Énigmes Valtorta

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Il y a un temps pour toute chose...
La datation des grands événements de la vie de Jésus.
Heureusement pour nous, elle, Maria Valtorta, ne savait pas que c'était impossible ! Elle nous a donc transmis par son œuvre une chronologie tellement cohérente du séjour terrestre de Jésus, que Jean Aulagnier , à la suite de longues et scrupuleuses études , parvint à dater au jour le jour l'ensemble des faits et gestes de la vie de Jésus rapportés par les quatre évangélistes. Ayant donc accompli ce que les historiens de son temps considéraient comme irréalisable, il estima que, de même qu'on « juge l'arbre à ses fruits », on jugerait son étude aux résultats, sans qu'il soit nécessaire de la justifier dans ses moindres détails. Etant de la génération des contestataires de mai 68, j'ai tout d'abord douté de son analyse en pensant : « c'est trop beau pour être vrai ». Malgré les excellents contacts que j'ai pu avoir avec Jean Aulagnier, il ne réussit pas à me convaincre totalement. Pour en avoir le cœur net, j'ai donc décidé de reprendre systématiquement ses travaux, en utilisant les puissants moyens informatiques dont on dispose aujourd'hui. J'ai pu ainsi non seulement vérifier la validité de ses conclusions, mais aussi les conforter, et dans quelques cas les affiner, par la prise en compte de nouveaux détails (plus de 5000) ayant pu passer pour anodins ou tout simplement inexploitables à son époque . FOOTNOTES : Jean Aulagnier, Avec Jésus au jour le jour, Edition JA, 1985. : Il analysa pendant cinq ans plus de 4000 repères glanés ça et là tout au long des 6000 pages, et explique sa méthodologie en page 11 de son ouvrage. : Logiciels d'astronomie, éphémérides établis par la Nasa, convertisseurs calendaires, tableur Excel, etc. : Par exemple tous les détails indiquant la position de la lune à telle ou telle heure de la nuit.
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Un tout petit peu de mathématiques...
Pour tenter de faire comprendre l'extrême précision de certaines datations, il semble nécessaire de recourir un court instant aux mathématiques. Une phase lunaire (par exemple « la pleine lune ») est visible pendant disons trois jours chaque mois. La probabilité pour qu'une description lunaire coïncide avec un sabbat (un jour sur sept) est donc de (3/30)x(1/7) soit environ 1,5 pour 100. Mais quand Maria Valtorta ajoute par exemple que les oliviers sont en fleurs, ou que les blés sont mûrs, ce qui dure moins de 30 jours par an : on a (1,5/100)x(30/365) soit 1 chance sur 1000 que ces informations puissent fournir une date cohérente avec le reste de la chronologie. Si en plus l'événement décrit est identifié par rapport à une fête juive, comme par exemple « huit jours avant la Pâque », on passe alors à (1/1000)x(1/365) soit à peine 3 chances sur 1 million que ces détails indépendants constituent un ensemble exact ! Mais que dire lorsqu'on constate qu'il y a dans l'œuvre plusieurs dizaines de ces dates clés pouvant être établies par recoupement d'au moins trois ou quatre critères de ce genre et parfois plus ! Fait d'autant plus troublant, ces critères sont le plus souvent disséminés comme au hasard dans l'œuvre, parfois à des centaines de pages l'un de l'autre, et passent donc totalement inaperçus si l'on n'en effectue pas une recherche systématique et une collecte méticuleuse ! Ensuite des centaines d'autres dates sont comme accrochées à ces dates clés par des détails décisifs , comme par exemple « le lendemain » ; ou « Trois jours après notre départ »; ou « le sabbat suivant »; ou encore « aujourd'hui, après le sabbat et deux jours »; ou bien « Le soir du vendredi un jour, le soir du sabbat deux jours, ce soir trois jours... » L'étude systématique de tous ces détails décisifs montre alors que la datation des événements est ainsi totalement verrouillée et forme un tout d'une homogénéité insoupçonnable, humainement inconcevable, et difficilement calculable. Ceci est d'autant plus remarquable et paradoxal que Maria Valtorta ne semble pas un seul instant avoir conscience que la précision de ses descriptions puisse permettre de bâtir cet « exceptionnel calendrier de la vie de Jésus », et qu'en fait, elle ne fournit pas une seule date au sens strict, tout au long des six mille pages de son œuvre ! D'ailleurs, à y bien réfléchir, la chronologie, (la connaissance et l'ordonnance des événements dans le déroulement de l'histoire) semble bien plus utile et riche d'enseignement que la datation proprement dite (la détermination de la date des événements). Mais quel historien, ayant reconstitué minutieusement la chronologie de son récit, résisterait à la tentation de fournir quelques dates pour conforter sa thèse ? Et si l'on ajoute comme je l'ai déjà indiqué, que toutes les visions n'ont pas été reçues par Maria Valtorta dans le bon ordre , alors le mystère s'épaissit encore ! FOOTNOTES : En fait au moins deux dates clé par mois, durant les trois années de la vie publique ! : Jean Aulagnier évoquait des wagons derrière une locomotive, en parlant de « trains d'événements ».
