Énigmes Valtorta
Toutes les catégoriesCette parole leur demeurait cachéeDe Re Rustica...Egale des plus grands géographes ?Est-il permis de guérir le jour du sabbat...Et Jésus parcourait les villes et les villagesIl y a un temps pour toute chose...Les quatre évangiles en un seul ?Les témoins oculairesPays de blé et d'orge, de vigne, de figuiersSi cela n'est pas vrai...c'est bien imaginéUn inventaire architectural exhaustifVingt talents pour libérer Jean-Baptiste...
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Est-il permis de guérir le jour du sabbat...
Les phylactères, les franges et les tsitsits
Il est possible, pour l'habillement religieux, d'établir le même constat que pour les termes architecturaux. Maria Valtorta paraît souvent en ignorer le langage, et le découvrir avec nous, à l'occasion des dialogues. C'est Jésus et non Maria Valtorta qui déclare : « sous les tefilim, les franges et les zizits des vêtements hébraïques et spécialement sous les larges tefilim et les floconneux zizits qui ornent les amples vêtements des pharisiens et des scribes pour manifester une adhésion encore plus large à la Loi »461.7. Quand Maria Valtorta observe : « Sur la tête il porte aussi une sorte de voile rectangulaire entouré d'une bande circulaire de cuir »6.1, elle ne nomme pas le thalet, qui pourtant est mentionné plusieurs fois dans l'œuvre, que ce soit par Pierre « un thalet blanc comme la neige »192.4, ou par Marie-Madeleine « j'ai fait la ceinture, la bourse et le taleth, les brodant de nuit pour n'être pas vue »612.3. Dans la pratique du Judaïsme, le thalet est un tissu rectangulaire constituant le châle de prière avec lequel on se couvre lors de la relation avec Dieu . Aux quatre coins du thalet sont attachés les tsitsits (franges). Le thalet représente la matérialité terrestre alors que les tsitsits impliquent un lien avec Dieu. A noter que l'œuvre ne mentionne pas la kippa, qui n'était effectivement pas en usage au temps de Jésus. FOOTNOTES : Le Shoulkhan Aroukh (Orah Haïm 91, 3) indique que l'on se couvre la tête en signe de piété.
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Le vêtement du Grand Prêtre
Lorsqu'elle voit le Grand Prêtre d'alors, Siméon ben Boéthos, au temple, Maria Valtorta décrit admirablement et parfaitement le vêtement de ce digne personnage, mais elle n'utilise aucun vocabulaire spécifique : « le Souverain Prêtre. Un vieillard solennel, vêtu de lin très fin et par-dessus ce premier vêtement une tunique plus courte, de lin aussi, et pardessus encore une sorte de chasuble, quelque chose d'intermédiaire entre la chasuble et l'habit des diacres, multicolore : pourpre et or, violet et blanc s'y alternent et brillent comme des gemmes au soleil ; deux gemmes authentiques, par-dessus tout cela brillent encore plus vivement à la hauteur des épaules. Ce sont peut-être des boucles avec leurs chatons précieux. Sur la poitrine, une large plaque toute étincelante de gemmes soutenue par une chaîne d'or. Des pendentifs et autres ornements brillent en bas de la tunique courte et l'or éclate sur le front à la partie supérieure d'une coiffure qui me rappelle celle des prêtres orthodoxes, leur mitre arrondie au lieu d'être pointue comme celle des catholiques »8.5. Ce n'est que plus loin dans l'œuvre, au fil des messages de Jésus, que le lecteur découvre les mots éphod , rational et tiare . Maria Valtorta ne semble même pas s'être inspirée du chapitre 28 de l'Exode, qui décrit l'Éphod, le plus noble insigne des pontifes, qui le revêt jusqu'à mi-corps, courte tunique d'une étoffe richement brodée. Les épaules sont effectivement ornées d'une pierre précieuse d'une étonnante grosseur. Sur le devant de l'Éphod, se place le pectoral retenu par quatre chaînes d'or, et enrichi lui-même de douze pierres précieuses sur lesquelles est écrit le nom d'une des douze tribus et de l'or. Durant son procès, Jésus proclame devant Caïphe : « Et Moi seul je porte le vrai Rational sur lequel il est écrit : Doctrine et Vérité »604.14. FOOTNOTES : Les deux mots hébreux Ourim et Toummim, (selon Exode 28, 30), que les biblistes peinent parfois à traduire. Saint Jérôme, dans la Lettre à Fabiola écrivait : « les deux mots grecs delocis et aleteia, dont le premier veut dire éclaircissement ou doctrine, et l'autre vérité, qui selon quelques-uns étaient écrits sur le rational ».
