Énigmes Valtorta
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De la Résurrection à la Pentecôte
Les saintes femmes se rendent au Sépulcre
Les quatre évangélistes rapportent ce départ matinal (Mt 28,1 ; Mc 16, 1-2 ; Lc 24, 1-2 ; Jn 20, 1). Mais ensuite leurs récits comportent des détails qui peuvent sembler contradictoires. Ces divergences supposées (nombre de femmes, leur présence au tombeau, l'absence des gardes, l'arrivée de Jean et de Pierre etc.) ont abondamment alimenté la critique. Des siècles d'exégèse théologiques ont tenté d'expliquer ces apparentes contradictions évangéliques relatives aux récits du matin de Pâque. Aucune explication n'ayant paru vraiment décisive, les Lumières , au 18e siècle, puis la critique historique au 19e siècle, mirent à profit ces prétendues discordances pour affirmer que ces écrits n'avaient aucunement la valeur d'un témoignage oculaire, et pour mettre en question la réalité de la Résurrection . Ce n'est certes pas le moindre mérite de l'œuvre de Maria Valtorta que de nous donner ici une description précise et claire, parfaitement compatible avec les quatre témoignages évangéliques. Elle nous prouve ainsi qu'ils sont tous les quatre parfaitement dignes de foi. « Les femmes sortent en portant une lanterne . (...) Il y a à peine une trace de lumière là-bas, au fond, vers l'orient » 616.9 . Elles sont cinq : Marie d'Alphée, Marie Salomé, Marie-Madeleine, Marthe et Suzanne. Cheminant d'abord « en rasant les murs » 619.1 , elles se rassurent peu à peu, compte tenu du « calme absolu de la ville » 619.1 . Pourtant Suzanne s'inquiète de la garde romaine à la porte Judiciaire. Elle préférerait passer par une autre porte, quitte à rallonger la route. Salomé acquiesce, tandis que Marie-Madeleine raille leur pusillanimité : « Oh ! Salomé ! Si j'étais à ta place, je choisirais la Porte Orientale ! » 619.1 . Mais toutes insistent. Quitte à faire un détour, Marie-Madeleine leur propose d'aller chercher Jeanne, qui avait souhaité, la veille, les accompagner. « Faisons ainsi. Moi, je vais en avant et je regarde. Vous, vous venez derrière avec Jeanne. Je me mettrai au milieu du chemin s'il y a du danger, et vous me verrez, et nous reviendrons en arrière » 619.2 . Marthe hésite encore à laisser partir seule sa sœur, mais Marie-Madeleine insiste : « Non, tu vas avec Marie d'Alphée chez Jeanne. Salomé et Suzanne t'attendront près de la porte, à l'extérieur des murs. Et puis vous viendrez par la route principale toutes ensemble » 619.2 . A peine quelques minutes se passent encore avant que ne se produise la Résurrection du Christ... FOOTNOTES : Voir par exemple D. F. Strauss, dans sa Vie de Jésus Examen critique de son Histoire. (Das Leben Jesu kritish bearbeitet 2 vol 1835-1836).
