précise le site du Musée de Genève) - pour clarifier cette explication. Ce point de vue n'étant guère spectaculaire, il n'est évoqué par aucun des innombrables voyageurs ayant été visiter le Caire tout au long des siècles. L'utilisation d'un simple article au singulier « la » pyramide, apporte donc un indice fort d'authenticité de la vision de cette scène par Maria Valtorta. Note : C'est justement à proximité immédiate de Mataréa, en l'église copte de Zeitoun, qu'eurent lieu en 1968 des apparitions de la Vierge dont furent témoins des dizaines de milliers de personnes. FOOTNOTES : Aujourd'hui El Matariya, coordonnées 30° 07' N / 31° 16' E / Altitude +25m.
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Egale des plus grands géographes ?
La forêt pétrifiée du Caire
Au livre 4, Jésus évoque les souvenirs de sa prime enfance en Egypte. « Je pourrais comparer une grande partie d'Israël aux forêts pétrifiées que l'on voit çà et là dans la vallée du Nil et dans le désert de l'Égypte. C'étaient des bois et des bois de plantes vivantes... pour une cause inconnue, comme des choses maudites, elles se sont non seulement desséchées comme font les arbres qui, bien que morts, servent encore à faire du feu dans les foyers de l'homme... Mais ces arbres n'ont pas servi comme bois. Ils sont devenus de la pierre. De la pierre. La silice du sol semble, par un sortilège, être montée des racines, au tronc, aux branches, au feuillage . Puis les vents ont brisé les branches les plus faibles, devenues semblables à de l'albâtre qui est, à la fois, dur et mou. Mais les branches, les plus grosses, sont là, sur leurs troncs puissants pour tromper les caravanes fatiguées, qui sous les reflets éblouissants du soleil ou sous la lumière spectrale de la lune, voient se profiler les ombres des troncs qui se dressent sur les plaines ou dans le fond des vallées. (...) De vrais fantômes ! Apparences illusoires de corps vivants, présence réelle de choses mortes. Je les ai vues. J'en ai gardé le souvenir, bien que je fusse seulement un peu plus grand qu'un tout petit, comme d'une des plus tristes choses de la Terre » 248.13/14 . Il existe plusieurs sites de forêts fossiles en Egypte. Le site d'El Maadi , situé à une quinzaine de kilomètres à l'est du centre historique du Caire, pourrait être celui évoqué ici. En effet ce site est à 17 km au sud-est de Mataréa, donc proche du lieu de l'exil en Egypte. Cette forêt fut mentionnée déjà en 1840 . Aujourd'hui très menacée par l'urbanisation, la zone restante, de 7 km 2 a été classée en site protégé en 1989, et inscrite au patrimoine de l'Unesco en 2003. Il est tout à fait remarquable de trouver la description de ce site dans un texte de 1945, époque à laquelle il était encore à peu près inconnu en Europe. FOOTNOTES : Cette hypothèse de substitution par la silice est une des deux théories avancées aujourd'hui par les scientifiques pour expliquer la formation de cette forêt. (Voir www.bezra.com/en/mota7agera.asp ). : Coordonnées 29° 59' 10'' N / 31° 22' 45" E / Altitude +178m. : Notice sur la forêt pétrifiée des environs du Caire, Bulletin de la Société de Géographie, 2ème série, t. 13.
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Egale des plus grands géographes ?
Bethsaïda, un village de pêcheurs au milieu des terres !
En juin 1945, Maria Valtorta rapporte une vision : « Jésus me dit en me montrant le cours du Jourdain, ou plutôt l'endroit où il débouche dans le lac de Tibériade, là où s'étend la cité de Bethsaïda sur la rive droite du fleuve par rapport à celui qui regarde le nord : "Maintenant la ville ne semble plus être sur les rives du lac mais un peu vers l'intérieur dans les terres et cela déconcerte les spécialistes. On doit chercher l'explication dans le fait que de ce côté le lac a été comblé par vingt siècles d'alluvions apportées par le fleuve et par les éboulis descendus des collines de Bethsaïda. La ville était alors exactement à l'embouchure du fleuve dans le lac et même les barques les plus petites, aux saisons où les eaux du fleuve étaient plus hautes, remontaient sur un assez long parcours jusqu'à la hauteur de Corozaïn, le fleuve lui-même qui servait cependant toujours de port et d'abri aux barques de Bethsaïda aux jours de tempête sur le lac. Ceci n'est pas pour toi à qui la chose importe peu, mais pour les docteurs difficiles… » 179.1 . L'emplacement de Bethsaïda fut recherché en vain pendant près de 1500 ans, la cité ayant disparu vers l'an 324 à la suite d'un tremblement de terre. L'archéologue E. Robinson forma l'hypothèse en 1839 que le monticule nommé e-Tell était peut-être le vestige de Bethsaïda, mais cette hypothèse ne fut pas acceptée par la plupart des chercheurs de l'époque. C'est seulement à partir de 1987 que les fouilles réalisées la confirmèrent. Il est aujourd'hui admis que le lac était plus étendu à l'époque de Jésus. Le village de pêcheurs de Pierre, André et Philippe est donc à 1,5 km au nord de l'actuelle embouchure du Jourdain, au nord du lac de Tibériade, très exactement à la latitude de Corozaïn, comme l'ont appris, quarante ans à l'avance, ceux qui ont pu lire le manuscrit de Maria Valtorta dès 1947 !
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Egale des plus grands géographes ?