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La loi de l'héritière orpheline et le mariage de Marie
Quand Marie atteint l'âge de quitter le temple, le Grand Prêtre Siméon l'interroge. Marie s'en remet à lui : « Prêtre. Mais dis-moi comment je dois agir… Je n'ai plus ni père, ni mère. Toi, sois mon guide »11.5. Le Grand Prêtre convoque alors au temple de possibles prétendants, de la maison de David. « Marie, la Vierge dont le mariage a été célébré au Temple, parce qu'elle était orpheline, par le Grand Prêtre, selon la Loi d'Israël »68.2. Loi effectivement inscrite dans le Talmud : « Celui qui garde un orphelin dans sa maison est considéré comme le père de l'orphelin » (Sanhedrin 19b). Il est donc légal que ce soit le Grand Prêtre qui organise le mariage de Marie, comme en témoigne également le Protévangile de Jacques (apocryphe du 2 e siècle) au chapitre VIII.3. Et lorsque plus tard l'oncle Alphée se plaint de « la loi de l'orpheline héritière »100.5, il fait allusion à la loi de Moïse : « Si un homme meurt sans fils, alors sa fille devient l'héritière » (Nombres 27, 8). Et « toute fille possédant un héritage parmi les tribus des fils d'Israël devra se marier dans l'un des clans de la tribu de son père » (Nombres 36, 8). C'est pourquoi on peut en conclure que Marie et Joseph sont tous deux descendants de la maison de David, comme c'est plusieurs fois rappelé dans L'Evangile tel qu'il m'a été révélé .
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La Loi et les 613 préceptes
Durant l'examen de majorité de Jésus, un scribe lui pose la question : « Et les six cent treize préceptes ? »40.6. Puis quand Jésus interroge le nouveau disciple Barnabé, celui-ci évoque aussi les 613 préceptes : « Toi, disciple d'un grand rabbi, tu connais certainement les conditions pour qu'une action devienne péché ».« Tout est péché, Seigneur. L'homme pèche continuellement car les préceptes sont plus nombreux que les moments d'une journée ». Barnabé précise sa pensée : « Quand ce n'est pas une action des six-cent-treize préceptes, des traditions, des décisions, des coutumes, des bénédictions et des prières, en plus des dix commandements de la Loi, ou bien quand ce n'est pas comme les scribes enseignent ces choses, alors c'est un péché »471.6. Un autre fois, alors qu'un scribe évoque une hypothétique réincarnation , Jésus lui répond sèchement : « Il n'y a pas de réincarnation d'aucune sorte ». « Il y en a qui y croient ». « Ils sont dans l'erreur ». « L'hellénisme a mis en nous aussi ces croyances. Et les savants s'en repaissent et s'en glorifient comme d'une très noble nourriture ». « Contradiction absurde, pour ceux qui crient à l'anathème pour la négligence de l'un des six cent treize préceptes mineurs »272.3. Que sont donc ces 613 préceptes ? C'est la liste des prescriptions contenues dans la Torah : 365 interdictions et 248 commandements. Moïse Maïmonide (1138-1204) établit définitivement ce comput des 613 mitzvot, subdivisé en 248 prescriptions positives (une pour chaque membre du corps) et 365 négatives (une pour chaque jour de l'année solaire). Mais étant directement héritée de la Loi de Moïse, rien n'interdit de penser que cette liste était déjà en vigueur au temps de Jésus.