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De la Résurrection à la Pentecôte
Les instants de la Résurrection
La Résurrection de Jésus a lieu au point du jour, au moment exact où la dernière étoile cède à l'aurore. Les disciples étant alors séparés en plusieurs groupes, on comprend la difficulté de rendre compte de leurs déplacements respectifs dans quelques brefs versets évangéliques. Examinons les faits tels que nous les expose Maria Valtorta. Devant le tombeau : « Les gardes ennuyés, transis de froid, pris par le sommeil, dans des poses variées veillent sur le Tombeau » 617.2 . Soudain un météore resplendissant surgit du ciel, et « s'abat contre l'inutile fermeture du Tombeau, l'arrache, la jette par terre , foudroie de terreur et de bruit les gardes mis comme geôliers du Maître de l'Univers en produisant, avec son retour sur la Terre, un nouveau tremblement de terre comme Il l'avait produit en fuyant la Terre, l'Esprit du Seigneur » 617.3 . « Les gardes sont là, évanouis » 617.6 (Mt 28,2-3). Dans le tombeau : Jésus ressuscité fait son premier pas : « sans blessures ni sang, mais seulement éblouissant de la lumière qui jaillit à flots des cinq plaies et sort par tous les pores de son épiderme » 617.5 . Maria Valtorta décrit ainsi le Christ ressuscité : « les rayons qui jaillissent des mains et des pieds l'auréolent de lames de lumière... jusqu'au bord du vêtement quand, en ouvrant les bras qu'il a croisés sur sa poitrine, il découvre la zone de luminosité très vive qui filtre de son habit en lui donnant l'éclat d'un soleil à la hauteur du cœur » 617.5 . Exactement la description de la vision de sainte Faustine ! Au Cénacle : « La secousse d'un bref mais violent tremblement de terre » 616.17 fait fuir le maître et la maîtresse de la maison pendant que Pierre et Jean se traînent jusqu'au seuil de la pièce où la Vierge Marie reste absorbée dans sa prière. Mais au bruit, elle relève la tête et « voit son Fils rayonnant : beau, infiniment plus beau qu'il ne l'était avant d'avoir souffert, souriant, vivant, plus lumineux que le soleil, vêtu d'un blanc qui parait de la lumière tissée, et qui s'avance vers elle » 618.1 . Et Jésus se penche sur sa Mère, Il la serre sur son cœur et l'embrasse. En quittant sa Mère, Jésus lui confie : « Maintenant je m'en vais, Maman. Je vais rendre heureuse l'autre Marie » 618.6 . Les évangiles ne mentionnent pas cette rencontre, mais beaucoup parmi les Pères l'ont considérée comme hautement probable . Et Jean Paul II a en quelque sorte validé ce passage de Maria Valtorta. Citant Sedulius , le pape estima « légitime de penser que Marie a été vraisemblablement la première personne à laquelle Jésus ressuscité est apparu »(audience du 21 mai 1997). Chez Jeanne de Chouza : Marthe, Marie d'Alphée et Jeanne sortent du palais pour rejoindre leurs compagnes. « C'est à ce moment qu'arrive le bref et fort tremblement de terre qui jette de nouveau dans la panique les habitants de Jérusalem » 619.3 . Les trois femmes rentrent précipitamment se mettre à l'abri. Près du Jardin de Joseph d'Arimathie : Marie-Madeleine « est presque effleurée et renversée sur le sol » 619.4 par le signe céleste qui accompagne le tremblement de terre. Elle court vers le tombeau (Jn 20,1). « Mais, voyant ce spectacle, elle croit que c'est le châtiment de Dieu sur les profanateurs du Tombeau de Jésus et elle tombe à genoux en disant : Hélas ! Ils l'ont enlevé ! » 619.4 . Oubliant ses compagnes, elle se précipite au cénacle par le plus court chemin, pour prévenir Jean et Pierre(Jn 20,2-4). Haletante, elle leur annonce : « Ils ont enlevé le Seigneur du Tombeau ! Qui sait où ils l'ont mis ! Je suis allée en avant… pour acheter les gardes… afin qu'ils nous laissent faire. Eux sont là comme morts… Le Tombeau estouvert, la pierre par terre… Qui ? Qui a pu faire cela ? Oh ! venez ! Courons …» 619.5 . Les deux apôtres partent en courant (Lc 24,12), tandis que Marie ordonne à sa servante que personne ne dérange la Vierge, puis repart à son tour. Suzanne et Salomé viennent au tombeau : Au moment du tremblement de terre Marie Salomé et Suzanne s'abritent sous un arbre. Elles restent là quelques minutes, hésitantes. Puis elles surmontent leur crainte, et marchent vers le jardin. A leur arrivée, les gardes sont encore évanouis, et « elles voient une grande lumière qui sort du Tombeau ouvert » 619.6 . L'ange les rassure (Mc 16,5-7), mais « Elles sont terrorisées et murmurent : Nous allons mourir ! Nous avons vu l'ange du Seigneur ! » 619.6 . Elles s'éloignent en courant vers la campagne. Puis se calmant à peine, elles retournent à la maison par une autre porte, bien décidées à taire ce qu'elles viennent de voir, sûres que personne ne voudra les croire. (Mc 16,8). Marthe, Marie d'Alphée et Jeanne au tombeau : Il s'en faut de peu que le troisième groupe, qui arrive à son tour, ne croisent Marie Salomé et Suzanne. Maria Valtorta n'assiste pas à leur venue, que l'on peut reconstituer grâce à leur témoignage ultérieur. Elles disent « qu'elles y sont allées elles aussi et qu'elles ont vu deux anges qui se disaient le gardien de l'Homme-Dieu et l'ange de sa Douleur et qu'ils ont donné l'ordre de dire aux disciples qu'il était ressuscité » 619.11 .(Mt 28, 5-8 ; Lc 24,2-12). Jean et Pierre arrivent à leur tour : Lorsque Jean, le premier, atteint enfin le tombeau, les femmes disciples, les gardes et les anges n'y sont plus. « Il n'y est vraiment pas, Simon ! Marie a bien vu. Viens, entre, regarde » 619.8 . (Jn 20,5-8). Pierre est anéanti : « Ils l'ont vraiment enlevé. Les gardes, ce n'était pas pour nous, mais pour faire cela… Et nous l'avons laissé faire. En nous éloignant, nous l'avons permis … » 619.8 . Ils rebroussent chemin, mais Marie-Madeleine qui les suivait de près reste encore, leur affirmant sa foi : « Moi, je ne m'éloigne pas. Je reste ici… Quelqu'un viendra… Oh ! moi, je ne viens pas … » 619.8 (Jn 20,10-11), ce à quoi le pauvre Pierre lui répond, désabusé : « Maintenant tu vois toi aussi que c'était une folie d'espérer … » 619.8 . FOOTNOTES : Un apocryphe (daté vers 140), l'évangile de Pierre dit au verset 37: « La pierre qui avait été placée à la porte roula d'elle-même et se rangea de coté, et le tombeau s'ouvrit... ». : Le 22/2/1931, sainte Faustine reçut la vision du Christ de la Miséricorde : « je vis Jésus-Christ, vêtu d'une robe blanche, il levait la main droite pour bénir pendant que son autre main reposait sur son Cœur. De son vêtement, légèrement entrouvert sur la poitrine, s'échappaient deux faisceaux de rayons lumineux ». Il est totalement improbable que Maria Valtorta ait pu avoir connaissance de ces écrits en 1945, puisqu'en 1955 la congrégation des Sœurs de Jésus Christ Rédempteur Miséricordieux n'en avait elle-même pas encore connaissance ! : St Ambroise ( Libr. Ultim. De Virginibus cap. III, vers 397) : « Marie vit la résurrection du Seigneur; elle la vit la première... ». Voir aussi St Anselme, St Bonaventure Méditations sur la vie de Jésus ch. 86 (« Pendant qu'elle priait ainsi et versait des larmes de tendresse, voilà que tout-à-coup le Seigneur Jésus apparaît, revêtu d'habits d'une blancheur éclatante »). Francisco Suarez (1548-1617) et Baronius évoquent eux aussi cette « vieille tradition » dont on trouve trace également dans l'évangile apocryphe (et gnostique) de Barthélemy , au 5e siècle, chap. IX, 1-3 à XI, 3. : Sedulius, poète du 5e siècle qui se faisait l'écho d'une tradition orale transmise par saint Jean Carmen Pascale, 5, 357-364. : Dans une vision donnée un an plus tôt, en 1944 Jésus précise : « L'ange de ma vie d'homme et l'ange de ma douleur » 620.3 . Ici l'ange qui parle se présente : « Je suis l'ange de la divine Douleur ».
