Énigmes Valtorta

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De Re Rustica...
Labours, moissons et battages
Sitôt passées les vendanges et la fête des Tabernacles, un nouveau cycle agricole débutait. « Dans les champs quelques rares couples de bœufs au labour (...) un spectacle qui me fait peine à voir, en certains endroits, ce sont les hommes eux mêmes qui font le travail des bœufs, tirant la charrue de toute la force de leurs bras et même de leur poitrine, s'arc-boutant sur le sol déjà remué, s'épuisant comme des esclaves en ce travail pénible même pour de robustes bouvillons. (...) D'autres paysans sont à la charrue ou courbés pour débarrasser les sillons des herbes arrachées »109.1.8. A l'époque du Christ, la charrue (araire) à bras était normalement utilisée pour les petites parcelles et les propriétés les plus pauvres (de un à trois arpents, soit 5000 à 15000 m 2 ). Quelques-unes, plus importantes, avaient une charrue, qui était attelée de deux bœufs, ou de deux vaches . « Nous avons vu des agriculteurs au travail dans les champs... la terre était déjà ouverte par la charrue et débarrassée, par le feu et la main, des pierres, des ronces, du chiendent »111.4 Virgile confirme cette technique. Puis vient la saison des semailles, que Jésus évoque par la parabole du semeur . « Un semeur s'en alla semer. (...) L'homme prit donc son sac de grains de semence, les meilleurs des grains, et il commença l'ensemencement »179.5. Après la Pâque commencent les moissons, que Maria Valtorta dépeint avec force détails. « Les paysans sont déjà au travail (...) Ils chantent tout en fauchant et rient gaiement rivalisant à qui sera le plus agile et le plus adroit à manier la faux et lier les gerbes… De nombreux bataillons de paysans (...) Et, aux bords des champs ou derrière ceux qui lient les gerbes, des enfants, des veuves, des vieillards qui attendent pour glaner »407.1. Ailleurs encore « Des femmes passent, liant les gerbes derrière les faucheurs »411.1. Les gerbes sont laissées un temps à sécher au soleil. « Une campagne très fertile où, au soleil, les grains dorment leur dernier sommeil, au grand soleil qui les a fait mûrir, étendus en gerbes dans les champs »221.1. « Les gerbes qui déjà sont liées dans les champs »220.7. Puis c'est le battage. « Sur l'aire il y a déjà des tas de gerbes des jours précédents »405.1. « Là aussi on est en pleine moisson. Il vaudrait mieux dire : on était… maintenant les faux ne servent plus car il n'y a plus un seul épi. (...) Ses quatre aires sont remplies de quantité de gerbes, disposées en faisceaux comme font les soldats avec leurs armes quand ils font la pause au camp »408.1. Au fil des pages, et sans qu'il y paraisse, Maria Valtorta nous restitue par ses descriptions minutieuses toute cette vie des campagnes qui restait soumise aux aléas climatiques malgré la douceur du climat palestinien. FOOTNOTES : Pline, Histoire Naturelle, XVIII, 48,2. : Virgile, Géorgiques 1, 84. : Matthieu 13, 3-9 ; Marc 4, 3-9 ; Luc 8, 5-8.
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Quand Jésus répare une charrue
Un soir de septembre, alors que le vieux Jacob vient de lui accorder l'hospitalité, Jésus demande à son hôte ce qu'il fait : « Je suis en train de travailler après cette charrue. Mais elle a le bois tout abîmé ... » Et Jésus : « Donne-moi ce marteau. Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire. Tu abîmes le bois. Donne-moi aussi ce poinçon, mais après l'avoir rougi au feu. Il percera mieux le bois et nous y passerons sans difficulté une cheville de fer. Laisse-moi faire. Je travaillais le bois. (…) Et Jésus, qui n'a gardé que son habit, travaille rapidement et habilement au timon abîmé. Il perce, il attache, il cheville, l'essaie jusqu'à ce qu'il le voit solide. "Il pourra encore travailler longtemps, jusqu'à l'année prochaine" »110.6. Tout ceci est entièrement compatible avec ce que l'on sait, grâce à Virgile , des détails de la fabrication d'une charrue à l'époque. Mais la crédibilité de ce récit se trouve vraiment renforcée quand on apprend que saint Justin de Naplouse (vers 103 / vers 162) rapporte qu'on lui a parlé en Palestine de charrues que Jésus aurait fabriquées. Il précise : « Jésus et Joseph faisaient des charrues pour les bœufs » . FOOTNOTES : Virgile, Géorgiques, 1, 170-175. : Dialogue avec Tryphon, rapporté par l'Abbé J. P. Migne dans Hommes illustres de la primitive église, 1874, p 48 ; et R. Aron, En ce temps là la Bible, n° 83.