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La distance sabbatique
La prescription du livre de l'Exode ne fixait pas une distance précise. Il était autorisé de se déplacer seulement de « la place du sabbat à l'endroit où se trouvait la nourriture » dans le désert. La Torah fixa cette distance à 12 mil (8 miles) . Avec la construction des villes, et en particulier de Jérusalem, les sages réduisirent cette distance à 1 mil, soit 2000 amot , en dehors des murs de la cité, considérée alors comme la place du sabbat (Minchat Chinuch). C'est le rabbi Gamaliel qui fixa définitivement cette règle. Et c'est ainsi qu'on peut entendre dans l'œuvre : « Nous avons marché pendant un mil, et puis nous nous sommes arrêtés, comme la Loi le prescrit, et nous avons bu l'eau d'un ruisseau »217.3. Mais l'usage courant pouvait fort bien faire que cette distance ait été exprimée dans le système de mesure hérité des grecs : « demain c'est la Parascève et, après le coucher du soleil, on ne peut parcourir que six stades. On ne peut faire plus parce que le repos du sabbat est commencé »194.4. Cette distance de six stades (6 stades valent 1092 m), donnée à plusieurs reprises dans l'œuvre, est à la fois cohérente et plus convaincante que les diverses estimations données par certains exégètes . Et elle rend également compte de la longue occupation grecque de la Palestine. L'interdiction de travailler le jour du sabbat engendrait toutes sortes d'interrogations. Par exemple était-il permis de se déplacer en barque ce jour là ? Jésus et ses apôtres y répondent par l'affirmative, comme dans cette réflexion désabusée de Pierre: « Nous venons juste de débarquer au "Puits du figuier" venant de Bethsaïda, pour ne pas faire un pas de plus qu'il n'est permis... Il m'a interrogé et j'ai répondu en disant aussi que nous avions évité de marcher, par respect pour le sabbat ». « Ils diront que nous avons fatigué avec la barque ». « Ils en arriveront à dire que nous avons fatigué en respirant ! Imbécile ! C'est la barque qui fatigue, c'est le vent et l'eau, pas nous quand nous allons en barque »263.1. Et de fait, les déplacements en barque semblaient être admis, à condition que ce soit à l'aide exclusive de la voile. Une autre question était de définir exactement le début et la fin du sabbat. Cette question fut débattue durant des siècles. Pour déterminer le début du sabbat, les sages conseillèrent d'utiliser un fil rouge et un fil bleu entrelacés, qui étaient tenus devant la lumière décroissante, afin de déterminer le temps de la noirceur. C'était le début du Jour Saint, au moment où les couleurs ne pouvaient plus être distinguées. L'observation de trois étoiles de dimension moyenne a été aussi utilisée comme un moyen pour déterminer le début du nouveau jour . « Le temps qui s'écoule du coucher du soleil au moment où apparaissent trois étoiles, s'appelle : Intra soles. Ce temps appartient-il au jour qui finit ou à la nuit qui commence ? » Maïmonide , qui pose cette question, n'ose pas la résoudre. L'explication donnée par des scribes rejoignant Jésus un soir de sabbat mériterait donc un examen attentif de la part des spécialistes : « Et pour que personne ne pense que nous n'avons pas respecté le sabbat, nous disons à tous que nous avons partagé le parcours en trois temps : le premier jusqu'à ce que la dernière lueur du crépuscule eût vécu ; le second, de six stades, pendant que la lune éclairait les sentiers ; le troisième se termine maintenant et n'a pas dépassé la mesure légale »472.4. Un jour, les circonstances entraînent le sanhédriste Jean à déroger à la règle : « Jean ! Mais… te sachant juste, je m'étonne de te voir avant le crépuscule… » « C'est vrai. J'ai violé la loi du Sabbat »409.1. Il demande au Maître le pardon de cette faute : « Et de péché en péché, j'en suis venu à violer la loi du sabbat. Absous-moi, Maître ». Jésus replace alors cette prescription là où il convient : « La loi du sabbat ! Grande et sainte loi ! Et loin de Moi la pensée de la juger de peu d'importance et périmée. Mais pourquoi la places-tu avant le premier des commandements ? »409.3. Et l'interdiction, selon l'école de Shammaï, même de prier pour la guérison d'un malade pendant le sabbat permet de mieux comprendre l'insistance avec laquelle Jésus, dans l'œuvre, interroge le pharisien Chanania avant d'opérer la guérison de l'hydropique chez Ismaël, un jour de sabbat335.5.13. FOOTNOTES : Exode 16, 29. : Soit entre 0,48*2000 m et 0,575*2000 m selon qu'on considérait la coudée naturelle ou la coudée royale, c'est-à-dire entre 960m et 1150m. : Les distances mentionnées varient entre 900m et 1500m selon les auteurs : 900m pour la bible de David Martin en 1744 ; 1 km environ selon la bible d'Osty ; un peu moins d'un kilomètre selon la bible TOB, par exemple. : Berahhoth, fol. 2, 2. : Traité Shabbat, ch. 5. : Tossefta, Shabbat 16, 22.
