Énigmes Valtorta
Toutes les catégoriesCette parole leur demeurait cachéeDe Re Rustica...Egale des plus grands géographes ?Est-il permis de guérir le jour du sabbat...Et Jésus parcourait les villes et les villagesIl y a un temps pour toute chose...Les quatre évangiles en un seul ?Les témoins oculairesPays de blé et d'orge, de vigne, de figuiersSi cela n'est pas vrai...c'est bien imaginéUn inventaire architectural exhaustifVingt talents pour libérer Jean-Baptiste...
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Et Jésus parcourait les villes et les villages
Les déplacements sur terre.
Mais comment analyser maintenant la cohérence de ces déplacements, alors que les autoroutes ont recouvert les sentiers et les voies romaines, que l'automobile a remplacé les chevaux et les chars à bœufs et que des villes se sont substituées à des campagnes autrefois désertes ? Tenter aujourd'hui une reconstitution de ces parcours en allant sur place n'apporterait guère de preuves probantes. Mais fort heureusement il nous reste de nombreuses informations historiques sur les déplacements des troupes durant l'Antiquité, grâce par exemple à Hérodote, Xénophon, César, Tacite ou Sénèque, pour citer les plus connus. Ensuite, tout au long des siècles, mais plus spécialement au 19 e , d'innombrables voyageurs ont consigné par écrit et avec force détails le récit de leur pèlerinage en Terre Sainte. Rien que pour la France, les données fournies par François-René de Chateaubriand, Albert de Luynes, Léon de Laborde, Félicien de Saulcy, Victor Guérin, Melchior de Vogüé, Charles Clermont-Ganneau, et tant et tant d'autres, apportent de précieuses indications. Enfin les témoignages actuels des pèlerins de Compostelle peuvent compléter ces données. La synthèse de tous ces éléments permet d'affirmer qu'un déplacement pédestre journalier de 20 à 25 km/jour était la norme à l'époque de Jésus, et permettait de rejoindre à coup sûr les gîtes d'étape (mansiones) ou les relais (mutationes). Pourvu que la saison s'y prête, il n'était pas rare qu'un voyageur en bonne santé puisse parcourir 200 stades/jour (soit 35 km) , voire 40 km si les circonstances l'exigeaient. Philippe habitua même ses troupes à faire, avec armes et bagages, des marches de 55 km par jour . Avec un char à quatre roues (carrus), la distance journalière normale était de 30 km pour les marchandises, et 50 à 60 km dans le cas de transport des personnes (chars bâchés dans lesquels pouvaient voyager et dormir 8 à 10 personnes). Le cursus publicus, le service de la poste impériale, faisait 70 à 100 km dans une journée, en changeant quatre fois de cheval. Une troupe de cavaliers romains pouvait faire normalement 50 km/jour , et Jules César fit même une moyenne de 150 km/jour pour se rendre de Rome à Nîmes, à cheval et en char, avec son escorte. FOOTNOTES : Hérodote, Histoires, livre V, 53. : Rapporté par Victor Duruy, Histoire des grecs, 31, 2. : René Rebuffat, Au-delà des camps romains d'Afrique mineure, ANRW, II 10.2, 1982, p 486.
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Et Jésus parcourait les villes et les villages
Les déplacements sur l'eau.
Paradoxalement, il est presque encore plus facile de se faire une idée précise des distances moyennes parcourues sur l'eau dans l'Antiquité, car les données ne sont pas rares. Il semble admis que dans d'excellentes conditions, un navire à voiles pouvait parcourir au maximum 2000 stades par 24 h, soit 360 km. Mais c'était déjà bien naviguer que de parcourir 1000 à 1300 stades par jour, soit environ 225 km. Hérodote précise : Un navire parcourt 700 stades par jour, et 600 par nuit soit 1300 par 24 heures . Tandis qu'Aristides penche plutôt pour 1000 à 1200 stades . Quant à la navigation en barque sur le lac, elle ne devait guère dépasser 4 à 5 km/h à la rame, et 7 à 9 km/h avec l'aide d'une voile. Ces valeurs sont largement assez précises pour les vérifications à entreprendre sur le texte de Maria Valtorta. FOOTNOTES : Donnée affirmée par Polybe, Strabon, Eratosthène, Pline etc. : Hérodote, Histoires livre IV, 83. : Aelius Aristides (117-189), Orationes. XLVIII, (par Samuel Jebb, Oxford 1722, p. 360).
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Et Jésus parcourait les villes et les villages
Quelques précisions sur la méthode suivie.