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Une édifiante leçon de menuiserie
Un jour Jésus enseigne Pierre sur les qualités indispensables pour être bon : ordre, patience, constance, humilité, charité… Pierre s'étonne de voir figurer l'ordre dans cette liste. Alors Jésus lui explique : « Mais oui : ordre, patience, constance, humilité, charité… Je l'ai dit beaucoup de fois ! ». « Mais, l'ordre, non. Que vient-il faire ? ». « Le désordre n'est jamais une bonne qualité. Je l'ai expliqué à tes compagnons. Ils te le diront. Et je l'ai mis en tête alors que j'ai mis pour terminer la charité, car ce sont les deux extrémités d'une droite parfaite. Or tu sais qu'une droite tracée sur un plan n'a pas de commencement ni de fin. Les deux extrêmes peuvent s'inter changer. Alors que pour une spirale ou un dessin quelconque qui ne se ferme pas sur lui-même, il y a toujours un commencement et une fin. La sainteté est linéaire, simple, parfaite et n'a que deux extrémités, comme la droite ». « C'est facile de faire une droite… » « Tu crois ? Tu te trompes. Dans un dessin, même compliqué, un petit défaut peut passer inaperçu, mais dans une droite, on voit tout de suite chaque erreur : ou de pente ou d'incertitude. Quand Joseph m'apprenait le métier, il insistait beaucoup pour que les tables soient bien planes et, avec raison il me disait : "Vois-tu, mon fils ? Une légère imperfection dans un enjolivement ou un travail fait au tour, ça peut encore passer, car un œil qui n'est pas très habitué, s'il observe un point ne voit pas l'autre. Mais si une planche n'est pas aplanie comme il faut, même pour le travail le plus simple, comme une table de paysan, c'est un travail manqué. Ou elle penche, ou elle est boiteuse. Elle n'est plus bonne que pour le feu". Nous pouvons dire cela aussi pour les âmes. Pour ne plus servir à autre chose qu'au feu de l'enfer, c'est-à-dire pour conquérir le Ciel, il faut être parfait comme une planche rabotée et dressée comme il faut. Celui qui commence son travail spirituel dans le désordre, en commençant par des choses inutiles, en sautant, comme un oiseau inquiet, d'une chose à une autre, lorsqu'il veut joindre les différentes parties de son travail, il n'arrive plus à rien. Pas d'assemblage possible. Par conséquent l'ordre. Par conséquent la charité. Puis, en gardant fixées entre les deux étaux ces deux extrêmes, qu'ils ne bougent plus du tout, travailler à tout le reste : que ce soit ornements ou sculptures. As-tu compris ? »139.4. Cet exemple montre bien comment Jésus exploite ses compétences professionnelles indéniables pour en faire un usage édifiant pour l'âme.