Enquête en Phénicie
Maria Valtorta mentionne à plusieurs reprises dans son œuvre Alexandroscène, cité antique fort peu connue aujourd'hui. Elle donne des descriptions précises et détaillées de sa localisation : « d'après l'indication de la borne romaine : Alexandroscène - m. V (...) un véritable escalier dans la montagne rocheuse et escarpée plongeant son museau dans la Méditerranée, qui se découvre de plus en plus à la vue à mesure que l'on monte. Seuls les piétons et les ânes suivent cette route, ces gradins pourrait-on dire. Mais peut-être parce qu'elle est un raccourci avantageux, la route est encore très fréquentée... "Ce doit être le cap de la tempête", dit Mathieu en montrant le promontoire qui s'avance dans la mer (...) "Du sommet nous allons voir Alexandroscène au-delà de laquelle se trouve le Cap Blanc. Mon Jean, tu vas voir une grande étendue de mer !" dit Jésus (...) "Mais il va bientôt faire nuit. Où allons-nous reposer ? A Alexandroscène. Tu vois ? La route commence à descendre. Au-dessous se trouve la plaine jusqu'à la ville que l'on voit là-bas" (…) Alexandroscène est une ville plus militaire que civile. Elle doit avoir une importance stratégique que j'ignore. Blottie comme elle l'est entre les deux promontoires elle semble une sentinelle préposée à la garde de ce coin de mer. Maintenant que l'œil peut voir l'un et l'autre cap, on voit qu'il s'y dresse en grand nombre des tours fortifiées qui forment une chaîne avec celles de la plaine, et de la ville où, vers la côte, trône le Camp imposant... » 328.1/2 . Plus loin, il est encore question de la route stratégique : « en essayant de rejoindre la route qui va de la mer vers l'intérieur. Ce doit être la même, qui bifurque au pied du promontoire, qu'ils ont faite en allant à Alexandroscène... » 330.8 Puis à nouveau au livre 7 : « sur la route à gradins taillés dans le roc où ils se sont engagés pour arriver au dernier village de frontière entre la Syro-Phénicie et la Galilée - et ce doit être celle que j'ai vue quand ils allaient à Alexandroscène » 474.8 . Toutes ces descriptions sont parfaitement exactes et vérifiables: Situé à l'extrême nord d'Israël, à la frontière avec le Liban, Roch Hanikra (le cap de la Grotte) déploie ses falaises de craie blanche dans la Méditerranée. Les Arabes appelaient ce site Ras el-Nakoura, les Juifs Sulam Tsur et les pèlerins chrétiens l'avaient dénommé Scala Tyrorium (Les échelles de Tyr). Alexandre le Grand aurait fait creuser vers 333 avant l'ère chrétienne ces échelles (ou escaliers) pour ses soldats et leur monture. Puis elles furent empruntées par les légions romaines et les croisés. Site peu connu de nos jours, il en subsiste quelques gravures de 1836 comme celle ci-contre... Comme Maria Valtorta semble l'avoir lu sur la borne romaine, Alexandroscène était effectivement située à 5 milles romains (« m V ») du lieu où commencent les échelles de Tyr, soit exactement à 7 km 5 plus au nord. Ras en Naqkurah « éperon de la montagne qui s'avance vers la mer (...) plongeant son museau dans la Méditerranée » vu d'Aczib Voici ce qu'en dit un guide touristique moderne de Tyr : « Entre deux promontoires de la côte phénicienne Le Ras el Bayada et le Ras en Naqurah se situent les ruines d'une ville considérable sans histoire, si ce n'est qu'Alexandre le Grand y demeura après la capture de Tyr. En son honneur une ville fut bâtie et nommée Alexandroschene ». Le Cap el Bayada (Promontarium Album ou Cap Blanc ) et la vue vers Tyr à l'horizon Cette ville subsistait au temps de Jésus, puisque le pèlerin de Bordeaux (en 333) mentionne y avoir fait étape. Et une légende du 14 e siècle (par Nicéphore Calixte) rapporte que Zosimus, célèbre pour ses miracles sous Justinien, se rendant de Tyr à Ptolémaïs vint à Alexandroschene. « Là, un lion dévora l'âne qui portait ses bagages. Zosimus ordonna alors au lion de porter les bagages ! ». Mais au 19 e siècle il ne restait plus que quelques pierres de cette cité jadis florissante, et aujourd'hui entièrement disparue ! Signalons que de nos jours les casques bleus de l'ONU ont installé une importante base militaire tout près du site archéologique d'Alexandroscène (à 3 ou 4 km, à Naqurah). FOOTNOTES : Coordonnées 33° 05' 34'' N / 35° 06' 14'' E / Altitude +55 m. : Coordonnées 33° 09' 16'' N / 35° 09' 58'' E / Altitude +34 m. : Sur le site Internet www.lifeintheholyland.com . : En 1884 Victor Guérin op. cit., dit que ce promontoire se nomme alors Le Ras el Abyad (Promontorium Album de Pline) soit le « cap Blanc » nom exact que lui donne Maria Valtorta ! : Egalement nommé Rock Hanikra, et que Matthieu identifie comme Cap de la tempête, car c'est là que les apôtres affrontèrent une tempête en se rendant vers Tyr. Une photo du Rock Hanikra justifie cette autre description « un éperon de navire (…) avec ses veines rocheuses qui blanchissent au soleil » 325.1 . : Témoignage de Victor Guérin, Terre Sainte, tome 2 page 143.
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Egale des plus grands géographes ?
Les ruines cyclopéennes de l'antique cité d'Hatzor
Alors qu'il vient de Gerghesa et se dirige vers Meron et Giscala, Jésus rencontre le rabbi Gamaliel, et il évoque alors les ruines d'Hatzor qu'Il vient de longer : « là il n'y a pas de floraisons, terre désertique que le travail de l'homme et de la nature était impuissant à fertiliser. Tout travail humain n'y aboutit à rien, ni celui du vent qui transporte les semences car les ruines cyclopéennes de l'antique Hatzor encombrent tout, et à travers ces champs de pierres ne peuvent croître que les orties et les ronces et ne se nichent que les serpents » 160.4 . C'est l'unique référence à Hatzor dans toute l'œuvre. La découverte de ces ruines date de 1870, mais il a fallu attendre les campagnes de fouilles commencées en 1955, (elles se poursuivaient encore en 2008) pour avoir une idée de l'immensité du site. Personne avant 1955 n'avait jamais évoqué des « ruines cyclopéennes » sauf Maria Valtorta en 1945 ! Or la ville couvre une superficie de plus de 80 hectares (soit 10 fois la superficie de la Jérusalem de l'époque !), si grande que les archéologues ne pensèrent pas d'abord que toute cette surface fut pour une seule cité. Mais cela est maintenant prouvé, et le site, encore complètement désertique de nos jours , constitue le plus vaste chantier de fouilles de tout Israël. Mentionnée plusieurs fois dans la Bible, cette immense cité fut définitivement détruite par un tremblement de terre en 732 avant J.-C. FOOTNOTES : Coordonnées 33° 01' 35'' N / 35° 33' 38'' E / Altitude +190m.
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Egale des plus grands géographes ?
Maria Valtorta a-t-elle visité Antioche ?