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De la Résurrection à la Pentecôte
« Noli me tangere »
Maria Valtorta rapporte alors la scène de la rencontre avec Jésus telle que saint Jean nous l'a transmise(Jn 20, 11-18). Lorsque Marie Madeleine reconnaît Jésus, elle se précipite vers Lui et se penche pour Lui baiser les pieds. « Ne me touche pas ! Je ne suis pas encore monté vers mon Père avec ce vêtement » 619.11 . C'est le célèbre Noli me tangere qui inspira tant de peintres, et donna lieu à tant d'interprétations dès les premiers siècles. Le texte de Maria Valtorta semble ici donner du crédit aux hypothèses d'Origène et de saint Ambroise . Plus loin dans l'œuvre Jésus revient sur ce passage, mais aussi sur la rencontre avec sa Mère : « Elle peut me toucher, elle peut me baiser car elle est la Pure » 620.5 , tandis que pour Marie-Madeleine : « Je ne me fais pas toucher par elle. Elle n'est pas la Pure qui peut toucher sans le contaminer le Fils qui revient au Père. Elle a encore beaucoup à purifier par la pénitence, mais son amour mérite cette récompense » 620.6 . Marie-Madeleine est pardonnée, mais elle doit encore se purifier, car, comme l'avait enseigné Jésus : « Le Paradis est le Royaume de la Pureté. Rien d'impur ne peut entrer au Ciel où est Dieu » 170.10 . Dans une dictée du 8 décembre 1943, avant même les premières visions, la Sainte Vierge avait confié à Maria Valtorta : « Il n'y eut pas pour sa Mère la même interdiction que pour Marie de Magdala. Je pouvais le toucher. Je n'aurais pas contaminé de mon humanité sa perfection qui montait aux Cieux, parce que ce minimum d'humanité que j'avais, dans ma condition d'Immaculée Conception, s'était consumé, comme une fleur jetée dans un incendie, sur le bûcher expiatoire du Golgotha. Marie la femme était morte avec son Fils. Il restait maintenant Marie l'âme, brûlant de monter au Ciel avec son Fils. Et mon étreinte révérencielle ne pouvait troubler la Divinité triomphante ». A nouveau Marie-Madeleine court vers la maison : « Il est ressuscité ! Il est ressuscité ! » 619.11 . Ses compagnes témoignent elles aussi, et leurs récits contradictoires ne font qu'ajouter à l'hésitation de Jean et au scepticisme de Pierre : « Trop de choses ces jours-ci ! Vous en êtes restées troublées » 619.11 . Marie d'Alphée et Marie Salomé décident de retourner au tombeau pour en avoir le cœur net. Elle sont vite de retour : « C'est vrai ! C'est vrai ! Nous l'avons vu. Il nous a dit près du jardin de Barnabé : "Paix à vous. Ne craignez pas. Allez dire à mes frères que je suis ressuscité et qu'ils aillent d'ici quelques jours en Galilée. Là nous serons encore ensemble" » 619.12 (Mt 28,9-15). Pourtant Pierre n'en démord pas : « je ne puis croire qu'à ce que j'ai vu : le Tombeau ouvert et vide et les gardes partis avec le Cadavre volatilisé » 619.13 . C'est seulement à ce moment que la Vierge confirme les paroles des unes et des autres : « Il est réellement ressuscité. Je l'ai eu dans mes bras et j'ai baisé ses plaies » 619.13 . A cette parole de Marie, Pierre retrouve toute son énergie habituelle : « Mais alors, s'il en est ainsi, il faut le faire savoir aux autres, à ceux qui sont dispersés dans les campagnes… chercher… agir… Allons, remuez-vous. S'il devait vraiment venir… qu'il nous trouve au moins » 619.13 . FOOTNOTES : Origène pensait à une rencontre imminente du Christ avec son Père qui lui permettrait de reprendre son esprit, laissé en dépôt, et ainsi de recouvrer son intégrité ( Entretien avec Héraclide ¸ 6). De même selon saint Ambroise le Christ ne voulut pas être touché, parce qu'il n'avait pas encore reçu l'image qu'il avait remise au Père. ( Exp. evang. sec. Lucam , 10, 166). : Curieusement l'apocryphe copte de l'évangile des apôtres évoque un dialogue de Jésus avec sa mère : « Il n'est pas possible que rien de charnel ne me touche jusqu'à ce que j'aille au ciel »