Pour analyser chaque déplacement, j'ai utilisé un volumineux tableau où chaque ligne représente une journée. Les colonnes quant à elles indiquent successivement : la date grégorienne; la date en calendrier hébraïque; le jour de la semaine; la phase lunaire correspondant à cette date; les personnes participant au voyage ; puis une colonne pour chaque période horaire de 2h, donc 12 colonnes pour la journée entière. En fonction de la saison et de la date, les cases correspondant à des heures nocturnes sont mises en grisé. Dans la case correspondant à l'heure de départ, j'indique la localité de départ. De même pour le lieu et l'heure d'arrivée à destination, avec les kilomètres parcourus. Les cases correspondant à des périodes de marche sont coloriées en vert; celles correspondant à une navigation en bleu; celles de repos en rouge; et celles incertaines (non décrites par Maria Valtorta) en orange. Finalement cette compilation ne présente aucune difficulté, et lorsque les quelques 1250 lignes de ce fichier (correspondant aux 3 années et plus de vie publique) sont renseignées en fonction des descriptions fournies par Maria Valtorta, il devient aisé d'analyser la totalité des déplacements de Jésus et de son entourage...
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Et Jésus parcourait les villes et les villages
Un résultat totalement inattendu
Autant l'avouer immédiatement, le résultat de cette analyse a dépassé tout ce à quoi je m'attendais. En premier lieu tous les déplacements, sans aucune exception, sont plausibles tant du point de vue de leur durée, que de celle de la distance parcourue. Déjà, à lui seul, ce résultat est exceptionnel, surtout quand on se souvient qu'en 1944, Maria Valtorta ne pouvait en aucune façon avoir à sa disposition une carte de la Palestine assez précise pour concevoir les itinéraires tels qu'elle les décrit. Un balayage rapide du fichier montre que fort peu de journées apparaissent en orange, c'est-à-dire non renseignées par Maria Valtorta. Il s'agit le plus souvent de quelques journées de repos en famille ou entre amis disciples, au retour d'un long périple. Mais une analyse plus fine des déplacements révèle que sont également parfaitement pris en compte les difficultés dues aux saisons, tels l'état des routes, les cours d'eau en crue, la pluie, le vent, le froid ou la chaleur excessive etc. Par exemple, les étapes ne dépassent jamais 20 à 22 km lorsque les conditions atmosphériques sont mauvaises, comme c'est souvent le cas en automne et en hiver. De même la durée quotidienne d'ensoleillement, et la présence ou non de la lune dans le ciel nocturne conditionnent le déroulement du trajet et sont parfaitement intégrées au récit. Et c'est naturellement au printemps que la distance parcourue (de jour ou de nuit selon les phases lunaires) est maximale. En été, en raison de la canicule, les déplacements se font rares, presque exclusivement de nuit et en évitant les périodes de nouvelle lune. Les longs voyages commencent pratiquement toujours au lendemain du sabbat, voire même juste à la fin du sabbat quand la lune est favorable à un départ nocturne. Jésus, infatigable pèlerin, ne ménage pas souvent ses apôtres, leur imposant régulièrement des étapes dépassant les trente kilomètres. Mais si d'aventure les femmes disciples les accompagnent, alors la distance parcourue dans la journée ne dépasse qu'exceptionnellement les vingt kilomètres. Chaque déplacement prend donc aussi en compte les participants (hommes, femmes, enfants), leur âge et leur état de santé. Le moindre détail, dans tous ces déplacements, est criant de vérité : les haltes à l'ombre aux heures chaudes; les vêtements humides de sueur; les pieds poussiéreux et fatigués qu'on trempe dans une rivière; les journées de repos qu'on s'accorde après deux ou trois étapes particulièrement éprouvantes; la marche qu'on accélère pour atteindre un abri avant l'orage ou avant la tombée de la nuit... La prise en compte des exigences dues au sabbat est également mise en œuvre dans tous ses détails, et j'y reviendrai plus loin. J'ai passé ainsi au crible plus de huit cent étapes décrivant les parcours de Jésus et de ses disciples durant les trois années de sa vie publique. A mon grand étonnement je n'ai absolument rien trouvé d'impossible, d'anachronique ou d'incohérent, même dans les situations les plus complexes où, par exemple, différents groupes de disciples se voient confier diverses missions. Ils effectuent alors des trajets variés et d'inégales longueurs avant de rejoindre le lieu de rendez-vous convenu. Comme pour les précédents chapitres, voici maintenant quelques exemples pris ça et là pour illustrer ces affirmations. FOOTNOTES : Plus précisément tous ceux qui atteignent ou dépassent la centaine de kilomètres.