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Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours
Napoléon A défaut de croquis, voici donc quelques exemples pour illustrer ce propos : La première rencontre avec Pierre et André Les indices : La rencontre a lieu un samedi , devant la synagogue de Capharnaüm, juste à la sortie de l'office du sabbat. La veille, à l'aurore du vendredi, Jacques et Jean sont venus prévenir Pierre et André à leur retour de la pêche nocturne, qu'ils ont rencontré le Messie. Ils avaient passé toute la journée du jeudi à écouter Jésus – « Nous sommes restés avec Lui toute la journée et jusque tard dans la nuit » 48.3 -, et n'avaient donc pas pu accompagner Pierre et André à la pêche cette nuit là, « un soir où la pêche est si bonne », car la lune était « haute dans le ciel » 48.6 . Quelques jours auparavant , Jean et Jacques avaient rencontré Jésus au bord du Jourdain, par « une fraîche matinée d'Adar » 597.3 . L'analyse : En mars 27, la pleine lune eut lieu le 9. Le jeudi 11, elle passe au zénith à minuit, et c'est le seul jeudi du mois où la lune soit levée juste au coucher du soleil. La rencontre avec Pierre et André a donc eu lieu le samedi 13 mars 27 . Commentaire : Cet exemple montre combien il faut être patient dans la lecture... C'est en effet dans le livre 9 que Pierre, se remémorant sa première rencontre avec Jésus, évoque ce détail apparemment insignifiant « matinée d'Adar » permettant de caler irréfutablement une scène décrite dans le livre 2 ! Le rendez-vous avec les romaines à Tibériade Les indices : La scène se passe en l'an 28. Juste après la retraite « pendant une semaine » 164.4 du groupe apostolique dans les gorges d'Arbel, « à la fin de la lune de scebat » 165.10 , et juste avant les 5 jours du sermon sur la montagne 170.14 ; 171.6 ; 173.2 qui se termine un samedi 176.6 . Une vingtaine de jours plus tôt, Jésus avait dit à Jeanne : « à la fin de la lune de scebat, je serai chez toi » 158.4 . Quand il arrive en retard au rendez-vous « Elles t'attendent depuis trois jours, par peur d'arriver en retard » 167.1 lui dit le portier de Jeanne de Chouza... Après le rendez-vous, Jésus rejoint ses apôtres au coucher du soleil, « un rayon de la nouvelle lune qui descend justement à son niveau, une petite virgule dans le ciel, une lame de lumière » 169.4 L'analyse : La rencontre eut lieu après une semaine complète s'achevant avec le repos sabbatique, et la veille d'une autre semaine complète : ce fut donc un dimanche. En 28, l'astronomie montre que la fin de la lune de shevat tombe le 11/2/28; et donc seul le dimanche 13/2/28 convient. La nouvelle lune (Adar) ayant eu lieu le samedi 12/2/28, la fin de la lune de shevat,( date prévue pour le rendez-vous) était donc le vendredi 11. Les romaines ont attendu trois jours : c'est donc une autre façon de confirmer que la rencontre a lieu un dimanche ; qui ne peut être que le dimanche 13/2/28. Le 13/2/28 l'astronomie permet d'établir que la lune, très mince virgule, basse sur l'horizon, se couche une heure à peine après le soleil, à 18h30, à l'arrivée de la nuit. C'est le seul soir possible de tout le mois, correspondant à cette description lunaire ! Commentaire : Dans cet exemple, la surprise vient de l'abondance des indices décisifs (en fait pas moins de 25 au total !), disséminés entre les chap. 158.4 et 174.17 du livre 3, et tous parfaitement concordants. Ces nombreux indices permettent de fixer la même date par trois raisonnements indépendants. C'est totalement inattendu et stupéfiant ! La mort de l'oncle Alphée Les indices : Tout au long de l'année 27, la santé d'Alphée se dégrade. Début septembre, alors qu'il voyage depuis une quinzaine de jours, et