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Vous serez donc saints, car je suis saint
Lévitique 11, 45 Cette exhortation du Lévitique se trouve accompagnée de nombreuses indications sur la recherche de la sainteté, sur les prescriptions relatives aux sacrifices et sur les lois de purification. Comme on s'y attend désormais avec le texte de Maria Valtorta, la mise en œuvre de tous ces préceptes est parfaitement prise en compte tout au long de L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, de façon naturelle et discrète, comme faisant partie des activités ordinaires de la vie quotidienne. Lorsqu'une femme avait donné naissance à un enfant, après 40 jours pour un garçon et 80 jours pour une fille, la mère devait apporter deux offrandes au Temple : un agneau comme sacrifice de remerciement, et une jeune colombe ou une tourterelle comme sacrifice expiatoire. Ainsi pour Elisabeth, qui « offre son agneau bêlant pour l'holocauste et la colombe pour le péché (...) la cérémonie de la présentation du nouvel Israélite et la purification de la mère est encore plus pompeuse que pour la présentation de Marie, parce que Jean est le fils d'un prêtre et les prêtres font grande fête »25.2. Et quand Jean d'Endor évoque le souvenir de sa mère, il raconte : « Nous étions des prosélytes et je suis venu dans les bras de ma mère justement pour une Pâque, car je suis né dans les premiers jours d'Adar. Ma mère, qui était de Judée, s'est mise en voyage dès qu'elle a pu, pour offrir à temps son garçon au Seigneur »197.2. A Césarée de Philippe, Jésus sauve de la mort un nouveau-né. Dorca, la jeune mère , vient de s'évanouir. « Quand elle va s'éveiller, dites-lui d'appeler l'enfant : Jésaï-Tobie. Je la reverrai au Temple le jour de sa purification »345.5. Et de fait, quarante jours plus tard, Jésus croise Dorca au Temple alors qu'elle vient juste d'achever le rite de purification. Tout lépreux guéri devait se purifier huit jours. A l'occasion d'une parabole dite à Nazareth, Jésus rappelle le processus de purification : « le lépreux guérit (...) il doit se montrer au prêtre. Celui-ci, après l'avoir quelque temps examiné avec attention, le fait purifier après un premier sacrifice de deux passereaux. Et après, non pas une, mais deux lessives de ses vêtements, l'homme guéri revient trouver le prêtre avec les agneaux sans tache, l'agnelle et la farine et l'huile prescrits. Le prêtre le conduit alors à la porte du Tabernacle. Voilà alors que l'homme est religieusement admis de nouveau dans le peuple d'Israël »245.5. Un vendredi, après avoir guéri Anastasica, Jésus décide : « Donnez-lui du pain et de la nourriture. Et Toi, Mathieu, donne-lui une paire de tes sandales. Moi, je vais lui donner un manteau pour qu'elle puisse aller trouver le prêtre quand elle se sera restaurée. Donne-lui aussi l'obole, Judas, pour les dépenses de la purification »360.14. Et le vendredi suivant, donc effectivement huit jours plus tard, alors qu'ils approchent du temple : « Nous devrions trouver aussi la femme guérie de la lèpre, observe le Zélote. Oui, elle a fidèlement observé les préceptes, mais maintenant le temps de la purification doit être accompli »365.10. Celui qui avait touché un mort était impur durant sept jours. « Celui qui touchera un mort, un corps humain quelconque, sera impur pendant sept jours »(Nombres 19, 11). Ainsi, après la mort du vieux Saül dans ses bras, à Kérioth, Jésus applique scrupuleusement la Loi. « Je ne change pas la Loi. La Loi, c'est la loi et un Israélite l'observe. Nous sommes impurs. Entre le troisième jour et le septième, nous nous purifierons. Jusque là, nous sommes impurs »78.9. FOOTNOTES : Il s'agit sans doute de la veuve Dorcas ressuscitée par Pierre dans Actes 9, 36-41.