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Et Jésus parcourait les villes et les villages
Le transport de Jonas agonisant sur son grabat.
Cette brève séquence montre bien comment sont prises en compte les difficultés imprévues. Lorsque Jésus vient à Esdrelon pour tirer le pauvre Jonas des griffes de Doras, le 19 septembre 27, c'est un mourant qu'ils doivent transporter sur son grabat jusqu'à Nazareth. L'étape est courte: à peine 12 à 15 km. Pourtant, partis juste après midi, et bien que passant « le long de la grande route » 109.13 (la célèbre via maris ) « le petit cortège arrive à Nazareth, presque déserte à la nuit tombante » 109.15 . Maria Valtorta avait fait cette remarque : « ils ne peuvent aller bien vite avec leur charge pitoyable » 109.13 . Sachant que ce jour là, la nuit tombe à 18h15, ils ont dû marcher durant plus de cinq heures. Soit une moyenne un peu inférieure à 3 km/h, tout à fait crédible dans ces conditions.
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Et Jésus parcourait les villes et les villages
En allant de Bethsaïda à Cana.
Ce voyage illustre à quel point le texte de Maria Valtorta permet de reconstituer chaque parcours dans ses moindres détails. L'annonce du départ est faite à Capharnaüm le mardi 6 juin 28, tout juste une semaine après la conversion de Marie Madeleine : « nous irons tous ensemble à travers la Galilée en accompagnant les sœurs jusqu'au chemin le plus sûr . Ainsi elles seront connues aussi par Porphyrée, Suzanne, par vos femmes et vos filles, Philippe et Barthélémy » (... ) « Où irons-nous pour commencer, Maître ? » « A Bethsaïda, puis par Magdala, Tibériade, Cana, à Nazareth. De là, par Jafia et Semeron, nous irons à Bethléem de Galilée et puis à Sicaminon et à Césarée (…) A Césarée vous trouverez votre char. J'ai donné cet ordre au serviteur » 239.3 Le lendemain mercredi 7 au « commencement de l'aurore » ils vont à Bethsaïda en barque : « Ils mettent le cap sur Bethsaïda. Un bref trajet... (à peine 5 à 7 km)... Nous ne restons ici que jusqu'au coucher du soleil » 240.1 . Le jeudi 8 nous les retrouvons « le long de la côte de Capharnaüm à Magdala » 241.1 en début de matinée « avec le soleil qui se lève en face et la montagne d'Arbèle. Ils traversent toute la ville de Magdala » 241.6 où Jésus raconte la parabole de la drachme perdue ( Luc 15, 8-10). Puis ils traversent Tibériade et « la partie occidentale de la ville (...) Au-delà, il y a la route poussiéreuse qui mène à Cana » 242.7 . Là Jésus commande la halte de mi journée près d'un puits. « Pendant que nous nous reposons, prenons de la nourriture » puis Il répond à l'attente du vieil épicurien Crispus : « Pour trouver la Vérité, il faut unir l'intelligence et l'amour. (...) Celui qui aime arrive toujours à avoir un chemin vers la Vérité » 242.8 . « Ce soir, nous irons à Cana » 242.11 . et ils y arrivent effectivement dans « la rougeur du crépuscule » 243.1 . Ils vont se reposer chez Suzanne, qui les accompagnera pour la suite du voyage. Le soir venu, Jésus remercie Suzanne de son hospitalité, et ils discutent un moment « dans la nuit sereine, mais pour l'instant sans lune » 243.6 . Ils vont passer la semaine à Cana avant de gagner Nazareth, à 8 km de là, le vendredi 16 juin. FOOTNOTES : La route de Césarée à Jérusalem, empruntée quotidiennement par les patrouilles romaines, était assurément le « chemin le plus sûr » pour rejoindre ensuite Jérusalem et Béthanie. : L'itinéraire est parfaitement cohérent, incluant des villages aujourd'hui plus ou moins retombés dans l'oubli (Japhia, Séméron, Sycaminon...). : Après avoir parcouru les 16 km restant, en 4 ou 5 heures de marche. : Encore un de ces détails qui peut paraître superflu, et s'avère pourtant absolument exact, puisque le 8 juin, la lune est dans son dernier quartier et se lève vers 2h du matin !