Peut-être Maria Valtorta est-elle allée à Antioche... au temps de Jésus? C'est une question qu'on peut légitimement poser lorsqu'on analyse les nombreux détails qu'elle fournit sur Antioche et sa région... en ce temps là. Arrivant par la mer, le navigateur crétois Nicomède fait remarquer : « le vrai port d'Antioche c'est Séleucie, sur la mer, à l'embouchure de l'Oronte » 321.3 . Exact : Port d'Antioche, au nord de l'embouchure de l'Oronte, dont V Chapot étudia le site en 1907. Il ajoute : « La ville que vous voyez, la plus grande, c'est Séleucie. L'autre, vers le midi, n'est pas une ville, mais les ruines d'un endroit dévasté ». Exact : Il s'agit de la vieille colonie grecque de Posidéion (Aujourd'hui Al Mina, ce qui signifie le port en arabe). Cette antique colonie grecque, connue de la mythologie et mentionnée par quelques auteurs grecs (dont Strabon), fut détruite en 413 av J.-C. et abandonnée. Elle était un champ de ruines au temps de Jésus. Quand Maria Valtorta l'évoqua dans son œuvre, en 1944, seuls quelques archéologues la connaissaient, comme c'est encore le cas aujourd'hui ! Nicomède poursuit son explication : « Cette chaîne est le Pierios, qui fait donner à la ville de Séleucie le nom de Pieria ». Exact : Pieria est le nom de la chaîne montagneuse située au nord de Séleucie. « Ce pic plus vers l'intérieur, au-delà de la plaine, c'est le mont Casio qui domine comme un géant la plaine d'Antioche ». Exact : Le mont Cassius, haut de 1739 m, est ainsi dénommé par Pline et Strabon. Mais aujourd'hui il est connu sous le nom de Djébèl-Akra , la montagne chauve . « l'autre chaîne au nord, est celle de l'Aman ». Exact : Il s'agit du mont Amanus, qui sépare la Syrie de la Cilicie. « Oh ! vous verrez à Séleucie et à Antioche quels travaux ont fait les romains ! Ils ne pouvaient rien faire de plus grand. Un port qui est un des meilleurs avec trois bassins et des canaux et des jetées et des digues ». Possible : Le site de Séleucie est aujourd'hui complètement ensablé, mais quelques sondages archéologiques permettent d'imaginer l'importance des digues, des murailles et des canaux. Une future campagne de fouilles prouvera-t-elle l'exactitude de cette description ? Au chapitre suivant, les apôtres quittent Séleucie pour se rendre à Antioche : « Ils prennent une route près des murs jusqu'à ce qu'ils sortent par une porte, en côtoyant d'abord un canal profond et puis le fleuve lui-même » 322.4 . Exact : Ce canal sera agrandi un peu plus tard par Titus, et les vestiges en sont encore visibles de nos jours. Syntyché s'émerveille : « Que de myrtes ! » et Matthieu renchérit : « Et de lauriers ! » Exact : Voir par exemple le livre premier des Métamorphoses d'Ovide. « Près d'Antioche, il y a un endroit consacré à Apollon », rapporte Jean d'Endor. Simon le zélote, qui connaît l'endroit pour y être déjà venu, précise alors : « Vous allez voir une des plus belles vallées du monde. À part le culte obscène et qui a dégénéré en orgies toujours plus dégoûtantes, c'est une vallée du paradis terrestre ». Puis il ajoute un peu plus loin : « Dans cette vallée poétique se trouve Daphnée avec son temple et ses bosquets » 322.6 . Exact : Le géographe Strabon déclare : Les Antiochéens y tiennent leurs panégyries . Et Nonnos de Panopolis, poète grec du 5ème siècle, évoque les orgies phrygiennes de Daphné Ils approchent d'Antioche, comme l'explique le zélote : « voici Antioche avec ses tours sur les remparts. Nous allons entrer par la porte qui est près du fleuve ». Et à la question de Pierre : « Cette ville est très fortifiée , hein ? », il répond : « Très fortifiée. Des murs d'une hauteur et d'une largeur grandioses, en plus des cent tours qui, vous le voyez, semblent des géants dressés sur les murs, et des fossés infranchissables à leurs pieds ». Exact : En 1861, Emile Isambert écrit qu'il subsiste 50 tours des 130 d'origine, preuve du génie militaire des romains. Antioche vers 1785 par Louis-François Cassas Simon précise encore : « Et même le Silpio a mis ses sommets au service de la défense ». Exact : Il ne reste rien aujourd'hui des ruines de ces défenses au sommet du Silpius, mais Louis-François Cassas en établit quelques croquis au 18e siècle. Mille pages plus loin dans l'œuvre, une lettre de Syntyché est l'occasion d'une profusion d'autres détails donnés sur Antioche, qui était alors la troisième cité de l'empire, après Rome et Alexandrie : « au moment où j'écris, de l'une des terrasses de la maison je vois (...) le palais du Légat dans l'île » 461.14 . Exact : Libanius d'Antioche (314-394) écrit que le palais du gouverneur occupait un quart de l'île . « ses rues royales, ses murs aux centaines de tours puissantes, et si je me retourne, je vois le sommet du Sulpius qui me domine avec ses casernes, et le second palais du Légat ». Exact : Conforme à la description qu'en donne Libanius. Plus tard les croisés firent une citadelle des vestiges de ce second palais fortifié. Plus loin dans sa lettre, Syntyché poursuit : « Une dame romaine voulait me recevoir dans sa splendide maison près des colonnades d'Hérode » 461.19 . Exact : L'Histoire et l'Archéologie attestent de cette colonnade, agrandie ensuite par Tibère. « Une prosélyte, veuve qui habite près du pont de Séleucie ». Exact : ce pont plusieurs fois reconstruit, à l'ouest de la ville, subsistait en 1785. « Une famille gréco-assyrienne qui possède des magasins dans une rue près du Cirque ». Exact : les ruines du cirque, retrouvées près du palais du gouverneur. « Et me voici dans la maison de Zénon, sur les pentes du Sulpius près des casernes. La citadelle surplombe, menaçante, de son sommet. Cependant, avec son aspect si peu engageant, elle vaut mieux que les riches palais de l'Onpholus ». Exact : Il faut lire bien sûr l'Omphalos, le centre de la cité où se dressait une statue remarquable d'Apollon « et du Nimpheus ». Exact : Il faut lire bien sûr l' Omphalos , " le centre de la cité " où se dressait une statue remarquable d'Apollon. Et le grandiose Nymphaeum d'Antioche, qui alimentait en eau toute la cité. Il fut détruit lors d'un tremblement de terre qui ravagea la cité . Il ne faut pas oublier non plus la mention d'Antigonéa 323 . et des jardins de Lazare... Les archéologues recherchent encore de nos jours des traces de cette cité contemporaine d'Antioche, mais dont le déclin était déjà amorcé au moment de la conquête romaine . Photo des vestiges actuels du Nymphaeum d'Antioche La carte d'Antioche ci-contre a été établie d'après Glanville Downey (Ancient Antioch 1963). Elle correspond parfaitement avec les descriptions de Maria Valtorta, écrites pourtant 20 ans avant la publication de cette carte. Toutes ces données sont donc exactes , même si leur vérification s'avère parfois longue et délicate. En effet ces informations sont disséminées ça et là dans divers ouvrages. Mais je n'en ai trouvé aucun, parmi les nombreux que j'ai consultés pour cette étude, qui comporte l'ensemble des données transmises par Maria Valtorta. Elle nous fournit, pour Antioche et sa région, plus d'une vingtaine de précisions pertinentes, dont quelques unes sont peu connues. Assurément la qualité de la description d'Antioche et de sa région est une pièce à ajouter au dossier de l'énigme Valtorta ... Antioche de nos jours, au pied du mont Silpius FOOTNOTES : Strabon, Géographie, Livre XVI, 2 , 6. : Nonnos de Panopolis, Dyonisiaques Chant 40. : Adolphe Laurent Joanne, Ad. Chauvet, Emile Isambert, Itinéraire descriptif, historique et archéologique de l'Orient, Hachette 1861 page 618. : Libanius d'Antioche, Oraison IX. : Rapporté par Evagrius le Scholastique (534-594), Ecclesiastical History, L3 c. 12. : Isambert (op. cit. page 619) situe Antigonéa au Nord-Est de Daphné, près d'Antioche, en conformité avec la description de Maria Valtorta, tandis que les archéologues la recherchent aujourd'hui un peu plus à l'est.
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Egale des plus grands géographes ?