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Lorsqu'il eut douze ans, ils montèrent au Temple
Luc 2, 42 La description de l'examen de majorité, tel que l'expose Maria Valtorta à deux occasions, pour Jésus et pour le jeune Jabé, mérite une attention toute particulière. « Tout le peuple était attentif à la lecture de la Loi : hommes, femmes et tous ceux qui étaient en âge de comprendre » (Néhémie 8, 3). D'après ce texte, tous ceux capables de comprendre la lecture de la loi sont présents. Étaient donc inclus les plus de 12 ans, puisque c'est à cet âge qu'un enfant mâle devenait un fils de la loi et assumait toutes les obligations religieuses des hommes adultes. Aujourd'hui, les Juifs célèbrent le rite de passage à l'âge adulte des garçons de 13 ans par une cérémonie qui s'appelle la Bar Mitzvah. C'est alors que le fils devient responsable de ses actes : « Le fils ne sera pas chargé des fautes de son père, ni le père des fautes de son fils » (Ezéchiel 18, 20). Après sa rencontre avec Jean d'Endor, Jésus lui demande : « N'es-tu plus revenu au Temple ? » « Oh ! si. A douze ans et depuis lors toujours tant que... tant que je pus le faire »197.2 Et cet âge requis, à la Pâque qui suit l'âge de douze ans, et réaffirmé à plusieurs occasions dans l'œuvre : « départ pour Jérusalem de Jésus à douze ans (...) un bel enfant de douze ans »39.4 ; et quand Margziam se présente au Temple : « Mais, qui prouve que l'enfant a douze ans et qu'il a été racheté au Temple ? »201.4. Lorsqu'elle décrit l'examen de majorité de Jésus, Maria Valtorta remarque : « Joseph présente Jésus. Auparavant ils se sont inclinés profondément tous les deux devant une dizaine de docteurs qui ont dignement pris place sur des tabourets de bois peu élevés »40.2. Puis, à nouveau lors de la majorité de Margziam : « Deux personnages. renfrognés qui n'inclinent leur suffisance que devant Joseph. Par derrière entrent huit autres moins imposants. Ils s'assoient, laissant debout les demandeurs »201.4. Mais pouvait-elle savoir que ce chiffre de dix témoins, le miniane est le quorum nécessaire à la récitation des prières les plus importantes de tout office ou de toute cérémonie (circoncision, mariage, deuil... ) . L'examen est une occasion pour poser toutes sortes de questions, afin de s'assurer de la maturité de l'enfant. Un docteur de la loi demande à Jésus : « Si une poule pond un œuf ou si une brebis a son agneau le jour du sabbat, sera-t-il permis d'utiliser le fruit de ses entrailles ou bien faudra-t-il le considérer comme une chose abominable ? »40.5. Certains pourraient se demander si cette question n'est pas le fruit de l'imagination de Maria Valtorta. Or c'est un fait avéré que ce sujet fut effectivement débattu entre les écoles d'Hillel et de Shammaï comme en atteste aussi Maïmonide (qui pour sa part répond par la négative). L'examen est aussi mis à profit pour vérifier la connaissance des grands textes du judaïsme. « Il peut donc, connaissant la Loi elle-même et ses trois branches de l'Halascia, Midrasc et Agada, se conduire en homme »40.2. De même plus loin Pierre s'interroge au sujet de Margziam : « Et puis je ne sais pas comment il sait la Loi, l'Halascia, l'Haggadah et les Médrashiots »197.3. Comme on le voit ici encore, lorsqu'elle transcrit phonétiquement, Maria Valtorta fait de son mieux, mais il apparaît clairement qu'elle n'a pas à sa disposition la documentation nécessaire pour corriger ses approximations. Midrash : interprétation rabbinique d'un verset ou passage de la bible, et par extension, le livre de compilation de ces enseignements. Halakha : commentaire rabbinique des parties légales de la Bible pour en donner le sens profond et fournir une règle de vie. Haggadah : interprétation des parties non-légales de la Bible, dans un sens moralisateur ou édifiant. « Il connaît les préceptes, les traditions, les décisions, les coutumes des parchemins et des phylactères »40.2. Alors la cérémonie peut s'achever : « on Lui raccourcit les cheveux. Puis on ceint son vêtement rouge avec une longue ceinture qui fait plusieurs fois le tour de la taille. On Lui attache des banderoles au front, au bras et à son manteau. On les fixe avec des sortes de broches »40.7, et de même plus loin, le même cérémonial se renouvelle pour Margziam : « Margziam. subit la coupe des cheveux que l'on raccourcit depuis les épaules jusqu'aux oreilles. Puis Pierre, qui a ouvert son petit paquet, en tire une belle ceinture de laine rouge avec des broderies jaune or. Il la serre à la taille de l'enfant. Puis, pendant que les prêtres lui attachent au front et au bras des bandelettes de cuir, Pierre s'affaire à fixer au manteau que Margziam. lui a passé les franges sacrées »201.5, ainsi que le prescrit la Loi : « Tu les attacheras comme symbole sur ton bras, et les porteras en fronteau entre les yeux »(Exode 13, 9). FOOTNOTES : Talmud, traité Meguila, 23 b. : Talmud, traité Edujoth, IV, 10.