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Et Jésus parcourait les villes et les villages
Le voyage de Nazareth à Césarée Maritime
Voyons maintenant plus spécialement, dans la suite de ce voyage, comment Jésus ménage les femmes disciples autant qu'Il le peut. Le départ a lieu juste après le sabbat, le dimanche 18 juin au petit matin, pour avoir toute une semaine devant soi, et commence par ce que nous pourrions appeler de nos jours une petite étape de mise en jambes d'une quinzaine de kilomètres. Jésus précise d'ailleurs : « Nous, les hommes, nous aurions pu faire plus de chemin mais nous avons à notre suite les femmes disciples » 247.1 . « Ils ont atteint, traversé, dépassé, l'agglomération de Jafia » , et font halte pendant les heures chaudes « sur la montagne qui surplombe Méraba » 247.1 . « Les heures passent dans l'ombre bruissante du bois bien aéré » 247.3 . « C'est le soir quand ils arrivent à Bethléem de Galilée » 248.1 . Le lendemain lundi 19, ils poursuivent leur route : « la matinée calme et ensoleillée favorise la montée sur des collines toujours orientées vers l'ouest, c'est-à-dire vers la mer. Nous avons bien fait d'arriver aux collines dans les premières heures de la matinée. Nous n'aurions pas pu rester dans la plaine sous ce soleil. Mais ici, il y a de l'ombre et de la fraîcheur » 249.1 remarque Matthieu. Comme la veille, ils se reposent aux heures chaudes, après une marche d'une dizaine de kilomètres, « sur cette crête montagneuse agréable, aérée, ouverte sur la côte toute proche, en face de la chaîne majestueuse du Carmel » 249.5 . En fin d'après midi, ils parcourent la douzaine de kilomètres qui les séparent encore de Sycaminon où il rejoignent un groupe de disciples. Les femmes disciples restent à se reposer deux jours dans des baraques de pêcheurs, tandis que Jésus et ses apôtres font en barques un aller-retour rapide à Sidon. Le mercredi 21 au soir tous se retrouvent sur la plage de Sycaminon. Et le jeudi 22, un peu avant l'aube , « La lumière, dans le passage de la nuit au jour, s'est affaiblie car la lune s'est couchée et le jour n'a pas encore commencé... c'est un court intermède crépusculaire » 253.7 c'est le départ pour la plus longue étape de ce voyage : 25 km jusqu'à Dora, puis encore 13 ou 14 pour atteindre Césarée, soit une très longue étape de presque 40 km... Jésus précise : « Nous arriverons à Dora avant que le soleil ne soit brûlant et nous repartirons au crépuscule » 253.7 . On comprend ainsi qu'ils soient partis avant l'aube, vers 2h30 ou 3h du matin, de façon à être à Dora vers 8h30/9h du matin, avant la grosse chaleur. Il ont quitté Dora vers 17/18h, pour atteindre Césarée juste avant la nuit, comme Maria Valtorta le décrit au chapitre suivant ! Et Jésus conclut à l'intention des femmes disciples : « Demain, à Césarée, ce sera la fin de votre fatigue, mes sœurs » 253.7 . Cette impressionnante étape de 40 km a donc été effectuée en deux étapes raisonnables de 20 km chacune, séparées par une longue pause de huit heures de repos. FOOTNOTES : Japhia ou Yâfâ, à environ 3 km au Sud-Ouest de Nazareth, aujourd'hui faubourg de Nazareth. : Il faut lire Merala ou Marala puis Mahaloul, ville de Zabulon à 6 km au SO de Nazareth. La description du panorama au sommet de la colline de Mérala est rigoureusement exacte. Aujourd'hui, la colline est encore couverte de chênes, et le panorama est signalé sur GoogleEarth. : Sycaminos, actuelle Tel Siqmonia. Le site archéologique a été authentifié par des fouilles en 1964-1965, puis à nouveau en 2003. : La description très précise est rigoureusement exacte, seulement pour ce jour là !