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De la Résurrection à la Pentecôte
Les multiples apparitions de Jésus
A Béthanie les disciples et la plupart des apôtres sont maintenant rassemblés, comme l'avait prédit Jésus à son ami Lazare. Celui-ci, fidèle à sa promesse, réconforte les uns et les autres par de sublimes paroles de pardon et d'encouragement. « Moi, je crois, Christ ! Mais pour que ceux-ci croient en Toi, en toutes tes promesses, en ton pardon, en tout ce qui est Toi, voilà : je t'offre ma vie. Consume-la, mais fais que ta Doctrine ne meure pas ! » 621.6 . La foi sans faille de Lazare se voit récompensée : Jésus ressuscité lui apparaît, peu après être apparu à sa sœur Marie-Madeleine (« C'était environ l'heure de tierce » 622.3 apprend-on plus loin). Cette apparition à Lazare n'est pas mentionnée dans les Écritures, ni même évoquée par la tradition. Elle apparaît pourtant ici dans un contexte logique qui la rend vraiment crédible. Lazare rejoint les disciples et témoigne : « Il est ressuscité, frères ! Il m'a appelé. Je suis allé. Je l'ai vu. Il m'a parlé. Il m'a dit de vous dire d'aller tout de suite à la maison de la Cène. Allez ! Allez ! Moi je reste parce que Lui le veut. Mais ma joie est complète… » 621.9 . L'apparition à Lazare n'est pas la seule manifestation du Christ ressuscité restée méconnue jusqu'à nos jours. La raison de ces silences en est donnée par Jésus Lui-même. Apparaissant à Jeanne de Chouza, Il lui recommande : « Sauf à ma Mère, ne parle pas aux autres de ma venue » 622.3 , puis donne ce conseil qui garde toute sa valeur au long des siècles : « Les révélations aussi, il ne faut en parler qu'à ceux et quand il est juste de le faire » 622.3 . Ceci pour éviter d'en tirer orgueil et de rendre les autres jaloux. « Les secrets du Roi sont sacrés… Mais le Roi peut les dévoiler quand Il veut » 348.12 est-il rappelé ailleurs dans l'œuvre de Maria Valtorta. La nouvelle de la Résurrection se propage en un instant dans toute la ville. Quand en milieu de matinée Manaën vient pour l'annoncer à Nicodème et à Joseph, ils sont déjà au courant. Les trois souhaitent se rendre au cénacle, dans l'espoir d'y voir Jésus. Mais déjà le sanhédrin prend des dispositions pour emprisonner ceux qui colporterait la nouvelle, et ils hésitent sur la conduite à tenir. Finalement Manaën, le plus intrépide, décide d'y aller quel qu'en soit le risque. Son élan est stoppé net par l'apparition de Jésus : « Paix à vous ! Mais restez où vous êtes (...) et je dis la parole que vous demandiez : "Je veux que vous soyez purifiés de ce qu'il reste d'impur dans votre croyance". Demain vous descendrez en ville. Vous irez trouver les frères. Ce soir, je dois parler aux apôtres seuls » 623.4 . Cette présence du Seigneur enflamme le cœur de Manaën qui proclame : « En vérité si maintenant Hérode m'offrait son royaume, je lui dirais : "C'est pour moi poussière et ordure que ton trône et ta couronne. Ce que je possède, rien ne le dépasse. J'ai la connaissance bienheureuse du Visage de Dieu" » 623.4 . Les bergers qui pendant plus de trente ans n'ont jamais douté, ne doutent pas non plus de la Résurrection, mais leur humilité ne leur laisse espérer rien de plus que la contemplation du Suaire que détient Marie. Soudain Jésus apparaît au milieu d'eux « Serviteurs fidèles, me voici. Allez. Je vous attends ces jours-ci en Galilée. Je veux encore vous dire que je vous aime. Jonas est bienheureux, avec les autres, au Ciel » 624.2 .