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Un cours de peinture
Voici maintenant une méthodique leçon de peinture donnée par Jésus à Simon le zélote : « La peinture rend le bois imperméable et le conserve plus longtemps, outre qu'il le rend plus beau. (...) Tu vois, pour obtenir une belle peinture et réellement efficace, il faut tant de soins. Pour commencer : prendre avec attention ce qu'il faut pour la former, à savoir un récipient débarrassé de terre ou de restes de vieilles peintures, de bonnes huiles et de bonnes couleurs, et les mélanger avec patience, les travailler et en faire un liquide qui ne soit ni trop épais ni trop liquide. Ne pas se lasser de travailler jusqu'à ce que le plus petit grumeau soit dissous. Cela fait, prendre un pinceau, un pinceau qui ne perde pas ses soies, qu'elles ne soient ni trop dures ni trop souples, que le pinceau soit bien débarrassé de toute ancienne couleur, et avant d'appliquer la peinture débarrasser le bois des rugosités, des croûtes d'ancienne peinture, de la boue, de tout, et puis, avec ordre, d'une main assurée, en allant toujours dans le même sens, étendre avec patience, avec beaucoup de patience, la peinture. En effet sur la même planche, il y a des résistances différentes. Sur les nœuds, par exemple, la peinture reste plus lisse, c'est vrai, mais sur eux la peinture se fixe mal car le bois la repousse. Par contre, sur les parties molles du bois la peinture se fixe tout de suite, mais généralement les parties molles sont moins lisses et alors il peut se former des boursouflures ou des rainures… Voilà alors que l'on doit réparer en appliquant soigneusement la main pour étendre la couleur. Et puis il y a dans les vieux meubles des parties neuves comme cette marche, par exemple, et pour ne pas faire voir que le pauvre escalier est rapiécé, mais très vieux, il faut faire en sorte que la marche neuve soit pareille aux anciennes… Voilà, ainsi !. Jésus, qui est penché au pied de l'escalier, parle tout en travaillant… Thomas, qui a quitté ses burins pour venir voir de près, demande : « Pourquoi as-tu commencé par le bas plutôt que par le haut ? Ne valait-il pas mieux faire le contraire ? » « Cela semblerait préférable, mais ne l'est pas. En effet le bas est plus abîmé et amené à s'abîmer en reposant sur la terre. Il faut donc qu'il soit travaillé plusieurs fois : une première couche, puis une seconde, puis une troisième s'il est besoin… Et pour ne pas rester à rien faire pendant que le bas sèche, pour qu'il puisse recevoir une nouvelle couche, peindre pendant ce temps le haut puis le milieu de l'escalier ». « Mais en le faisant, on peut tacher ses vêtements et abîmer les parties déjà peintes ». « Avec de l'adresse on ne se tache pas et on n'abîme rien. Tu vois ? On fait ainsi. On serre ses vêtements et on se tient à l'écart. Ce n'est pas par dégoût de la peinture, mais pour ne pas abîmer la peinture qui est délicate parce que fraîchement appliquée »434.3/4. Bien sûr, cette leçon très pédagogique et technique, que ne renierait pas un peintre, ne s'arrête pas là. Jésus, comme à son habitude, la transpose ensuite sur un plan spirituel, pour illustrer comment agir avec les âmes...
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La fabrication et le travail de la pourpre