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Et Jésus parcourait les villes et les villages
Croisière le long de la côte phénicienne et syrienne
Nous avons évoqué au début de ce chapitre la vitesse moyenne des navires à voile au début du premier siècle. Comment ces données sont-elles prises en compte dans L'évangile tel qu'il m'a été révélé, c'est ce que nous allons maintenant analyser. A deux reprises dans l'œuvre, les apôtres longent la côte méditerranéenne. La première fois accompagnés de Jésus, c'est avec une petite flottille de « cinq barques parties à l'aube » 252.3 qu'ils quittent Sycaminon, par une belle matinée de juin, à destination de Sidon, située à 90 km plus au nord. Le lendemain, sur le chemin du retour ils s'approchent de Tyr ... « aux premières heures du matin » 251.1 , soit vers 9h (35 km à 10 km/h environ). « Des deux côtés de l'isthme, il y a deux ports. L'un, celui du nord, moins fermé est couvert de petites embarcations; l'autre, au sud, bien mieux abrité, a de gros vaisseaux qui arrivent ou s'en vont » 251.1 . Maria Valtorta donne du site de Tyr une description détaillée et parfaitement exacte : « je m'aperçois que l'isthme est artificiel, une sorte de digue cyclopéenne qui unit l'île à la terre ferme... » 251.1 . Ils font halte dans une crique aujourd'hui ensablée où Jésus évoque « le livre des Rois », et « comment le Seigneur commanda à Élie d'aller à Sarepta de Sidon » 251.3 . (1 Rois 17). Puis levant la voile en milieu d'après midi « le soir va descendre » 252.1 , ils parcourent les 55 km restant en quelques 4 ou 5 heures « les cinq barques qui filent rapidement (...) Leurs voiles sont bien gonflées par un vent du nord qui leur est favorable » 252.3 , regagnant Sycaminon à la nuit tombante. Tout, absolument tout dans la description de ce bref voyage en barque est donc parfaitement crédible et cohérent ! Voyons donc maintenant ce qu'il en est du deuxième déplacement le long de la côte. FOOTNOTES : Jésus et les douze apôtres, plus « les quatre pilotes suivis des autres apôtres ou disciples qui étaient avec eux » 252.4 . Soit une trentaine de personnes, à raison de 5 ou 6 par barque. : 90 km, c'est 500 stades, tout à fait compatible avec les 700 stades évoqués par Hérodote pour les navires de commerce ! (voir au début de ce chapitre). : Les vestiges du port égyptien initial, situé au sud de la péninsule, ont été explorés par l'Institut français d'Archéologie du Moyen-Orient. Et l'immense digue, de 60 mètres de long, fut construite par ordre d'Alexandre le Grand. Aujourd'hui l'ensablement a complètement transformé ce site. : Les statistiques de vent sur les côtes libanaise et israélienne montrent que c'est effectivement un sens de vent fréquent en juin, de nos jours. (Source http://www.windfinder.com ).
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De Ptolémaïs à Antioche
La seconde fois, c'est un long voyage qui mène quelques apôtres jusqu'à Séleucie et Antioche pour y accompagner Jean d'Endor et Syntyché. C'est à la fin décembre, par une « triste matinée d'hiver » 366.7 , que le petit groupe de huit personnes embarque à Ptolémaïs par « calme plat » 318.1 . « La voile ne sert à rien aujourd'hui. Il faudra avancer à force de rames » 318.3 . Pierre donc « s'assied à la proue en lui tournant le dos, sur le premier banc, avec André à côté de lui. Devant lui sont assis Jacques et Jean de Zébédée et ils rament d'un rythme régulier et puissant » 318.4 . Vers midi, à mi parcours, ils passent difficilement le cap (Roch Hanikra). « Ici, on ne peut débarquer. Il n'y a pas de fond » 318.5 déclare Pierre. Il n'est qu'à examiner la photo de cette côte (ci-dessous, vue du haut du cap) pour s'en convaincre ! Heureusement pour eux, après tant d'efforts, André observe : « Il y a maintenant un bon vent et nous irons plus vite ». Ils arrivent finalement « à Tyr à la nuit (...) alors qu'arrive sur la mer la lumière d'un clair de lune » 318.6 , au terme de cette première étape de 45 km, accomplie logiquement en 10 à 12h, moitié à la rame, et moitié à la voile. A Tyr, le lendemain en fin de matinée, ils embarquent comme prévu sur un navire marchand crétois en partance pour Antioche « Il lève l'ancre avant sexte » 319.2 . Mais la mer n'est pas bonne : « Hier elle était trop calme, aujourd'hui elle est trop agitée » 319.2 remarque Pierre. Par un « vent violent » et contraire , le navire n'avance guère de toute la journée. Ils n'ont parcouru que la moitié du parcours journalier (80 à 90 km) en une vingtaine d'heures. Nous les