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Le calendrier luni-solaire et l'année embolismique
Les mois de l'année sont des mois lunaires d'environ 29 jours 1/2. Les années sont des années solaires de 365 jours 1/4. Dans une année de douze mois lunaires il y a un déficit de près de onze jours sur l'année solaire. Pour éviter ce décalage d'où découlerait un asynchronisme entre les fêtes et les saisons, un treizième mois est rajouté pour certaines années, permettant ainsi de toujours célébrer Pessah le premier mois du printemps. « Vous pouvez tous vous rappeler quelle récolte il y eut en cette année de treize mois comme celle-ci »114.8, se remémore Gamaliel au banquet chez Joseph d'Arimathie , évoquant ainsi l'existence d'années embolismiques. Le début du mois est désigné indifféremment dans l'œuvre par le mot tiré du grec : « pour la néoménie de nisan »566.4 , ou par l'équivalent latin : « son époux est mort aux calendes de Casleu »345.3. Mais, comme l'a si bien remarqué Jean Aulagnier, l'indication la plus décisive relative aux calendriers, c'est celle que transmet Synthyché en annonçant la mort de Jean d'Endor : « Jean est mort le sixième jour avant les nones de juin selon les romains, à peu près à la nouvelle lune de Tamuz pour les hébreux »461.16. Cette information, bien que linguistiquement incorrecte, permet cependant de faire coïncider les calendrier julien et hébraïques pour toute la période de la vie publique de Jésus. Il y a, bien entendu, dans l'œuvre, de très fréquentes allusions aux mois selon le calendrier hébraïque. Les deux exemples qui suivent donnent une idée de la pertinence de ces évocations. « le quatorzième jour du mois d'Abid, qu'on appelle maintenant Nisan »413.6. Nisan est effectivement nommé Aviv ou abid . Ailleurs, la remarque de la vieille Jeanne, à Nazareth : « Maudite lune de Elul, chargée d'influences malignes »309.1 prend son sens quand on remarque qu'Eloul, dernier mois de l'année civile juive, (ou 6e de l'année religieuse) est, selon la tradition kabbalistique, le mois de la repentance pendant lequel on récite des prières pénitentielles (selichot). C'est aussi le mois où l'on visite les tombes des êtres chers. FOOTNOTES : Exode 13, 4 ; 23, 15 ; ou 34, 18.