La pourpre est évoquée pour la première fois à la mi-juin de l'an 28 : « la saison de la pêche des poissons pour la salaison est terminée, et ils vont en Syro-Phénicie pour pêcher la pourpre »250.1. Plus tard, rencontrant des pêcheurs du côté de Tyr, Jésus les interroge : « Quand finit la pêche de la pourpre ? » « Aux tempêtes d'automne. Ensuite la mer est trop agitée ici »251.4. Voici donc une première information : la pêche du Murex se pratiquait entre Tyr et Sidon, de juin à septembre . Puis Judas montre aux disciples comment il a obtenu le précieux cadeau : « Il montre toutes les oboles que les pêcheurs de pourpre ont voulu lui donner et surtout un beau paquet de la précieuse matière. "Ceci est pour le Maître. Si Lui ne la porte pas, qui peut la porter ? »252.5. Ensuite, Marie ayant reçu ce généreux présent, mais ignorant la façon de s'en servir, profite de la rencontre avec Noémie, la nourrice de Marie Madeleine, pour lui demander conseil. « La Vierge montre le précieux paquet de pourpre, demandant comment on peut filer cette courte filasse qui refuse l'humidité et le tordage ». « Ce n'est pas ainsi qu'on l'emploie, Femme. Il faut la réduire en poudre, et on l'emploie comme n'importe quelle autre teinture. C'est la bave d'un coquillage, ce n'est pas un cheveu ni un poil. Vois-tu comme elle est friable maintenant qu'elle est sèche ? Tu la réduis en fine poudre, tu la tamises pour qu'il ne reste pas de longs filaments qui tacheraient le fil ou l'étoffe. Le fil se teint mieux en écheveau. Quand tu es sûre que tout est réduit en poudre, comme on fait avec la cochenille ou le safran ou la poudre d'indigo, ou d'autres écorces, ou racines ou fruits, et on s'en sert. On fixe la teinte avec du vinaigre fort au dernier rinçage »255.6. Les spécialistes s'interrogent encore sur les techniques de fabrication de la pourpre, perdues depuis des siècles. Il semble que les mollusques étaient cassés pour l'extraction d'une petite glande, que l'on mettait à macérer dans un bassin exposé au soleil pendant une dizaine de jours. La teinture remontait à la surface et était prélevée. Une spécialiste de ce sujet, Inge Boesken Kanold, indique que la pourpre peut être employée « au naturel » à l'état liquide, sans additif, sans mordant « car une fois solide elle est insoluble ». Exactement ce que disait Marie : « elle refuse l'humidité » ! Trois mois plus tard, Marie vient à parler à Jésus de ce précieux présent : « De la pourpre ? Qui te l'a donnée ? » « Judas de Kériot. Il se l'est fait donner par des pêcheurs de Sidon, je crois. Il veut que je te fasse un vêtement de roi… Le vêtement, je te le fais, mais pour Toi, il n'est pas besoin de pourpre pour être roi ». « Judas est têtu plus qu'un mulet. C'est le seul commentaire sur la pourpre qui a été donnée… Puis Il se tourne vers sa Mère : Et on peut faire un vêtement avec ce qu'il t'a donné ? » « Oh ! non, Fils ! Cela pourra servir pour les franges du vêtement et du manteau. Pas plus ». « C'est bien. J'ai compris pourquoi tu les fais avec des bandes étroites. Alors… Maman : cette idée me plaît. Tu me mettras de côté ces bandes, et un jour je te dirais de t'en servir pour un beau vêtement. Mais maintenant, ce n'est pas le moment. Ne te fatigue pas »303.4. Que Marie ne puisse teindre que seulement quelques franges avec le don des pêcheurs de Tyr est tout à fait crédible, puisque la pourpre était l'un des produits les plus précieux et les plus chers de l'Antiquité. D'ailleurs la richissime Marie-Madeleine elle-même ne dit-elle pas, juste après la Crucifixion « j'ai eu la pourpre par Plautina »612.3, confirmant que cette marchandise précieuse était strictement réservée aux plus riches parmi les romains. FOOTNOTES : En 1864, le français Gaillardot découvrait près de Sidon une colline de 120 m de long sur 6 à 8 m de haut, entièrement constituée de Murex. Les coquillages avaient tous été fracturés à l'endroit où se trouve la glande sécrétant la pourpre. Cette colline de coquillages confirme l'importance de cette industrie de la pourpre en Phénicie dans l'Antiquité.