qu'il se trouve à Ptolémaïs, Jésus reçoit un courrier de sa Mère, apporté par le berger Joseph, qui l'informe que « Alphée est retourné dans le sein d'Abraham à la dernière pleine lune » et qui lui recommande « de ne pas venir à Nazareth avant la fin du deuil » 104.6 . Mais Jésus décide au contraire de rentrer immédiatement pour « pleurer avec eux avant la fin du deuil » 104.8 . Le lendemain, ils arrivent à Nazareth alors que « le soir descend et l'arc de lune montante (...) arrive déjà à son second quartier » 105.1 . L'analyse : Alphée est mort à la pleine lune, donc entre le 1 et le 3/9, (la pleine lune ayant eu lieu le jeudi 2 septembre 27). Marie déconseille à Jésus de revenir avant la fin du deuil, compte tenu de l'ambiance qui règne à Nazareth. Elle a donc cherché à prévenir Jésus au plus vite, pour prévenir tout retour inopiné. Le 4 étant un sabbat, le messager (le berger Joseph) n'a pu partir que le 5 et arriver à Ptolémaïs, (située à 30 km de Nazareth) que le soir. Jésus ne peut donc atteindre Nazareth que le lendemain lundi 6 en soirée, (c'est-à-dire entre le 4e et le 6e jour de deuil). Or le 6/9, c'est le dernier jour de septembre où la lune se lève encore à l'apparition des premières étoiles « dans le cobalt sombre du ciel, là où l'orient s'avance de plus en plus avec ses étoiles » 105.1 . Une fois encore, c'est le seul jour compatible ! Commentaire : Dans cet exemple, il faut analyser les motivations et les déplacements des personnages, prendre en compte le sabbat et la durée du deuil chez les juifs (7 jours). Il faut aussi se référer à la précision du texte italien « arco di luna crescente » car la traduction française plus vague « le croissant de la lune » n'aurait pas permis d'affiner à ce point la datation. Dans dix jours à la porte des Poissons Les indices : Dans la soirée du vendredi 25 juin 27 (date connue par plusieurs indices décisifs) Jésus donne rendez-vous aux bergers « dans dix jours près de la porte des Poissons à Jérusalem, à la première heure » 82.5 . Le vendredi suivant 2 juillet, Judas et Jean partent pour Jérusalem dans la matinée, et Jésus donne rendez-vous à Jean : « Dans quatre jours, nous nous reverrons » puis il précise encore à Judas : « À l'aube qui se lèvera dans quatre jours, à la Porte des Poissons » 83.3 . Le lundi 5 juillet dans la matinée, Jésus dit à Simon : « Demain à l'aube, il y a le rendez-vous à la Porte des Poissons » 85.1 , puis Il décide de retrouver Jean au Gethsémani : « À cette heure de chaleur, il sera à la maison de l'Oliveraie », et Jean a une remarque surprenante pour nous : « Toi, Maître ? Je t'attendais ce soir » 85.6 , alors qu'on est lundi, et que le rendez- vous semblait avoir été fixé au lundi matin avec les bergers, et au mardi avec Jean ! L'analyse : Voici en apparence une double incohérence... sauf si l'on se souvient que pour les juifs, la journée commence au coucher du soleil. Le rendez-vous avec les bergers à été fixé le vendredi soir (pour nous), mais en fait le sabbat était déjà commencé. « Dans dix jours », signifiait donc le mardi matin, et non le lundi comme on pouvait le croire. De même le rendez vous fixé avec Jean « au début du 4e jour », représentait le soir du lundi avec la façon orientale de compter les jours, et non le mardi matin ! Commentaire : Il est de nombreux autres cas dans l'œuvre où cette façon juive de décompter les jours est prise tout naturellement en compte dans les dialogues entre les personnages (par exemple aux chap. 82.5 ; 260.9...), alors que dans ses descriptions personnelles, Maria Valtorta décrit toujours les journées à la façon occidentale . On peut voir dans cet exemple un très fort indice d'authenticité de ces visions. La