retrouvons, le lendemain matin, en pleine tempête, au large de Beyrouth. « Mais où sommes-nous maintenant, exactement ? Dans le canal de Chypre ? » « S'il pouvait en être ainsi ! Je m'accosterais à l'île en attendant que les éléments se calment. Nous sommes à peine à la hauteur de la Colonie Julia, ou Béritus, si tu préfères. Et c'est maintenant que vient le pire… Ces montagnes sont celles du Liban ». « Et tu ne pourrais pas entrer là, dans ce pays ? » « Le port n'est pas bon, et il y a des écueils dangereux. Impossible ! » 320.2 . Toutes ces informations sont exactes . Le port de Beyrouth, petit et peu profond, a toujours eu mauvaise réputation dans l'Antiquité. Enfin, après une journée d'angoisse et de prières, la tempête s'apaise. Ils aperçoivent une île : « Oui. C'est Chypre… Et la mer est encore plus tranquille dans son canal » 320.6 . Dès lors, un vent « modéré qui favorise la navigation » 320.7 va leur permettre, au terme d'une nouvelle et dernière journée de navigation , d'atteindre leur but. « C'est sous un merveilleux crépuscule que la ville de Séleucie se dessine » 321.1 Résumons ce long voyage de 400 km de Nazareth à Antioche pour en admirer la cohérence. Ayant quitté de nuit Nazareth juste après la fin du sabbat « Nous partirons ce soir, au milieu de la première veille » 313.8 ils s'arrêtent dans une ferme amie près de Séphoris. Le lendemain, malgré le mauvais temps, ils parcourent 22 km « nous devrons absolument atteindre Jiphtaël avant le soir » 313.8 . Le lundi soir ils sont à Ptolémaïs (encore 20 km sur des chemins boueux) et rejoignent Tyr le mardi soir, d'où ils embarquent le mercredi midi à destination de Séleucie. Les vents contraires retardent leur avancée et ils croisent devant Beyrouth seulement le jeudi matin. La tempête fait alors rage, et ne se calme qu'en soirée, en vue des côtes de Chypre. Enfin le navire accoste à destination, au port de Séleucie le vendredi soir, après une navigation de 370 km . FOOTNOTES : Vent du nord que Maria Valtorta nomme mistral (maestrale), et traduit par tramontane dans la version française. : Les travaux d'urbanisme effectués par Agrippa Ier et Agrippa II au premier siècle permirent à Beyrouth de devenir peu à peu une des plus importantes cités de la Phénicie. Mais à l'époque du Christ ce n'était encore qu'un simple port de transit de peu d'importance. : Il leur reste 170 km à parcourir en 24 h, ce qui est bien « dans la norme ». : C'est-à-dire quelques 2000 stades parcourus en 60 heures, à une moyenne tout à fait crédible, si l'on en croit les témoignages de cette époque, de 800 stades par jour.
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Et Jésus parcourait les villes et les villages
Ponts romains, bornes milliaires, maréchaleries
Parce qu'elle nous décrit minutieusement tous les déplacements de Jésus et des siens à travers la Judée et la Galilée, Maria Valtorta fournit dans son œuvre d'innombrables indications sur le réseau routier de la Palestine, au début du premier siècle. J'ai déjà évoqué les travaux de Hans J. Hopfen sur ce sujet. Il a pu reporter sur une carte détaillée, les différentes voies de communication telles qu'elles ressortent des descriptions contenues dans L'évangile tel qu'il m'a été révélé. En comparant ce réseau avec les plus récentes recherches et découvertes dans ce domaine, et en particulier les travaux récents du spécialiste de la question, Israël Roll il semble vraiment que Maria Valtorta ait vu et parcouru toutes ces routes antiques ! Comme par exemple lorsqu'elle décrit « La route, qui va de la Phénicie vers Ptolémaïs, est une belle route qui coupe, tout à fait en ligne droite, la plaine entre la mer et les montagnes. Elle est bien entretenue et très fréquentée. Elle est souvent coupée par des chemins plus petits qui vont des villages de l'intérieur à ceux de la côte. Elle présente de nombreux carrefours près desquels il y a généralement une maison, un puits et une maréchalerie rudimentaire pour les quadrupèdes qui peuvent avoir besoin de fers.... sans Rome, ils n'auraient pas ce pont et avec ce torrent en crue, je ne sais pas comment ils arriveraient à passer » 327.1 . De telles maréchaleries étaient installées par les romains tous les 10 km environ et servaient de relais ( mutatio ). « Ce sont presque tous des romains ces maréchaux le long des routes. Des soldats restés ici après leur service. Et ils gagnent bien… Rien ne les empêche jamais de s'occuper des animaux… Et un âne peut perdre son fer même avant le crépuscule du sabbat, ou pendant