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Le vin réjouit le cœur des hommes
Psaume 104, 15 Le vin, et plus généralement les boissons fermentées ont attiré les hommes depuis des temps immémoriaux. Il n'est donc pas surprenant qu'il y soit fait allusion de nombreuses fois dans l'œuvre. Mais quelques conversations méritent une plus grande attention... Tout d'abord celle de cet épicurien nommé Ennius : « Et les vins… Ah ! les doux et précieux vins des collines romaines, de mes chaudes côtes de Liternum et de tes plages ensoleillées près de l'Aciri !… Et les vins parfumés de Chio et de l'île dont Cintium est la perle. Et les vins enivrants de l'Ibérie, propres à enflammer les sens »425.3. Bien que cela puisse passer plus ou moins inaperçu, il y a dans cette phrase l'évocation de cinq des régions les plus renommées pour leurs vins dans l'Antiquité : Liternum, elle est la plus belle région du monde entier, où Liber y rivalise avec Cérès cette Campanie, bénie des dieux. À partir de ce golfe commencent les collines couvertes de vignes et la griserie bien connue à travers le monde entier que nous donne leur illustre nectar » L'Acciris Chio Cintium l'Ibérie Voici un autre exemple où des gentils discutent de Gamaliel en attendant la venue de Jésus : « Est-il vrai que c'est le plus grand docteur d'Israël ? ». « Oui, mais… quel pédant ! Je l'ai écouté un jour, et pour digérer sa science, j'ai dû boire plusieurs coupes de Falerne de Tito à Bézéta »487.2 Le Falerne est un vin de Campanie, réputé depuis l'Antiquité comme le roi des vins, il fut chanté par bien des poètes : Pétrone qui dans le Satiricon évoque le « Falerne Opimien de cent ans... il a donc vécu plus longtemps, ce vin, que le chétif humain ! » , et « l'immortel Falerne » de Martial, ou encore « l'ardens Falernum » d'Horace. Une conversation du même genre se déroule au lendemain des Rameaux entre deux légionnaires : « Un dieu sur un âne ? Ah ! Ah ! S'il était ivre comme Bacchus, il pourrait. Mais il n'est pas ivre. Je crois qu'il ne boit même pas du mulsum. Tu ne vois pas comme il est pâle et maigre ? »592.2 Le mulsum était un vin miellé apprécié des grecs et des romains. Il fut loué par Pline l'Ancien : « Beaucoup sont parvenus à une longue vieillesse sans aucune autre nourriture que du pain trempé dans du Mulsum ». Il s'obtenait en mélangeant une mesure de miel pour 4 ou 5 mesures de vin . La même conversation se prolonge : « Et pourtant les hébreux… » « Eux, oui, ils boivent, bien qu'ils affectent de ne pas le faire ! Et ivres des vins forts de ces terroirs et de leur sicera, ils ont vu un dieu dans un homme »592.2. Le sicera dont il est question ici, c'est le cidre, boisson connue des peuples antiques : les hébreux ( chekar ), les Egyptiens, les Grecs ( sikera ) et les romains ( sicera ) en consommaient. N'oublions pas non plus l'hydromel, cité à plusieurs occasions, comme par exemple : « ils emplissent les coupes de vin, ou d'hydromel pour ceux qui le préfèrent »160.2. L' hydromel , mélange d'eau et de miel comme son nom l'indique, était un breuvage prisé des grecs. Mais sous l'empire romain, il semble qu'il était tenu pour un breuvage inférieur. Plutarque, en tout cas, le fait boire par les hommes primitifs, ceux qui mangeaient des glands . FOOTNOTES : L'un deux, qui déclare « Je n'ai pas osé. Moi, paysan de Bénévent, parler à quelqu'un que l'on dit Dieu ? » s'avère d'ailleurs être le futur saint Vital, époux de sainte Valérie, et père de saint Protais et saint Gervais, martyrs sous Néron. : Pline, Histoire Naturelle, Livre XXII, Chap. 53, 2. : Selon la recette de Columelle, De re rustica livre XV, 41,1. : Plusieurs préceptes imposent effectivement: « Ne pas boire de vin versé en libation aux idoles » Deutéronome 32, 38 ; « Tu ne boiras ni vin ni boisson forte... » Lévitique 10, 9. Et aussi Nombres 6, 3. : Saint Jérôme dans la lettre à Népotien rapporte que le jus de pomme était connu des Hébreux. « Le texte hébreu se sert de sicera, qui signifie liqueur qui enivre, soit qu'elle soit faite de blé, de pommes, de miel ou de dattes ». : Plutarque, Vie de Coriolan, 1, 4.