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Les grandes fêtes juives
Trois des grandes fêtes furent à l'origine agricoles et liées au cycle saisonnier. Pessah (la Pâque), fête du printemps, marquait le début des moissons, et Chavouoth (fête des Semaines ou Pentecôte), cinquante jours plus tard, leur fin. A la fin de l'été, Soukkoth (fête des Tabernacles) célébrait les vendanges. Puis très tôt ces fêtes furent associées à des moments de l'histoire d'Israël. La Pâque commémora le départ d'Égypte (Exode). Chavouoth évoqua le don de la Torah sur le Sinaï tandis que les huttes de Soukkoth sous lesquelles les juifs mangeaient rituellement pendant les sept jours de fête, furent assimilées aux tentes du désert lors de l'exode vers la Terre promise. Première fête de pèlerinage, Pessah est appelée également fête des azymes, ou des pains sans levain. « veuille le Très-haut, qui a guidé Israël dans son "Passage", vous guider, en ce pèsac, pour venir dans le sillage de l'Agneau »354.3 note Maria Valtorta, (avec son orthographe approximative lorsqu'il s'agit de mots hébreux). Et ailleurs : « pendant les journées de la grande Fête des Azymes »373.1. La Torah a prévu un jour particulier, un mois après Pessa'h, pour ceux qui se trouvaient impurs pendant la fête et/ou ne pouvaient approcher le Temple pour présenter le sacrifice pascal. C'est un second Pessa'h (Pessa'h Chéni). C'est à l'occasion de cette seconde Pâque que Jésus rassemble tous ceux qu'Il avait éloigné de Jérusalem au jour de la Passion. Barthélemy précise : « le Seigneur sera ici le quatorzième jour du second mois »636.2. Et lorsque Jésus apparaît au milieu d'eux, Il dit à Mathias : « Commence le banquet pascal » (...) « Et avec le même rituel que la Cène pascale, celle-ci se déroule : les hymnes, les demandes, les libations »636.8.9 Lorsque Jésus fait cette prière au Père : « Fais que pour la fête de louange des moissons fécondes de l'année qui vient, ils t'offrent leur vivante gerbe, leur premier-né »104.4, Il évoque Chavouoth, la fête des moissons, la Pentecôte. Et la gerbe vivante est un rappel de la cérémonie de l'offrande de la gerbe agitée , qui était faite le jour après le Sabbat qui suit le 15 Nisan. Pour la Pentecôte a lieu le second pèlerinage à Jérusalem. « Nous remonterons de Masada à Kériot et nous irons à Jutta, Hébron, Béthsur, Béther, pour être de nouveau à Jérusalem pour la Pentecôte » 386.3. La troisième fête de pèlerinage, Soukkoth, a lieu après les vendanges. Quand elle assiste pour la première fois aux préparatifs de la fête, Maria Valtorta ne semble pas bien comprendre. « Il y a quantité de tentes de laine brute, certainement imperméable, étendues sur des pieux fixés au sol, et attachés aux pieux des branches vertes qui y font une fraîche décoration. D'autres, par ailleurs, sont constituées de branches fixées au sol et faisant de petites galeries vertes »3.2. Ce n'est que beaucoup plus loin, quand elle revoit le Camp des Galiléens qu'elle reconnait alors : « le lieu où, dans une vision lointaine, j'ai vu camper Joachim et Anne avec Alphée alors tout petit, près d'autres cabanes de branchages, aux Tabernacles qui précédèrent la conception de la Vierge »279.1. La décision de Joachim : « Demain, c'est le dernier jour de supplication. Déjà toutes les offrandes ont été faites, mais nous les renouvellerons encore demain, solennellement »3.4 évoque le septième jour de Soukkoth (le 21 Tichri) qui s'appelle Hochaana Rabba . Et ce jour est effectivement marqué par des prières de supplications particulières dans lesquelles on implore Dieu. Comparant les trois grands pèlerinages, Maria Valtorta fait cette remarque pertinente : « dans cette fête des Tabernacles, elle est encore plus sensible cette émigration de familles entières, non pas que les pèlerins soient plus nombreux que pour la Pâque ou la Pentecôte, mais parce que, devant vivre sous des cabanes pendant plusieurs jours, ils ont le mobilier que dans les autres solennités tous évitent de traîner derrière eux »475.3. Hanoukkah (la Dédicace) commémore la libération du Temple par les Maccabées et sa nouvelle consécration après qu'il ait été profané par le roi grec de Syrie Antiochus IV Epiphane. Depuis on fête dans la joie la consécration de l'autel, chaque année à partir du vingt-cinq kisleu et pendant huit jours. (1 Mac 52-59). Jésus en fait le rappel à ses apôtres : On lit dans les Macchabées que Judas avec les siens, ayant, grâce à la protection du Seigneur, repris le Temple et la Cité, détruisit les autels des dieux étrangers et leurs sanctuaires et purifia le Temple. Puis il dressa un autre autel, se