les Encénies… observe Mathieu » 327.2 . Peut-être est-elle encore à découvrir dans les faubourgs sud de Nazareth, cette « pierre milliaire, qui sur deux côtés porte l'inscription : Jafia Simonia Bethléem Carmel à l'ouest, et : Xalot - Naïm Scythopolis - Engannim à l'est » 478.1 et près de laquelle Jésus retrouve ses cousins Joseph et Simon ? En tout cas la voie romaine qui de Nazareth va à Simonia a été, elle, retrouvée par les archéologues ! Les bornes milliaires qui jalonnent les voies romaines, outre l'indication du nombre de milliers de pas (soit 1482m) depuis l'origine de la voie, portent souvent une dédicace à l'empereur régnant. Certaines bornes portent des inscriptions de distance multiples, relatives à des destinations différentes. Ainsi en est-il par exemple de cette borne que Maria Valtorta observe près de Séphoris : « La borne consulaire porte la triple indication : Ptolémaïs, Sicaminon, Jotapate » 315.4 . Quant aux ponts, il en est évidemment très souvent question, puisque c'étaient comme aujourd'hui des passages qui conditionnaient souvent la route à suivre. Ainsi cette remarque en vue de Jutta : « Nous allons passer le torrent. Il y a un gué utilisable en été sans aller jusqu'au pont. Il aurait été plus court de venir par Hébron » 76.1 paraît judicieuse aujourd'hui encore. La route actuelle d'Hébron à Jutta traverse effectivement ce torrent sur un pont situé à 2 km au sud ouest du gué dont il est question ici. Il ne reste que quelques vestiges des innombrables ponts bâtis par les romains, mais bien souvent les ponts modernes sont construits au même emplacement ou à proximité immédiate. Quittant les terres de Doras pour se rendre à Mageddo, juste avant la Pâque 28, Jésus et ses apôtres doivent traverser le Kison. « Pierre accourt et dit : "Le pont est plus en amont, là où passe la route qui va de Ptolemaïs à Engannim". Jésus revient docilement en arrière et franchit le cours d'eau sur un solide pont de pierre » 192.2 . La présence d'un pont romain sur cet axe stratégique, entre Mageddo et Naïm ne fait guère de doute. L'existence de celui sur la rivière Nahr el Zerka « à mi-chemin entre les collines et la mer (...) un pont très arqué jeté sur un petit fleuve (...) le pont, dont l'arc unique est très haut » 254.2 est prouvée, puisque ses vestiges, aujourd'hui disparus, étaient encore visibles en 1880 . De même que celui qu'ils empruntent à plusieurs reprises sur le Jourdain, juste au sud du lac Méron, sur la route directe reliant Damas à Ptolémaïde. C'est le seul pont connu à cette époque entre les lacs de Tibériade et de Méron. Et de fait, lorsque le groupe apostolique doit passer de Bethsaïda vers Corozaïn, comme il n'y avait pas de pont à cet endroit, ils traversent en barque : « Remonte aussi haut que tu peux et amarre de l'autre côté » 179.7 demande alors Jésus à Pierre. De même également au sud du lac de Tibériade, près de Tarichée, les restes des ponts romains sur le Jourdain et sur le Yarmuk sont connus des archéologues. Jésus et Chouza y passent « au sortir d'un pont, déjà attend un char couvert » 464.1 lors de la réunion secrète avec les notables voulant élire Jésus roi. Les vestiges d'un pont romain, au sud du lac, entre Tarichée et Bethseam sont encore visibles de nos jours, près de Gesher (voir la photo ci-après). Au total pas moins de sept ponts romains sont identifiés sur le Jourdain, entre le lac et la mer morte , et dans l'œuvre, Jésus et les siens en franchissent plusieurs... Il est même possible qu'Il ait emprunté une ou deux fois celui de la photographie ci-contre, situé à quelques kilomètres au sud du lac de Tibériade ! FOOTNOTES : Israël Roll, The Roman Road System in Judaea 1983; A Map of Roman Imperial Roads in the Land of Israel 1995. Voir aussi sur le site de l'Institut biblique franciscain de Jérusalem: http://198.62.75.1/www1/ofm/mad/articles/RollRoads.html . : Actuelle Yafa an-Naseriyye 32° 41' 27'' N / 35° 16' 28'' E. : Actuelle Tel Shimron ou Semeron, 32° 42' 15'' N / 35° 12' 54'' E. : Il s'agit bien entendu de Bethléem de Galilée, Beit Lechem Haglilit, 32° 44' 9" N / 35° 11' 33'' E. : C'est Caslot, village proche du mont Thabor. Flavius Josèphe mentionne brièvement "le bourg de Xaloth, situé dans la grande plaine" (Guerres juives 3,3,1). : J. W. McGarvey évoque les vestiges de ce pont, à 1,5 km de l'embouchure de la rivière dans Lands of the Bible 1881, chap. IV. : Selon The Jordan River Foundation : http://www.jordanriver.jo/articles/pdf.pdf et unesdoc.unesco.org/images/0015/001500/150032e.pdf .