Un beau panorama au centre de la Judée
Venant de Béther, et se rendant à Ascalon pour le premier voyage apostolique, juste après la Pâque 27, Jésus et les siens approchent d'un village... « L'endroit est très montagneux, mais avec encore une végétation très riche de bois de conifères, ou plutôt d'arbres à pignons et l'odeur de la résine se répand partout, balsamique et vivifiante. Et, par ces montagnes verdoyantes, Jésus chemine avec les siens, tournant le dos à l'orient (...) Quand nous serons au faîte de cette montagne, je vous montrerai de là-haut toutes les régions qui vous intéressent » 215.1 . A un kilomètre environ au sud est de Beth Jimmal une colline culminant à 410 m domine les environs et offre un panorama exceptionnel. « On a atteint le sommet de la montagne. Un large panorama s'ouvre à cet endroit, et il est beau à contempler à l'ombre des arbres feuillus qui couronnent la cime, un enchevêtrement de chaînes de montagnes si variées et ensoleillées qui vont en tous sens comme les lames pétrifiées d'un océan battu par des vents contraires et puis, comme dans une baie tranquille, tout s'apaise dans une splendeur de lumière sans limite qui précède une vaste plaine, où s'élève solitaire comme un phare à l'entrée d'un port, une petite montagne... » 215.2 . Le seul lieu possible correspondant à cette petite montagne dans la plaine philistine est le Tell es-Safi, comme nous le verrons bientôt... « Ce pays qui s'étend ainsi sur la crête, comme pour jouir pleinement du soleil, et où nous séjournerons, est comme le pivot d'un éventail de lieux historiques . Venez ici. Là (au nord) Gerimot. Vous souvenez-vous de Josué? La défaite des rois qui voulurent assaillir le camp d'Israël rendu puissant par l'alliance avec les Gabaonites ». Jerimoth, ou Jarmout, ou Yarmouth , est situé tout près, au nord-ouest du mont où ils sont. La victoire de Josué contre Piram est évoquée en Josué 10, 1-5. Des fouilles archéologiques récentes ont permis de retrouver des traces de fortifications, à Khirbit el Yarmuk. Pourtant, à l'époque de Maria Valtorta, la localisation de Jerimoth était supposée à 3 km plus à l'est ! « Et tout près, Betsames , la cité sacerdotale de Juda, où les Philistins rendirent l'Arche avec les vœux en or, imposés au peuple par les devins et les prêtres pour être libérés des fléaux qui tourmentaient les Philistins coupables » . Beth Shemesh est abondamment mentionnée dans la bible. L'épisode "rappelé par Jésus" est tiré de 1 Samuel 6, 10-15. « Et voilà là-bas, toute ensoleillée, Saràa, la patrie de Samson ». Sar'a , ou Tzora , sur la rive nord du Wadi al-Saar, la vallée biblique de Sorec. Ville de la tribu de Dan, patrie de Manué, le père de Samson et lieu de la naissance de Samson. (Juges 13, 2) Eusèbe la situe à 10 milles d'Eleuthéropolis, en tirant vers Nicopolis et assez près de Kaphar-Sorec. Fortifiée par Roboam, Saraa fut à nouveau habitée, au retour de la captivité, par les enfants de la tribu de Juda. (Josué 19, 41). Les saraïtes (1 Chroniques 2, 53) sont certainement les habitants de Saraa. « et un peu plus à l'est Timnata, où il prit femme et où il fit tant de prouesses et de sottises ». Les historiens situent plus volontiers Timnatah , ou Tibney, à 3 ou 4 km de là, à l'ouest-sud-ouest de Beth Shemesh, mais sans apporter de preuve décisive. L'avenir donnera-t-il raison à Maria Valtorta, comme ce fut le cas pour Jerimoth évoqué plus haut ? (Juges 14, 1) « Et là Azeco et Soco alors camp philistin ». Soko : ville du bas pays de Judas. Comme les Israélites ont toujours habité les montagnes et les Philistins la plaine côtière, le bas pays, entre les deux, a toujours été objet de dispute (Josué 15, 35). C'est entre Soco et Azéca qu'eut lieu le combat entre David et Goliath. Sous le roi Achaz, la ville est prise par les Philistins (2 Chroniques 28, 18). A l'époque d'Eusèbe, elle s'appelait Socchoth. Azeco : C'est là que Josué bat les rois cananéens (Josué 10, 10-11). Ville du bas pays de Juda (Josué 15, 35), occupée par les Philistins, fortifiée par Roboam le successeur de Salomon (2 Chroniques 11, 9), la ville soutint un certain temps le siège imposé par Nabuchodonosor, roi de Babylone, vers 590 av J.-C. (Jérémie 34, 7). Elle sera réoccupée par les Judéens au retour de l'Exil, vers 530 av J.-C. (Néhémie 11, 30). Le site s'appelle aujourd'hui Tell Zakariya. « plus bas encore c'est Szanoé une des cités de Judée ». Actuelle Zanoah , au nord-est d'Azeco et de Soko, à 2 km environ du point de panorama où se trouvent Jésus et les siens. « Et ici, tournez-vous, voici la Vallée du Térébinthe où David battit Goliath ». La vallée du Térébinthe (1 Chroniques 11, 13 ; 2 Samuel 23, 9), orientée d'est en ouest, puis au nord ouest, est l'actuel Wadi es-Sant. Elle est juste au sud-ouest du lieu où ils se trouvent. Ils doivent donc effectivement se retourner pour l'observer, puisqu'elle est à l'opposé de Zanoah ! « Et là, c'est Maceda, où Josué défit les Amorrhéens ». Makkedah ou Maqqeda, évoquée dans Josué (10, 10-51). Endroit mémorable dans les annales de la conquête de Canaan, car lieu de l'exécution par Josué des cinq rois de la coalition, qui s'étaient cachés dans des grottes. L'emplacement exact n'a été redécouvert que récemment . « Tournez-vous encore. Vous voyez cette montagne solitaire au milieu de la plaine qui autrefois appartint aux Philistins ? Là se trouve Get, patrie de Goliath et lieu de refuge pour David près d'Achis pour fuir la folle colère de Saül et où le sage roi fit le fou parce que le monde défend les fous contre les sages ». David s'y réfugia 2 fois, auprès du roi Achis, pour échapper à Saül. Compte tenu de sa destruction vers le milieu du 8e siècle avant J.-C. la localisation de ce site fut perdue au long des siècles. La plupart des archéologues s'accordent aujourd'hui pour identifier Geth ou Gath avec Tell es-Safi. « le monticule blanc ». Le Tell es-Safi sur lequel sont situées les ruines de Geth (vue d'Azéka). Le site fut identifié en 1887 mais seules des fouilles récentes en 2001 ont confirmé les hypothèses antérieures. Cette colline, la seule dans ce secteur, est en tout point conforme à la description donnée par Maria Valtorta en 1945 ! « Cet horizon ouvert, ce sont les plaines de la terre très fertile des Philistins. Nous irons par là jusqu'à Ramlé ». Ramleh, ou Ramla : L'Histoire nous enseigne que la cité fut entièrement bâtie vers 705-715 par le calife Suleiman ibn Abed al-Malik. Le fait que ce nom soit mentionné par Jésus semblerait donc suggérer une existence antérieure à +705. « maintenant entrons à Bétginna ». Beth Jimmal , ou Beit Gemal : C'est là que furent retrouvées, vers 415/417, les reliques de St Etienne, Nicodème, Gamaliel et son fils Abibas. Le site avait alors le nom de Kfar Gamla. Un monastère byzantin y fut bâti au 6 e siècle. Le site a retrouvé aujourd'hui son nom d'origine, et le monastère est devenu un lieu de pèlerinage. Il s'avère nécessaire d'entreprendre une étude topographique détaillée de cette région pour constater que seule la colline située à un kilomètre au sud-est de Beth Gimmal permet d'observer l'ensemble des lieux décrits ici. Et c'est seulement après avoir positionné sur une carte tous les lieux évoqués dans ce court paragraphe que l'on peut apprécier la surprenante qualité de cette description. Commentaires : 1/ Ne serait-ce que pour confirmer la validité de la quinzaine de détails donnés dans ces quelques lignes, il faut disposer d'une carte très détaillée de la région, et pouvoir consacrer un certain temps à ces vérifications relativement complexes. 2/ Maria Valtorta transcrit très souvent les noms propres avec une orthographe approximative, phonétiquement pourrait-on dire, et c'est là un fort indice qu'elle n'a ni lu, ni vérifié ces noms dans une hypothétique documentation que d'ailleurs, selon toute vraisemblance, elle ne possédait pas . 3/ Elle n'hésite pas à transmettre des informations en contradiction avec les affirmations ou les hypothèses de ses contemporains, à supposer qu'elle en ait eu connaissance. (Gérimot, Timmatah, Ramleh...), et dont l'une au moins, à la suite de récentes découvertes, s'avère juste aujourd'hui (Gérimot). (les localisations exactes de Timmath et Ramleh n'étaient toujours pas « prouvées » en 2010). 4/ Elle fournit même des informations pratiquement inconnues ou contestées de son temps, et que l'Archéologie ou l'Histoire ont confirmé ultérieurement (Gath, Makkedah...) Comment Maria Valtorta a-t-elle procédé ? FOOTNOTES : On apprend plus loin qu'il s'agit du village de Betginna. : La ville existait encore à l'époque d'Eusèbe qui la désigne Iermoxous. : Voir par exemple Bible d'Osty, p 463. : 31° 45' 5" N / 34° 58' 35" E. : D. A. Dorsey, Location of the biblical Makkedah, Tel Aviv 1980. : Gath était entourée de murs (2 Chroniques 26, 6) et ne fut pas conquise par Josué et, bien que de nombreux conflits éclatèrent entre les israélites et les philistins, elle ne semble pas avoir été capturée avant le temps de David (1 Chroniques 18, 1). Célèbre par la présence de Goliath (1 Samuel 17, 4) et d'autres géants (2 Samuel 21, 18-22). C'est de Gath que les Ashdodites accompagnèrent l'Arche lors de l'épidémie de lèpre. (1 Samuel 5, 8-9). : Située à 31° 55' 38'' N / 34° 52' 30'' E, Ramleh est parfois présentée comme la seule cité de Palestine fondée par les arabes.