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De la résine dans le vin
Un jour de sabbat, au tout début de la troisième année de vie publique, Jésus est à Corozaïn où il va guérir la femme courbée (Luc 13, 10-17). Mais juste avant d'opérer le miracle, Il donne à ses auditeurs une inattendue parabole. Il y est question d'un « gros bloc d'une matière blonde comme le miel le plus fin » qu'un riche demande à un artisan de « façonner pour en faire une fiole ornée ». Et le riche de préciser : « C'est une résine précieuse et un de mes amis en a une petite amphore dans laquelle son vin acquiert une précieuse saveur »337.3. Cette petite phrase noyée au milieu d'un dialogue animé pourrait passer inaperçue. Et ce serait dommage, car elle évoque une coutume bien connue des grecs, qui consistait à incorporer de la résine au vin. Columelle, célèbre agronome romain contemporain de Jésus, qui avait étudié la fabrication du vin, décrivit les procédés employés à l'époque pour aromatiser les vins avec de la résine . Aujourd'hui encore, le retsina grec, en souvenir des vins antiques, est obtenu par l'adjonction dans le moût de petits morceaux de résine de pin d'Alep. FOOTNOTES : Voir son ouvrage De re rustica, livre 12, 23, 1 : « Pix corticata appellatur... ».
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C'est jour de marché
Il y aurait encore tant à dire sur la vie paysanne... Mais je ne saurais clore ce chapitre sans mentionner au moins le marché, cette activité rurale par excellence. Il semble, d'après des spécialistes , que les marchés se tenaient principalement le deuxième et le cinquième jour de la semaine soit les lundi et jeudi, jours ou les synagogues étaient ouvertes pour la prière. Sans toutefois être une règle absolue, ce sont effectivement les deux journées qui reviennent le plus souvent comme jours de marché dans le texte de Maria Valtorta, avec aussi le vendredi matin, essentiellement semble-t-il dans les grandes villes comme Jéricho ou Jérusalem. Maria Valtorta excelle à reconstituer l'ambiance animée et bigarrée: « Poussière, brouhaha, saleté, confusion de jour de marché »387.1. « Elle est pleine de gens qui vont et viennent pour leurs achats alors qu'en dehors du portail, sur la petite place, on entend la rumeur du marché d'Alexandroscène avec le va-et-vient confus des acheteurs et des vendeurs, avec le bruit des ânes, des brebis, des agneaux, des poules »329.1. « Les gens envahissent de plus en plus la place et le bruit ne cesse d'augmenter. Des femmes qui viennent faire leurs emplettes ; des marchands de bestiaux ; des acquéreurs de bœufs de labour ou d'autres animaux ; des paysans courbés sous le poids de paniers de fruits et qui vantent leur marchandise ; des couteliers avec leurs étalages d'instruments tranchants et qui, avec un bruit infernal, frappent les haches sur des souches pour montrer la solidité de la lame, ou bien qui, avec un marteau frappent sur des faux suspendues à des chevalets pour faire voir la trempe parfaite de la lame, ou qui soulèvent des socs et à deux mains les piquent dans la terre, qui s'ouvre blessée, pour donner une preuve de la solidité du soc auquel aucun terrain ne résiste; et des chaudronniers avec des amphores et des seaux, des poêles et des lampes, dont ils frappent le métal en faisant un bruit assourdissant pour montrer qu'il est massif et ils crient à plein gosier pour offrir des lampes à un ou plusieurs becs pour les fêtes prochaines de Casleu ; et par dessus tous ces bruits, monotone et perçant comme le cri plaintif de la chouette durant la nuit, le cri des mendiants, disséminés aux points stratégiques du marché »521.1. FOOTNOTES : H. Graezt, Histoire des juifs, ch. 3 ; E. Stapper, La Palestine au temps de Jésus, L. 2, ch. 6.
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Les vendanges sur une échelle.