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Et Jésus parcourait les villes et les villages
Les déplacements de Jésus en Palestine
Il est dès lors tout à fait possible de reconstituer sur une carte les déplacements de Jésus à travers toute la Palestine, de les dater au jour le jour, comme on l'a vu précédemment, et donc de localiser tout ce qu'ont rapporté les quatre évangélistes ! Voici à titre d'exemple, mois par mois, l'ensemble des déplacements de Jésus durant la première année de sa vie publique : Janvier : Départ de Nazareth; Vallée du Jourdain; Baptême au gué de Béthabara; Jeûne dans le désert de Judée. Février : Jeûne dans le désert de Judée. Mars: Béthabara, rencontre avec les premiers disciples; Vallée du Jourdain; Tarichée; Capharnaüm; Bethsaïda; Capharnaüm; Cana (Noces de Cana); plaine d'Esdrelon; Capharnaüm; Bethsaïda; Capharnaüm; départ vers Jérusalem pour la Pâque avec les premiers disciples; Gethsémani. Avril : Pâque à Jérusalem, (marchands chassés du temple); Gethsémani; (rencontre avec Simon, Thomas, Judas); Docco; Retour vers Nazareth par la vallée du Jourdain; séjour à Nazareth avec Marie; Capharnaüm. Mai : Evangélisation de la Galilée autour de Capharnaüm; Guérison de la belle-mère de Pierre à Capharnaüm; Pêche miraculeuse; Corozaïn; Méron; Départ de Jésus seul vers Jérusalem pour la Pentecôte. Juin : Jérusalem, (Jean vient rejoindre Jésus); Gethsémani; pèlerinage à Bethléem avec Jean, Simon et Judas; Hébron; rencontre avec les bergers; Jutta; Hébron; Kérioth; Jérusalem; vallée d'Eschol; Jéricho; mont de la Tentation; trois jours au désert; oasis au nord de la mer Morte; Jéricho (vente des bijoux d'Aglaé); retour vers Jérusalem; Bethphagé. Juillet : Béthanie (première visite chez Lazare); Jérusalem; Jéricho; Docco; retour vers la Galilée; plaine d'Esdrelon (rencontre avec le berger Jonas); Nazareth (Instruction aux apôtres); Capharnaüm; Corozaïn (Guérison de la Belle de Corozaïn); Capharnaüm; Bethsaïda; Capharnaüm. Août : Tibériade; Capharnaüm; Cana; Nazareth; Tibériade; Naïm; Nazareth; Cana; Tibériade; Plaine du Liban; Hermon; Evangélisation de la Haute Galilée; Nazareth. Septembre : Nazareth; Ptolémaïs; Nazareth (Mort d'Alphée); Tibériade; Nazareth; Tibériade; Capharnaüm; Lac de Méron (Vendanges); Nazareth; Plaine d'Esdrelon; Nazareth (Mort de Jonas); Capharnaüm; Lac de Méron; Tibériade; Départ en char pour Jérusalem (Tabernacles); Jabok; Gué du Jourdain; Jéricho; Béthanie; Gethsémani; Jérusalem. Octobre : Béthanie; Arimathie; Evangélisation de la Judée autour de Jérusalem. Novembre : Gethsémani; Béthanie; Refuge à la Belle-Eau, au nord de Jéricho; Evangélisation à la Belle Eau. Décembre : Evangélisation à la Belle Eau; Docco; Béthanie; Encénies chez Lazare; Retour à la Belle Eau. Sachant ainsi qu'en ce qui concerne la vie publique de Jésus, l'œuvre de Maria Valtorta permet de répondre aux questions Où ? et Quand ? voyons maintenant s'il est possible de répondre également à la question Qui ?
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📚 Source des articles
Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée
Par Jean-François Lavère
339 pages
ISBN 9782364630253
Editions Rassemblement A Son Image
Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.
D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.
Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.