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Egale des plus grands géographes ?
Les gorges d'Arbel et les cornes d'Hattin
Presque un an après avoir choisi ses premiers disciples, Jésus réunit les douze pour une retraite en un lieu isolé, derrière Tibériade. Maria Valtorta décrit longuement ce lieu de l'élection des douze apôtres : « Jésus marche en tournant maintenant le dos au lac, se dirigeant avec assurance vers une gorge qui se trouve entre les collines qui vont du lac vers l'ouest en lignes je dirais presque parallèles. Entre deux collines rocheuses, raboteuses, qui tombent à pie comme un fiord, un petit torrent qui écume descend avec fracas, et au-dessus c'est l'escarpement de la montagne sauvage avec des plantes qui ont poussé en tous sens, comme elles ont pu, entre les pierres » 164.3 , puis un peu plus loin « Ici, il y a des grottes qui ont servi autrefois à des hommes (...) Ici, il y a des eaux fraîches et abondantes alors que le terrain est sec » 164.4 . Ensuite Maria Valtorta évoque Jésus descendant « parce que sa grotte est la plus élevée. Et, allant d'une grotte à l'autre » 165.3 . La description est si explicite que le chercheur n'a guère de peine à localiser ces grottes longtemps avant d'apprendre, mille pages plus loin, qu'il s'agissait du site « des grottes d'Arbela » 360.6 . La vallée des gorges d'Arbel, aux nombreuses grottes, servit de refuge au temps des Maccabées, deux siècles avant Jésus Christ. Puis encore lors de la révolte juive au temps d'Hérode , en 39 av. J.-C. Les eaux mentionnées sont celles du Wadi El Hamam. « La vallée aux pentes abruptes et sauvages » 241.5 avec à mi pente (à droite) les grottes d'Arbel. Les cornes d'Hattin sont sur l'horizon à gauche. « Allons. Allons à la rencontre des autres qui en grand nombre attendent ma venue. Ensuite j'irai pour quelques heures à Tibériade, et vous, en parlant en public de Moi, vous irez m'attendre au pied de la montagne sur la route directe de Tibériade à la mer. Je viendrai là et monterai pour prêcher » 165.10 . Jésus donne rendez-vous à ses apôtres au pied du lieu nommé actuellement les Cornes d'Hattin. Là Simon le zélote commence à prêcher. « Nous voyons qu'il en est comme de l'aqueduc que nous apercevons d'ici. (…) L'arcade n'existerait pas s'il n'y avait pas la base sur la route » 165.5 . La présence d'un aqueduc en ce lieu était méconnue jusqu'en 1989, époque où la découverte de vestiges en attestèrent l'existence, près de Kafr Sabt justement là où se situe la scène décrite par Maria Valtorta, plus de quarante ans avant cette trouvaille ! Les eaux abondantes du Wadi Fidjdjas étaient donc transportées dans l'antiquité vers Tibériade par cet aqueduc, dont l'Histoire et l'Archéologie semblaient avoir oublié l'existence. Jésus retrouve ses apôtres comme convenu « vers une montagne qui s'élève près de la route principale et qui, partant du lac, se dirige vers l'ouest » Une importante voie romaine, la via maris, qui reliait Césarée Maritime à Tibériade, passait effectivement à proximité. « la montagne s'élève plus rapidement jusqu'à un pic et elle s'abaisse, puis remonte encore pour former un second pic semblable au premier, l'ensemble des deux formant une sorte de selle » 169.1 .Il s'agit du mont du Sermon sur la Montagne, (165. à 174.) dont la description est on ne peut plus minutieuse : « la vallée entre les deux cimes » 170.1 . « le sommet de la colline en forme de joug ou plutôt en forme de bosse de chameau (...) offre un amphithéâtre naturel où la voix résonne avec netteté » 174.11 . « Nous étions plus haut, là où la cime paraît fourchue comme un large bident qui voudrait embrocher les nuages » 244.2-4 ... « on voit de cette cime la selle du mont des Béatitudes, au pied duquel passe la voie principale qui va de la Méditerranée à Tibériade » 276.1 etc. Tout ceci décrit parfaitement et désigne sans ambiguïté le lieu connu depuis les croisades sous le nom des Cornes d'Hattin . Commentaire : En décrivant comme lieu du Sermon sur la Montagne le site des Cornes d'Hattin , Maria Valtorta semble totalement ignorer que l'emplacement officiel du mont des Béatitudes est situé loin de là, à quelques trois kilomètres dans l'arrière pays de Capharnaüm. Mais ce site prétendument officiel paraît avoir été choisi pour des motifs essentiellement touristiques, et n'a jamais réellement fait l'unanimité, loin s'en faut ! Le site isolé des cornes d'Hattin s'avère bien plus probable , et concilie la montagne de Matthieu (5, 1) et le plateau de Luc (6, 17). La montagne ou le plateau des Béatitudes "au pied duquel passe la voie principale qui va de la Méditerranée à Tibériade" 276.1 Les descriptions par Maria Valtorta de ces sites totalement oubliés en son temps, s'avèrent stupéfiantes, maintenant que nous pouvons les confronter aux photographies qui en sont faites par les touristes. FOOTNOTES : Matthieu 10, 1-4 ; Marc 3, 13-19 ; Luc 6, 13-16. : Flavius Josèphe raconte que l'on descendit des soldats dans des cages suspendues au sommet de la falaise, et qu'on enfuma les grottes. : Amit, Y. Hirschfeld, et J. Patrich, The Aqueducts of Ancient Palestine, 1989 ; Zalman S. Winogradov, The Ancient Aqueduct of Tiberias, 2004. : Situé à 10,5 km au Sud-Ouest de Tibériade. : C'est à cet endroit que le 4 juillet 1187 les troupes de Saladin écrasèrent les croisés de Guy de Lusignan. : S. Munk, Palestine, 1845, décrit les Cornes d'Hattin et ajoute, p. 5 : « les chrétiens l'appellent montagne des béatitudes, car selon la tradition, ce fut là que Jésus prononça son discours appelé le sermon sur la montagne ». Et Baedeker, Palestine et Syrie, 1898, p. 247 ajoute même que cette tradition (le site d'Hattin comme site des Béatitudes) remonte à la fin des croisades. : Cette localisation est attestée par Brocardus (ou Burchardus), Descriptio Terrae Sanctae, 1283, caput 4. C'est également ce lieu que choisirent les membres d'une expédition de Napoléon pour y situer le sermon sur la Montagne.