guérison miraculeuse de Jeanne de Chouza Les indices : Au début d'août 27, Jésus, de passage à Tibériade pour y retrouver le berger Jonathas, apprend que celui-ci vient de conduire Jeanne vers les monts du Liban. « Si Jonathas revient dans les six jours, envoie-le à Nazareth chez Jésus de Joseph » 99.4 dit-il à la vieille nourrice. « Je vais maintenant à Nazareth pour quelques jours... » La semaine suivante Jésus s'apprête à quitter Nazareth : « J'ai attendu les cinq jours dont j'avais parlé et, par prudence, j'y ai encore ajouté aujourd'hui... » La nuit est tombée. « Dès le lever de la lune, nous partirons » 102.1 et « Le soleil est encore pour peu de temps dans le Lion » 102.1 . Survient alors Jonathas qui décrit son voyage : « Le troisième matin, il y a sept jours, elle me fit appeler... » 102.4 et il raconte le rêve de Jeanne. Ils partent alors : « La nuit est tombée et la lune, à son premier quartier, se lève en ce moment » 102.6 . Plus loin , « Dans le clair de lune, on a dépassé Cana ... Encore un parcours assez long au clair de lune » 102.7 . L'analyse : Dans l'antiquité, un moyen aisé pour estimer l'avancement des saisons était d'observer, juste avant l'aube, quelle constellation était présente là où va se lever le soleil. Au fil des mois, dans un lent mouvement ascendant, chacune des 12 constellations du zodiaque semble remplacer la précédente. Et ce cycle se renouvelle à l'identique chaque année. Ainsi, lorsque Jésus constate « Le soleil est encore pour peu de temps dans le Lion » , l'astronomie nous indique que c'est exactement comme s'il disait: « c'est bientôt le 18-20 aout ». Si maintenant on observe comme le fait M. Valtorta dans cet épisode, que la lune se lève au début de la nuit, et continue à l'éclairer par la suite, on peut immédiatement en déduire que c'est une phase proche du dernier quartier, qui en août 27 eut lieu le jeudi 12. Les jours suivants la lune se lève tard dans la nuit, et le croissant décroit. La description de M. Valtorta ne conviendrait plus. Si l'on considère maintenant que Jonathas est parti dix jours plus tôt pour un long voyage, c'était donc probablement en début de semaine : dimanche 1er ou lundi 2 août. Or à cette date, c'était juste avant la pleine lune si propice aux voyages estivaux nocturnes. La guérison de Jeanne a donc eut lieu dans la nuit du 12 au 13 août 27, avec une précision remarquable (à +/- 1 jour près). Commentaire : Il faut constater ici que Maria Valtorta se trompe quand elle indique « le premier » quartier, mais comme elle précise que la lune se lève après la tombée de la nuit, puis qu'elle éclaire la nuit, ceci prouve évidemment qu'il s'agit du « dernier » quartier. (Nul humain n'est infaillible quand il se fie à ses connaissances ou à ses impressions). La résurrection de la fille de Jaïre et le banquet chez Simon Voici maintenant un exemple qui s'intègre au cours d'une séquence d'une soixantaine de jours consécutifs, tous parfaitement définis par un ensemble de pas moins de 79 détails décisifs ! Les indices : Cette période, qui commence à la Pâque 28 (fin mars), nous conduit au jour le jour, avec une surabondance d'indices, à la fin mai 28. L'avant-veille du repas, Jésus, juste après la résurrection de la fille de Jaïre, dit à Simon le pharisien qui l'invite : « Demain, je ne peux pas. Ce sera dans deux jours » 232.4 . C'est en soirée, et des témoins disent « Dans un moment, quand la lune sera haute » 232.8 (vision datée du 28/7/1945) ; La veille du repas, « C'est le soir... mais déjà la lune monte » 233.1 , et un peu plus tard « la lune désormais haute » 233.5 (vision du 12/08/1944, un an avant la précédente !). Le vendredi suivant « Retournez dans vos maisons avant que