Les phylactères, les franges et les tsitsits
Il est possible, pour l'habillement religieux, d'établir le même constat que pour les termes architecturaux. Maria Valtorta paraît souvent en ignorer le langage, et le découvrir avec nous, à l'occasion des dialogues. C'est Jésus et non Maria Valtorta qui déclare : « sous les tefilim, les franges et les zizits des vêtements hébraïques et spécialement sous les larges tefilim et les floconneux zizits qui ornent les amples vêtements des pharisiens et des scribes pour manifester une adhésion encore plus large à la Loi »461.7. Quand Maria Valtorta observe : « Sur la tête il porte aussi une sorte de voile rectangulaire entouré d'une bande circulaire de cuir »6.1, elle ne nomme pas le thalet, qui pourtant est mentionné plusieurs fois dans l'œuvre, que ce soit par Pierre « un thalet blanc comme la neige »192.4, ou par Marie-Madeleine « j'ai fait la ceinture, la bourse et le taleth, les brodant de nuit pour n'être pas vue »612.3. Dans la pratique du Judaïsme, le thalet est un tissu rectangulaire constituant le châle de prière avec lequel on se couvre lors de la relation avec Dieu359. Aux quatre coins du thalet sont attachés les tsitsits (franges). Le thalet représente la matérialité terrestre alors que les tsitsits impliquent un lien avec Dieu. A noter que l'œuvre ne mentionne pas la kippa, qui n'était effectivement pas en usage au temps de Jésus.