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Egale des plus grands géographes ?
Et tant, tant d'autres sites oubliés...
L'évocation ou la description par Maria Valtorta de nombreux lieux de Palestine connus en 1944 par seulement quelques rares érudits fut une des surprises de l'éminent spécialiste que fut le Père François Paul Dreyfus, comme j'en ai déjà évoqué le témoignage au début de cet ouvrage. Voici maintenant quelques unes des données qui ont pu justifier cet étonnement : Jotapate315.1 (actuel Tel Yodefat) est parfaitement localisé et décrit par Maria Valtorta, alors que le site n'a été "redécouvert" par les archéologues qu'en 1992-1994 Magdalgad « ce petit pays sur la colline » 220.1 est mentionné une seule fois dans la bible . A l'époque de Maria Valtorta, l'emplacement était encore controversé . Maintenant identifiée avec la moderne Al-Majdal, à environ 4,8 km au nord-est d'Ascalon, (en parfaite conformité avec la description de Maria Valtorta !), le site est aujourd'hui intégré dans les faubourg d'Ascalon. Lesendam : Laishem Dan, la cité de Laïsh, n'apparaît sous ce nom qu'une seule fois dans la bible . Maria Valtorta évoque le passage de Jésus à proximité 330.1 et 331.8. Pourtant la redécouverte de l'ancienne ville de Tel Dan (Tell el-Qadi), nom actuel de l'antique Laïsh, n'eut lieu qu'en 1966, grâce aux fouilles israéliennes. Rohob : Ancienne capitale du royaume araméen, la cité fut hostile à David. La bible la situe dans la région de Laïsh, mais l'emplacement exact reste inconnu à ce jour. Certains ont conjecturé qu'elle serait l'actuelle Hunin, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Banias , ce qui correspond bien au contexte décrit par Maria Valtorta « je fais paître mes troupeaux entre Rohob et Lesemdan, justement sur la route des frontières entre ici et Nephtali » 330.5 . Doco : Voici une cité totalement disparue et oubliée aujourd'hui. Pourtant Maria Valtorta la mentionne près de quinze fois dans son œuvre comme point de passage ou de rendez-vous pour qui longe le Jourdain du nord au sud, traverse la Judée de Béthel à Jéricho, ou va vers la Décapole venant de Jérusalem. Il s'agit sans aucun doute de Aïm Duk, située au pied nord-est du Jebel Karantal . Il y avait là, au temps de Jésus, une forteresse nommée Docus par les romains. C'est là que Simon Macchabée fut invité à un banquet par son beau fils Ptolémée, et y fut massacré en 135 av J.-C. (1 Macc 16, 11-17). Ramot : Ramoth en Galaad ou Ramoth Gilead était une des trois villes de refuge de Transjordanie (avec Betser et Golan) donnée aux Lévites. De nombreuses fois mentionnée dans la bible, la localisation exacte de cette cité a toujours été très discutée... Trois emplacements principaux ont été proposés : Tell er-Rumeith qui fut excavé dans les années 1960 et comprend des vestiges de l'Age de fer. Cependant certains pensent que le site est trop petit pour correspondre avec la description biblique. Tell el-Husn est une autre possibilité, mais un cimetière musulman au-dessus empêche toute fouille. La troisième candidate est Ar-Ramtha, mais là encore, la ville moderne située au-dessus du site rend les fouilles impossibles. Dans l'œuvre de Maria Valtorta, Jésus venant de Jéricho, et se rendant à Gerasa, fait étape à Ramoth. « Tu vois, Femme, ce pays ? C'est Ramot. Nous nous y arrêterons » 286.2 . Par la description qu'elle en donne 287.1 , et par un croquis manuscrit joint, Maria Valtorta a situé Ramoth à l'emplacement de l'actuelle Es Salt , exactement à mi parcours entre Jéricho et Gerasa, coupant ce trajet en deux longues étapes de 33 km chacune. Ceci est encore plus remarquable lorsqu'on découvre que Es Salt est reconnu depuis peu par les archéologues comme le site le plus probable pour Ramoth ! Il serait possible bien sûr multiplier de tels exemples, mais il y a encore tant d'autres sujets étonnants dans cette œuvre, qu'il faut bien refermer cette page géographique. Signalons simplement que Maria Valtorta mentionne par leur nom plus de trois cent localités, monts, fleuves, régions et autres données géographiques et les localise avec exactitude, ce qui est déjà remarquable. Il faudra consacrer un ouvrage volumineux pour pouvoir offrir une analyse plus complète de toutes ces données géographiques. En voici un ultime exemple. Lorsque Jésus évoque le départ de Jean d'Endor : « je ne t'enverrais jamais en Bithynie ou en Mysie sur les monts désolés où tu as vécu comme un galérien (...) aux mines de plomb et aux carrières de marbres précieux » 312.4 . Il est rigoureusement exact que l'Anatolie était déjà célèbre à cette époque pour ses marbres blancs (à Dokimeion) et pour ses mines de plomb argentifère (à Gümüşhane et Karasu). Je voudrais rappeler maintenant une spécificité des révélations de Maria Valtorta. N'ayant pas reçu toutes ses révélations dans un ordre strictement chronologique, au fil des chapitres, il lui arrive donc de reconnaître des lieux qu'elle a déjà vus dans des visions qui s'insèreront en fait plus loin dans le récit. Ainsi par exemple, dans les toutes premières pages, lors de la présentation de la Vierge Marie au Temple, le lecteur attentif pourrait être surpris que Maria Valtorta fasse cette remarque étrange : « je ne sais si j'en ai jamais parlé, l'enclos du Temple n'est pas au même niveau, mais il monte par paliers successifs de plus en plus élevés » 6.3 . Il faut alors remarquer que cette vision a été reçue le 28/8/1944, après bien d'autres scènes se déroulant dans l'enceinte du Temple. Lors de la première visite de Jésus à Emmaüs, Maria Valtorta écrit : « Je reconnais la maison où entrèrent les deux d'Emmaüs avec Jésus ressuscité » 140.1 , car elle eut la vision des disciples d'Emmaüs le 5 avril 1945, soit 2 semaines plus tôt que celle-ci, reçue le 18 avril 1945 ! Un autre exemple typique, c'est quand Maria Valtorta dit : « Je reconnais la maison du paysan Jacob, ce Jacob de Mathias et Marie, les deux orphelins de la vision du mois d'août, me semble-t-il » 110.4 , et qu'elle se remémore « l'aire avec le puits et le four au fond et le pommier par côté, et voici la porte grande ouverte de la cuisine » 110.5 . Maria Valtorta reconnaît effectivement des lieux vus lors d'une vision du 20/08/1944, mais décrite beaucoup plus loin, au chapitre 298.2 . Une autre fois