vienne le sabbat » 237.4 dans l'après midi Jésus évoque le repas chez le pharisien Simon « il y a maintenant cinq jours » 237.3 , et plus tard dans la soirée, « alors qu'il fait nuit » 237.5 la conversion de Marie Madeleine : « Marie est venue à Moi il y a trois soirs » 237.6 . L'analyse : La résurrection de la fille de Jaïre a donc eu lieu le lundi 29/5/28, juste après la pleine lune du 25/5/28, (seul lundi de ce mois où la lune se lève juste après le crépuscule, comme encore le lendemain mardi). Le mardi, Jésus donne la parabole de la Brebis perdue qui bouleverse Marie Madeleine au point de décider sa conversion... Et le mercredi 31/5/28, c'est le dîner avec Simon (vision reçue le 21/1/1944 !), et l'onction par Marie Madeleine repentante. Commentaire : Du chapitre 200 au chapitre 245, une séquence ininterrompue d'événements. Ici la cohérence paraît d'autant plus remarquable que les différentes visions décrivant cette séquence n'ont pas toutes été reçues dans l'ordre, et qu'elles s'étalent en fait sur une période de près de deux ans, entre janvier 1944 et septembre 1945, ce qui ne nuit pourtant en rien à leur cohérence spatio-temporelle ! Et pour terminer, voici deux derniers exemples qui illustrent le degré d'extrême précision de certaines descriptions de Maria Valtorta. Le départ de Sycaminon vers Dora et Césarée Les indices : Les données qui précédent cette scène permettent de la situer un lundi soir, au début du mois de juin 28. Jésus se trouve alors avec de nombreux disciples au bord de la plage de Sycaminon, « à l'extrémité du golfe » 250.1 , à « la pointe extrême de la baie qui s'allonge dans la mer comme un bras recourbé » 250.3 . La description comporte même suffisamment de détails pour qu'on puisse localiser à une cinquantaine de mètres près l'endroit de la côte où ils se reposent, adossés au mont Carmel qui vient à cet endroit comme s'échouer dans la mer ! Maria Valtorta explique d'abord : « dans la nuit encore sans lune... » 250.3 , puis elle indique un peu plus loin... « La lune est de plus en plus haute ... La lune produit un chemin argenté sur les eaux... » 250.9 , puis encore : "sous ce tranquille clair de lune... la blancheur resplendissante du clair de lune..." 250.11 . Quelques jours plus tard, dans la nuit du jeudi au vendredi suivants, la troupe apostolique s'apprête, un peu avant l'aube, à quitter Sycaminon pour une très longue étape vers Césarée... »une très belle nuit de lune à son couchant... la lune qui va bientôt se coucher » 253.1 puis tous commencent leur marche « dans le silence de l'aube naissante » 253.5 . L'analyse : Le lundi la "montée" de la lune au cours de la nuit, puis le jeudi le coucher de lune juste avant l'aube naissante, confirment une période entre le premier quartier et la pleine lune, et permettent donc de dater le séjour à Sycaminon sans aucune ambiguïté entre le lundi 19 juin 28 et le jeudi 22 juin 28. Mais le lundi 19 juin 28, la lune est déjà levée au coucher du soleil, et la première remarque de Maria Valtorta, « dans la nuit encore sans lune » pourrait donc paraître erronée... Commentaire : Effectivement la lune à son premier quartier est déjà levée. Mais un tracé topographique rigoureux prouve que de la plage, au niveau de la mer, les proches contreforts du mont Carmel, hauts de 185m, cachent effectivement la vue vers l'est. Il faut attendre pendant environ deux heures après le coucher du soleil (vers 23h) pour voir apparaître la lune au sud ouest, là où le Carmel ne la cache désormais plus aux regards des personnes assises sur la plage. La description de cette scène par Maria Valtorta est donc parfaitement compatible avec la topographie, qui seule permet de la justifier ! L'annonce de