procura du feu avec les pierres à feu, offrit les sacrifices, fit brûler l'encens, posa les lumières et les pains de proposition. Puis tous prosternés par terre, ils supplièrent le Seigneur de faire en sorte de ne plus les faire pécher, ou bien, si par leur faiblesse ils seraient de nouveau tombés dans le péché, qu'ils soient traités avec une miséricorde divine. Et ceci arriva le 25 du mois de Casleu »132.1. Et quand Pierre remarque qu'il ne sera pas chez lui en ces jours de fête, pour allumer les lumières, Jésus le console ainsi : « Tu es un grand enfant! Nous les allumerons nous aussi les lampes. Ainsi tu ne feras plus grise mine et c'est toi qui les allumeras ». « Moi ? Pas moi, Seigneur. Tu es notre Chef de famille. C'est à Toi de le faire ». « Moi, je suis toujours une lampe allumée… et je voudrais que vous aussi le soyez. Je suis l'Encénie Éternelle, Pierre »132.6. C'est l'école de Hillel qui décida que les lampes ou bougies seraient allumées graduellement : une chaque soir, jusqu'à ce qu'on ait atteint le total de huit. Il est possible qu'au temps du Christ la célébration différait un peu de ce qui se fait maintenant. « Qu'est cette chose ? Le sciemanflorasc ? Qu'est-ce? » Au début du mois d'octobre 29, au retour d'un pèlerinage au mont Nébo, Jésus passe par Jéricho. Il est alors pris violemment à partie par quelques sadducéens qui l'interrogent avec hargne : « Réponds, fou de Nazaréen. Connais-tu le sciemanflorasc ? »503.9. Tout comme Simon Pierre, nous nous posons la question : Qu'est-ce que ce sciemanflorasc ? Voici un mot qui n'apparaît dans aucun dictionnaire, et qui semble inconnu aujourd'hui... A peine peut-on, d'après le contexte, supposer qu'il se rapporte à quelque incantation magique. S'agit-il d'une formule d'exorcisme, ou d'un terme secret de magie kabbalistique ? Heureusement dans un ouvrage rare et ancien, l'abbé Bullet nous apporte un début d'explication. Il y a tout lieu de lire ici l'expression hébraïque Schem hamphoras, c'est-à-dire le nom ineffable de Dieu que M. Valtorta a rapporté avec une orthographe phonétique approximative. Un autre auteur explique, au début du 19 e siècle, à l'usage des francs-maçons du rite écossais, que Schem Hammephoras signifie Nomen explicatum, expansum, pronuntiatum : « le nom bien prononcé, bien expliqué ». C'est ce nom que le grand-prêtre prononçait une fois par an dans le temple, le 10 thisri. Quiconque de non autorisé l'aurait alors entendu, aurait encouru immédiatement la peine de mort. Le grand prêtre ne pouvait le transmettre à ses disciple, oralement, qu'une seule fois tous les sept ans. Les kabbalistes affirmaient que le nom de Dieu se décompose en 72 syllabes et 216 lettres, et c'est ce qu'ils appellent Schem hamphoras. (Ce nom serait bâti à partir des versets de 72 lettres du texte hébraïque originel du livre de l'Exode 14, 19-21). Ce nom fut remplacé ensuite par le Tétragramme, le nom de 4 lettres : Yod, He, Vau, He. (Yahvé). C'est aussi sous le titre Vom Schem Hamephoras qu'en 1546 Martin Luther fit paraître un violent pamphlet anti judaïque. Et de nos jours le schemhamphoras est devenu un article de magie, vendu comme talisman dans les boutiques de magie et d'ésotérisme. Dans son ouvrage, l'abbé Bullet cite quelques textes juifs forts rares qui affirment justement que Jésus faisait des prodiges « parce qu'Il avait découvert le nom secret de Dieu ». La question posée par les docteurs de la loi, et la réponse de Jésus à Pierre : « Ils confondent la Vérité avec le Mensonge, Dieu avec Satan, et dans leur orgueil satanique ils pensent que Dieu pour se plier aux volontés des hommes a besoin d'être conjuré par son tétragramme »503.10 prennent alors tout leur sens, et deviennent des arguments très forts en faveur de l'authenticité de cette vision par M. Valtorta. Il semble bien en effet que le mot sciemanflorasc n'eut pas plus de sens pour M. Valtorta que n'en eut en son temps, pour Bernadette Soubirous à Lourdes, la réponse de la Vierge Marie « que soy era immaculada conceptiou ». FOOTNOTES : Abbé Bullet, Histoire de l'établissement du Christianisme 1764, réédition de 1825, p 140 et suivantes. : F.-H. Stanislas de l'Aulnaye, Thuileur des trente-trois degrés de l'écossisme de rit ancien dit accepté 1813 page 92.
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Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée
Par Jean-François Lavère
339 pages
ISBN 9782364630253
Editions Rassemblement A Son Image
Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.
D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.
Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.