encore, dans une vision du 15 février 1946, alors que Jésus approche pour la première fois de la maison du passeur Salomon, Maria Valtorta fait cette observation tout à fait inattendue : « La petite maison de Salomon, celle que sans en connaître le propriétaire j'ai vue en mars 1944, dans la vision de la résurrection de Lazare » 384.1 . Encore plus surprenant pour les lecteurs français, cette remarque de Maria Valtorta, la première fois où Jésus se rend à Jutta : « Je reconnais l'endroit. C'est impossible de confondre, c'est celui de la vision de Jésus et des enfants que j'ai eue le printemps dernier » 76.8 , (vision du 12 janvier 1945). Maria fait ici allusion à une vision du 7 février 1944, donnée au chapitre 396 de la version italienne de 2004, mais non reprise dans la version française de 1985 ! De tels exemples abondent dans l'œuvre, et constituent des indices forts d'authenticité de ces visions. Personnellement je n'ai jamais retrouvé de situation analogue dans aucun autre des ouvrages qu'il m'a été donné de lire. Mais, avant de clore ce chapitre sur la géographie dans L'évangile tel qu'il m'a été révélé, je voudrais attirer l'attention sur un fait plus inattendu encore à mon point de vue. Une étude plus approfondie du texte permet en effet d'identifier de très nombreux autres lieux sans histoire, et dont Maria Valtorta ne connaît même pas le nom. Ces lieux inconnus des encyclopédies bibliques, du simple fait de leur anonymat, ne peuvent donc pas apparaître dans les recherches basées sur une simple indexation du texte... Or les descriptions de ces lieux anonymes s'avèrent absolument exactes chaque fois que nos connaissances actuelles permettent de les vérifier, qu'il s'agisse des cours d'eau, des voies romaines, des monts, des plus humbles collines ou des plus modestes villages. Bien souvent Maria Valtorta, quand elle éprouve quelque difficulté à trouver les mots pour décrire ce qu'elle voit, ajoute un croquis sur son manuscrit . Ces esquisses, bien que techniquement assez maladroites, sont toutefois précieuses pour affiner quelques descriptions par trop sommaires. Maria Valtorta atteint ainsi un degré global de précision et d'exactitude que je n'ai personnellement jamais retrouvé chez les nombreux auteurs de récits de voyage en Terre Sainte que j'ai consultés pendant cette étude . Voici donc maintenant quelques exemples pour illustrer ces affirmations. FOOTNOTES : Israel Antiquities Authority and the University of Rochester, New York sous la direction de M. Aviam et W. S. Green. : Josué 15, 37. : Voir par exemple Catholic Encyclopedia, 1913 qui suggère deux sites: El-Mejdel près d'Ascalon, ou bien El-Mejeleh au sud de Beit Jibrîn. : Josué 19, 47. : Juges 18, 28. : A. Lemaire, The Journal of the American Oriental Society, 7/1/1999. : Le mont de la Tentation, 31° 54' N / 35° 24' 30'' E, à 7/8 km au nord-ouest de Jéricho, à l'entrée de la vallée d'Accor. : 32° 02' 21'' N / 35° 43' 38'' E / Altitude + 758m. : Jésus précise même pour Maria Valtorta: « Les simples et les petits comprendront mieux Anatolie que Bithynie ou Mysie »312.14. : Ces croquis, absents de l'édition française de 1985, ont été insérés dans la 3 e édition italienne de 2004. : K. Baedeker, J. T. Bannister, L. de Bazelaire, Beauvau, Burckhardt, A. Egron, V. Guérin, T. H. Horne, E. Isambert, J. W. McGarvey, S. Munch, R. Pococke, E. Robinson, Louis Segond, F. de Saulcy pour n'en citer que quelques uns.
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Egale des plus grands géographes ?
Point de vue lointain sur Jérusalem et le temple
Au printemps de la deuxième année, Jésus se rend avec les siens en pèlerinage au Temple pour l'examen de majorité de Margziam et la fête de la Pâque. Ils approchent de Béthel, venant de Sichem. « Voici une nouvelle montée beaucoup plus escarpée. La troupe des apôtres, abandonnant la route principale poussiéreuse et encombrée, a préféré prendre ce raccourci par les bois. Arrivés à la cime, voilà que brille dans le lointain, distinctement déjà, une mer de lumière qui surplombe une agglomération toute blanche, peut-être des maisons blanchies à la chaux » 194.2 . Jésus dit alors à Margziam : « Tu vois ce point brillant comme l'or ? C'est la Maison du Seigneur. C'est là que tu jureras d'obéir à la Loi ». Sachant qu'ils sont alors encore à 25 km de Jérusalem, cette remarque de Jésus pourrait nous surprendre. Or, selon les récits de plusieurs pèlerins des siècles passés, Jérusalem (et donc le Temple) était visible de très loin pour qui venait du nord. Mais le témoignage de Léonie de Bazelaire ne laisse plus de place au doute. En effet, venant de Naplouse, elle dit apercevoir Jérusalem « masse blanchâtre dans le lointain » depuis une colline qui précède Béthel , en exacte conformité avec la description transmise par Maria Valtorta . Quant au « point brillant », il suffit pour s'en convaincre de relire Flavius Josèphe : « Partout revêtu de plaques d'or massif, le Temple brillait ». FOOTNOTES : Léonie de Bazelaire, Chevauchée en Palestine, 1899, p 93. : A 7 km au nord est de Béthel (31° 59' 57" N ; 35° 15' 57" E) un mont haut de 950m est le plus haut sommet de la région. Il est situé à 25 km à vol d'oiseau de Jérusalem. : Flavius Josèphe, Guerres juives 5, 6, 222.
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En allant vers Sycaminon
Parti de Bethléem de Galilée en compagnie des apôtres et de quelques femmes disciples, Jésus longe vers l'ouest la plaine d'Esdrelon, en direction de Sycaminon. A mi chemin, Il propose de faire halte sur une colline où « nous allons trouver le vent de la mer » 249.1 . Maria Valtorta dépeint « le sommet ou plutôt une saillie du sommet qui s'avance comme si elle voulait courir vers l'azur riant de la mer sans limites. (...) sur cette crête montagneuse agréable, aérée, ouverte sur la côte toute proche, en face de la chaîne majestueuse du Carmel » 249.5 . Or il existe effectivement un point haut (105 m), le seul de cette plaine à 2 km à l'est de l'actuelle Qiryat Motzkin. Mais seules les cartes d'Israël récentes, et seulement les plus précises, permettent de le vérifier ! Comment Maria Valtorta en aurait-t-elle eu connaissance, autrement que par ses révélations ? FOOTNOTES : 32°48'18" N et 35°08'22" E, à 10 km de Bethléem et 15 km de Sycaminon.
