La Loi et les 613 préceptes
Durant l'examen de majorité de Jésus, un scribe lui pose la question : « Et les six cent treize préceptes ? »40.6. Puis quand Jésus interroge le nouveau disciple Barnabé, celui-ci évoque aussi les 613 préceptes : « Toi, disciple d'un grand rabbi, tu connais certainement les conditions pour qu'une action devienne péché ».« Tout est péché, Seigneur. L'homme pèche continuellement car les préceptes sont plus nombreux que les moments d'une journée ». Barnabé précise sa pensée : « Quand ce n'est pas une action des six-cent-treize préceptes, des traditions, des décisions, des coutumes, des bénédictions et des prières, en plus des dix commandements de la Loi, ou bien quand ce n'est pas comme les scribes enseignent ces choses, alors c'est un péché »471.6. Un autre fois, alors qu'un scribe évoque une hypothétique réincarnation, Jésus lui répond sèchement : « Il n'y a pas de réincarnation d'aucune sorte ». « Il y en a qui y croient ». « Ils sont dans l'erreur ». « L'hellénisme a mis en nous aussi ces croyances. Et les savants s'en repaissent et s'en glorifient comme d'une très noble nourriture ». « Contradiction absurde, pour ceux qui crient à l'anathème pour la négligence de l'un des six cent treize préceptes mineurs »272.3.
Que sont donc ces 613 préceptes ? C'est la liste des prescriptions contenues dans la Torah : 365 interdictions et 248 commandements. Moïse Maïmonide (1138-1204) établit définitivement ce comput des 613 mitzvot, subdivisé en 248 prescriptions positives (une pour chaque membre du corps) et 365 négatives (une pour chaque jour de l'année solaire). Mais étant directement héritée de la Loi de Moïse, rien n'interdit de penser que cette liste était déjà en vigueur au temps de Jésus.