la mort du Baptiste et la multiplication des pains Les indices : Un vendredi soir d'août 28, Jésus se trouve à Capharnaüm éclairée par « la lumière rouge des torches et celle argentée de la lune presque pleine »269.12. Le vendredi suivant, « c'est la veille du sabbat » 270.7 , vers la fin août « D'ici peu les vendanges vont commencer » 270.1 . Les trois disciples du Baptiste viennent d'annoncer à Jésus la mort de Jean 270.3 . Alors « qu'il fait nuit » 271.1 , Jésus décide d'un départ en barque immédiat, « dans la blancheur de la pleine lune » 271.1 pour être loin de Capharnaüm pendant le sabbat . « Ils se rendent au lac... sous la lune au zénith » 271.5 et Pierre d'ajouter en bon marin : « Nous pourrons laisser les barques à Tarichée. Nous y arriverons à l'aube » 271.5 . Lorsqu'ils arrivent « à un bon mille, peut-être plus, de la petite péninsule de Tarichée 272.1 (...) la lumière de la lune décroît au coucher de la planète qui descend au-delà d'une colline » 271.5 . L'analyse : Au mois d'août 28, la pleine lune a lieu le 22/23 août. Les deux seuls jours possibles sont donc vendredi 18 août, (juste quatre jours avant la pleine lune), combiné au vendredi 25 août, (deux jours après la pleine lune). Or cette nuit là, l'astronomie nous apprend que la lune est au zénith entre minuit et 1 heure du matin. On connaît donc l'heure du départ : 1 h du matin. Ils ont 19 km à parcourir à la voile, cap au sud, ce qui par petite brise (4 km par heure environ), va leur demander 5 heures. Ils arrivent donc tout naturellement en vue de Tarichée à l'aube. La barque va aborder à l'embouchure du Jourdain. Les collines situées à 7/8 km au Sud/Ouest/Ouest de Tarichée (Har Adami et Har Yavéel) sont à plus de 500 m au dessus du niveau du lac. Soit un angle de près de 5° au dessus de l'horizon). Les logiciels d'astronomie montrent que la lune, aux premiers indices de l'aube, est à 20° au dessus de l'horizon. A l'aube naissante, la lune n'est plus qu'à 15°. Elle disparaît (à 5°) à 5h50 du matin, très exactement au moment que Pierre a estimé pour l'arrivée à Tarichée ! Commentaire : Les cinq descriptions lunaires sont si précises qu'on peut ici non seulement fixer la date avec une absolue certitude, mais même préciser l'heure du départ de Capharnaüm, et celle de l'arrivée à Tarichée ! Il faut prendre en compte le niveau du lac (-300m) et la hauteur des monts situés au sud ouest de Tarichée, là où se couche la lune à cette saison, pour constater que ce jour là, (et uniquement ce jour là), la lune se couche exactement à l'apparition de l'aube, comme le décrit Maria Valtorta ! C'est hallucinant de précision ! Ces quelques exemples ont été pris parmi des dizaines possibles. On pourrait en citer de nombreux autres tout aussi remarquables, mais un ouvrage spécifique sera nécessaire pour les décrire tous. Comme je l'ai déjà dit, la datation des événements dans l'œuvre de Maria Valtorta repose sur des milliers de recoupements d'indices, et le degré de fiabilité ainsi obtenu est sans aucune commune mesure avec celui dont disposent effectivement les historiens pour reconstituer la chronologie de cette époque ! Il suffit de se rappeler par exemple qu'en ce qui concerne la mort d'Hérode le Grand, deux théories principales , utilisant principalement les indices fournis par Flavius Josèphe, s'affrontent depuis des décennies : l'une la fixant au 3 avril -4, et l'autre privilégiant le 26 janvier -1. L'auteur de référence pour les datations historiques de cette époque, c'est en effet presque exclusivement l'historien juif Flavius Josèphe. Et il faut donc s'en contenter, bien que ses ouvrages comportent de nombreuses incohérences, imprécisions ou erreurs flagrantes en ce qui concerne