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Les sources chaudes d'Hammat Gader
Une autre fois, Jésus et les siens débarquent au sud-est du lac de Tibériade, pour rejoindre la ville de Gadara. « Tu connais le chemin le plus court pour aller à Gadara, n'est-ce pas ? Tu t'en souviens ? demande Jésus . "Et comment ! Quand nous serons aux sources chaudes au-dessus de Yarmoc, nous n'aurons qu'à suivre la route" répond Pierre. » 356.1 . « Ceci c'est le Yarmoc et ces constructions ce sont les Thermes des romains. Plus loin, il y a une belle route toute pavée qui va à Gadara » 356.2 . Le Yarmoc : En fait le Yarmuq, est un affluent "sans histoire" de la rive gauche du Jourdain, à 6 km au sud du lac de Tibériade, à peine long de 80 km. Son nom n'apparaît même pas dans la Bible, mais se trouve seulement dans le Talmud. Plusieurs sources chaudes, (dont la température dépasse parfois les 50°C), sont situées dans la vallée du Yarmuq. L'ancien nom grec du site est préservé en arabe : Tel Hammi est en effet l'altération arabe du mot bain en grec. Les vestiges de Hammat Gader furent partiellement exhumés et investigués en 1932, mais c'est seulement à compter de 1979 que plusieurs saisons de fouilles permirent de mettre au jour l'ensemble du site . C'est aujourd'hui un lieu touristique très prisé par les israéliens. Maria Valtorta ressent même « les odeurs désagréables des eaux sulfureuses » 356.3 mentionnant là une particularité de ces eaux, telles que les décrivent les guides touristiques contemporains. Mais ce fait était totalement méconnu en 1945 ! Le nom antique et peu connu du site est même évoqué plus loin dans un court dialogue: « Le lac était devenu plus chaud que les eaux de Hamatha » 450.2 . On ne s'étonne donc même plus lorsque le groupe apostolique passe par « une belle route qui a des pavés très larges et qui conduit à la ville en haut de la colline, superbe dans son enceinte » 356.3 . puisque la voie romaine qui même à Gadara, est effectivement superbe, avec ses larges pavés, comme devait être superbe la ville perchée sur une colline, ce dont témoignent aujourd'hui de nombreuses photos du site archéologique de Gadara ! Ci-dessus vue du cardo magnus de Gadara, « une belle route qui a des pavés très larges ». Jésus et ses apôtres entrent dans la ville et Maria Valtorta précise alors : « La route devient une artère ornée de portiques et de fontaines et elle est ornée de places plus belles l'une que l'autre. Elle croise une artère pareille et il y a sûrement au fond un amphithéâtre » 356.7 . Les ruines de Gadara (aujourd'hui Umm Qais) montrent effectivement une cité grecque florissante, avec 3 théâtres en basalte, des bains romains, un temple, des rues pavées, des commerces... « Une cité considérable, capitale de la Pérée », au dire de l'historien Flavius Josèphe. Je pourrais encore mentionner des dizaines et des dizaines d'autres sites parfaitement décrits par Maria Valtorta, mais non désignés par leur nom, comme cette « crique entre deux collines peu élevées » dans laquelle coule « un petit torrent capricieux » 94.2 , pour décrire le torrent de Corozaïn, le wadi Kérazeh qui se jette dans le lac de Tibériade. Ou comme cette route « qui côtoie le torrent en direction nord-est, dans une région d'une fertilité merveilleuse et bien cultivée » 287.4 , alors que Jésus se rend vers Gérasa. La rivière qui descend de Gérasa, effectivement du nord-est au sud-ouest, c'est le Chrysorrhoas, la rivière d'or , dont le nom traduit le rôle que joue ce cours d'eau depuis toujours dans la fertilité exceptionnelle de cette vallée. Ou bien comme cet autre cours d'eau (c'est le Wadi Amud, entre Capharnaüm et Génesareth.) au bord duquel Jésus et les siens font une halte, allant de Capharnaüm à Magdala : « il y a un ruisseau. Nous mangerons là… » 182.6 et 183.1 . Et comment ne pas évoquer « cette petite, très petite bourgade, un groupe de maisons, un hameau, dirions-nous maintenant. Il est plus élevé que Nazareth, que l'on aperçoit en contrebas à quelques kilomètres » 106.5 . Jésus y trouve refuge après que les nazaréens aient tenté de le précipiter du haut d'un escarpement (Luc 4, 29) . Il y repasse une autre fois en sens inverse, venant cette fois de Cana : « le frais raccourci qui mène à Nazareth... Quand on atteint le sommet d'une colline » 244.1 , Marie se souvient : « je suis venue dans ce petit pays a mi-coteau, avec mes neveux quand Jésus fut chassé de Nazareth » 244.2 . Situé à mi distance entre Cana et Nazareth, le mont Har Yona, (colline haute de 550m) , est à 4,5 km au nord-est de Nazareth. C'est le seul point de la région qui soit plus haut que Nazareth, comme le remarque Maria Valtorta ! Pourtant cette indication ne figurait sur aucune carte en 1945 ! Citons aussi le wadi Nimrim Shu'eib, que Maria Valtorta décrit ainsi : « un torrent qui va certainement se jeter dans le Jourdain, aux eaux abondantes qui descendent de je ne sais quelle cime »286.1 tandis que Jésus se rend à Ramoth, venant de Jéricho. De nos jours encore, ce wadi Nimrim Shu'eib est classé, (avec le Zarqa et le Yarnouk) comme l'une des principales sources d'eau douce de Jordanie. La signification étymologique du nom que porte aujourd'hui ce torrent, c'est justement « les eaux abondantes » ! Le hasard aurait-il pu inspirer ainsi Maria Valtorta ? Une autre fois, lorsque Jésus attend les apôtres près d'Achzib, Maria Valtorta donne une description précise des lieux, ajoutant : « sur la cime la plus haute d'une petite montagne sur laquelle il y a aussi un village » 325.1 force est de constater qu'à cet emplacement on a découvert récemment les ruines d'un très ancien village, Khirbat Humsin (à Tell Hammoudout) totalement inconnu à l'époque où Maria Valtorta écrivait ces lignes. On peut donc affirmer aujourd'hui, avec d'innombrables preuves à l'appui, que les descriptions géographiques fournies dans son œuvre par Maria Valtorta ne sont en rien l'expression d'une imagination poétique, mais bel et bien la description minutieuse et méthodique de lieux existants que, par un phénomène que la science n'explique pas, elle semble avoir réellement vus. Ces quelques exemples permettent, je l'espère, de mieux comprendre l'émerveillement des lecteurs ayant une excellente connaissance des Lieux Saints et cette remarque de Jésus à Maria : « Il y a quelques jours, tu disais que tu meurs sans voir satisfait ton désir de visiter les Lieux Saints. Tu les vois, et comme ils étaient quand je les ai sanctifiés par ma présence. Maintenant, après vingt siècles de profanations par haine ou par amour, ils ne sont plus comme ils étaient. Donc, à présent, toi, tu les vois et qui va en Palestine ne les voit pas ». (Les cahiers de 1944, le 3 mars). Les géographes et les archéologues peuvent certes constater que les informations figurant dans l'œuvre de Maria Valtorta correspondent aux observations, découvertes et reconstitutions archéologiques les plus récentes. Dès lors l'exactitude de ces détails renforce bien entendu la crédibilité de l'ensemble. Et il ne fait guère de doute que l'œuvre de Maria Valtorta puisse même être à l'origine de nouvelles découvertes archéologiques, lorsque les spécialistes en ce domaine auront plus pleinement pris conscience de la pertinence et de la richesse de ces descriptions. Note : Le lecteur attentif aura remarqué que les descriptions sont très minutieuses dans les premiers tomes, puis deviennent un peu plus sobres dans les derniers tomes, conformément à cette parole de Jésus à Maria : « Je te permets d'omettre les descriptions des lieux. Nous avons tant donné pour les chercheurs curieux. Et ils seront toujours "des chercheurs curieux". Rien de plus. Maintenant, c'est assez. Ta force s'en va. Réserve-toi pour la parole. Avec le même esprit avec lequel j'ai constaté l'inutilité de tant de mes fatigues, je constate l'inutilité de tant de tes fatigues. Aussi je te dis : "Garde-toi seulement pour la parole" » 297.5 . FOOTNOTES : Source: Ministère des affaires étrangères d'Israël. : Eusèbe, Onomasticon (Aemath Gadara) et le Talmud de Jérusalem, Kiddouschin 3, 14, mentionnent Hamtha, près de Gadara. Christoph Cellarius (1638-1707) dans Geographia Antiqua Liber III chap. 13 (citant saint Jèrôme) indique : « Est et alia villa in vicinia Gadarae nomine Amatha, ubi calidae aquae erumpunt ». : 32° 43' 35" N / 35° 20' 28" E, à l'ouest de l'actuel village d'Ein Mahil. : 33°3' 0" N / 35° 9' 0" E.
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Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée
Par Jean-François Lavère
339 pages
ISBN 9782364630253
Editions Rassemblement A Son Image
Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.
D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.
Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.