Comme on peut s'y attendre, il y a de très nombreuses références à la vigne dans l'œuvre de Maria Valtorta, puisque la vigne était omniprésente en Palestine. Au fil des diverses scènes décrites, la vigne y apparaît sous tous les stades de son développement. En janvier « la vigne encore nue et dépouillée »156.1 ; en mars ce sont « des festons de vignes encore dénudées, sauf qu'à leur sommet là où le soleil tape davantage c'est l'ouverture innocente, étonnée, palpitante des premières petites feuilles »14.1. Un peu plus tard en avril « ce doit être le printemps car les grappes sont déjà grosses comme des grains de vesce »21.1. Puis en mai « les vignes gonflent leurs grains et quelques grappes bien exposées commencent à prendre la couleur transparente du topaze et du futur rubis des grains mûrs »221.1. En juillet « sous le couvert de la tonnelle chargée de grappes »264.1. Enfin vient novembre « une tonnelle de vigne, maintenant dépouillée des grappes et des feuilles. Seules quelques dernières feuilles déjà jaunies pendent »298.2. Ces évocations sont si nombreuses dans l'œuvre qu'elles devraient normalement exposer l'auteur à quelques incohérences. Mais, est-il utile de le préciser, c'est exactement l'inverse qui se produit. Toutes sont en parfaite harmonie avec la chronologie établie par ailleurs, et renforcent de ce fait la crédibilité de l'ensemble. Regroupées en un seul texte ordonné, l'ensemble de ces descriptions produiraient, je n'en doute pas, un opuscule que n'aurait renié aucun des six principaux auteurs romains ayant traité de cette question, à savoir Caton, Varron, Pline, Columelle, Martial ou Palladius. Quand Maria Valtorta écrit : « le sentier est étroit entre les troncs d'arbres reliés les uns aux autres par les vignes »256.4 puis quand elle nous décrit une vendange, cela peut surprendre : « Les hommes grimpés sur de hautes échelles font la cueillette sur les tonnelles et les pieds de vigne. Les femmes, le panier sur la tête, apportent les grappes rouges et dorées aux fouleurs qui les attendent »108.1. Pourtant c'est exact : sous la Rome antique la pratique courante était de conduire les vignes sur des arbres , spécialement l'olivier. Les romains considéraient qu'un véritable mariage se réalisait, l'arbre transmettant sa force à la vigne. Mosaïques romaines des vendanges Après tant de vérités sur le vin et la vigne, oserai-je cette boutade : In vino veritas ? FOOTNOTES : Voir en particulier Pline l'Ancien, Histoires Naturelles, livre 17.
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La maîtrise du feu au premier siècle
Le contrôle du feu a certainement été l'un des plus grands progrès technologiques de l'histoire humaine. Aujourd'hui, avec les briquets à gaz ou les allumettes, faire du feu est une opération banale. Pourtant c'est le fruit d'une lente évolution technologique, qui commença semble-t-il par la friction du bois, puis la percussion de la pierre , et ensuite la percussion du fer. Le principe est simple : de l'acier frappé contre un silex provoque l'étincelle qui enflamme l'amadou. C'est bien cette technique qui est observée à maintes reprises par Maria Valtorta. « Joseph sort de l'amadou et un briquet, et allume une petite lampe qu'il sort de la besace qu'il porte en bandoulière »28.4. C'est même ce sujet qu'évoque spontanément Pierre lorsque Jésus lui demande pour la première fois de faire l'enseignement : « Le bois, quand il est mort, arrive à pourrir et à se réduire en poussière par l'action des vers mais, par lui-même, il ne s'allume pas. Et voilà que, si quelqu'un l'arrange d'une manière convenable et en approche l'amadou et le briquet et fait surgir l'étincelle et favorise l'allumage en soufflant sur les brindilles pour faire grandir la flamme et devient belle et utile et elle envahit tout, même les grosses bûches »260.7. Et Jésus au jour de l'Ascension, donne cette comparaison : « La contemplation de Dieu ressemble à une étincelle qui jaillit du choc du silex contre le briquet et produit feu et lumière »638.10. FOOTNOTES : Cette technique, connue bien avant l'Antiquité, y était encore utilisée, comme le suggèrent des textes d'Aristote, de Pline et quelques découvertes archéologiques.
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Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

Couverture du livre L'énigme Valtorta (tome 1)

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée

Par Jean-François Lavère

339 pages

ISBN 9782364630253

Editions Rassemblement A Son Image

Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.

D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.

Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.

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