la chronologie ! Soit dit en passant, ceci n'empêche cependant pas nombre d'auteurs d'accorder à Flavius Josèphe, qui écrivit plus de cent ans après ces faits, plus de crédit qu'ils n'en accordent généralement aux données historiques rapportées par les évangélistes, et plus spécialement à celles fournies par saint Luc, qui put pourtant tout à loisir interroger des témoins oculaires encore vivants de son temps. Ici, pour la vie publique de Jésus, c'est au jour près que peuvent être datés non pas quelques uns, mais l'intégralité des événements rapportés par les quatre évangélistes ! Un tel niveau de précision et de cohérence est pratiquement inexplicable... Et ceci devient même encore plus inexplicable si l'on ose dire, quand on se souvient, comme je l'ai évoqué au début de ce chapitre, que les visions n'ont pas été transcrites (ou transmises ?) dans l'ordre chronologique. « Je ne suivrai pas dans les contemplations un ordre chronologique correspondant à celui des Évangiles. Je prendrai les points que je trouverai plus utiles en un jour déterminé pour toi ou pour d'autres, en suivant mon ordre d'enseignement et de bonté » 44.8 . Avant Maria Valtorta, aucun cerveau humain n'avait été en mesure de concevoir une chronologie aussi cohérente de la vie de Jésus, basée sur des milliers de détails concordants. Est-ce donc que Maria Valtorta, par un mystère que la science ne peut pas aujourd'hui expliquer, a tout simplement décrit de son mieux ce que, d'une façon ou d'une autre, elle a vu et entendu ? On comprend mieux alors l'enthousiasme de Jean Aulagnier qui conclut ainsi son étude : « Non, ces textes n'ont rien de ce que peut écrire une âme mystique imaginative, rien de ce que pourrait inventer un écrivain faussaire génial. Ils sont réellement, dans leur précision, dans leur cohérence, dans leur expression, la description des paroles même et des scènes réelles que Maria Valtorta reçut la grâce extraordinaire d'entendre et de voir ». L'œuvre transmise par Maria Valtorta permet donc aujourd'hui à quiconque est curieux, honnête et impartial, d'avoir une réponse à la question qui semble avoir tracassé vainement quelques générations d'historiens depuis des siècles : Quand tout cela a-t-il exactement eu lieu ? Mais nous allons voir maintenant que la chronologie n'est pourtant pas, loin s'en faut, l'unique et mystérieuse merveille de cette œuvre... FOOTNOTES : Datée par ailleurs au début mars 27 grâce à d'autres indices. : Toutes les dates ont été transposées en « calendrier grégorien ». Les positions et les phases lunaires ont été vérifiées à l'aide de plusieurs logiciels astronomiques (dont le logiciel Redsift) et des éphémérides publiés par la Nasa. : Après la Pâque de l'an 28, période décrite « au jour le jour » du 30 mars 28 au 8 juin 28 ! : Notons que les déplacements à la voile étaient admis pendant le sabbat, mais non à la rame, ce qui aurait constitué un travail interdit ce jour là. : Voir à ce sujet le paragraphe Naissance de Jésus et mort d'Hérode. : Comme le démontre par exemple Andrew E. Steinmann (Concordia University River Forest, IL) dans son étude sur le règne d'Hérode le Grand. : J. Aulagnier, op. cit. page 303.
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Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

Couverture du livre L'énigme Valtorta (tome 1)

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée

Par Jean-François Lavère

339 pages

ISBN 9782364630253

Editions Rassemblement A Son Image

Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.

D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.

Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.

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