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De la Résurrection à la Pentecôte
Au Cénacle, le soir de la Résurrection
La maison du cénacle grouille de monde en ce dimanche soir. De nombreux disciples, hommes ou femmes s'y sont rassemblés, dans « une animation visible et joyeuse » 626.1 . L'arrivée des romaines, avec à leur tête Plautina escortée par le centurion Longin et le décurion Cornélius provoque des réactions mitigées. Plautina la patricienne s'adresse à Marie au nom de toutes : « Si avant nous admirions la Sagesse, maintenant nous voulons être les filles du Christ. Et c'est à toi que nous le disons. Toi seule peux vaincre la défiance hébraïque envers nous ... » 626.2 .« Je demande au Seigneur de purifier mes lèvres comme celles du Prophète pour que je puisse parler dignement de mon Seigneur. Soyez bénies, prémices de Rome ! » 262.2 lui répond Marie en souriant. Longin et Cornélius voudraient eux aussi en savoir un peu plus sur la doctrine du Christ. Mais la défiance des apôtres envers les païens est encore trop vive, et Marie voit bien qu'elle doit intervenir personnellement. Elle présente aux deux romains chaque apôtre individuellement, sans oublier Thomas « encore au loin, mais je le nomme comme s'il était présent » 626.3 . Puis elle ajoute, spécialement à l'attention du collège apostolique : « L'amour dans le Christ nous rend tous égaux et frères, et mon amour vous appelle fils bien que vous soyez d'une autre nation. Et même je vous dis que je vous retrouve après vous avoir perdus car, au moment de la douleur, vous étiez auprès du Mourant. Et je n'oublie pas ta pitié, Longin. Ni tes paroles, soldat » 626.3 . Marie inaugure ainsi, en quelque sorte, la première réunion fraternelle de l'Église naissante. Romains et romaines témoignent alors des grâces diverses (locutions intérieures, visions divines) dont chacun vient d'être bénéficiaire , et qui ont motivé leur venue. Il est aisé d'imaginer la mortification des dix apôtres présents, d'autant que toutes les femmes disciples osent maintenant, elles aussi, témoigner des grâces reçues par chacune. FOOTNOTES : Parmi ces nombreux témoignages, celui de Longin trouve un écho dans la tradition. « Longin dit qu'il s'est demandé : "Dois-je Lui demander de guérir ou de croire"? Mais son cœur a dit : "De (suite page suivante...)
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De la Résurrection à la Pentecôte
Jésus apparaît aux apôtres
Plus tard dans la soirée, les dix se sont isolés dans la salle de la Cène.(Mc 16, 14 ; Lc 24,36-43 ; Jn 20,19-23). Tous méditent les événements de la journée. La présence de Jésus en divers lieux simultanément déconcerte Jacques de Zébédée. Pierre, lui, pense qu'il devra encore attendre trois jours pour revoir Jésus à cause de ses trois reniements. « Il ne viendra pas. Je n'ai pas suffisamment pleuré pour le mériter … » 627.2 . On comprend à leurs réflexions que Cléophas et Simon d'Emmaüs sont déjà venus témoigner eux aussi . Au moment où ils s'y attendent le moins, Jésus surgit au milieu des dix. « C'est Moi. Pourquoi êtes-vous ainsi troublés ? Ne me désiriez-vous pas ? Ne vous avais-je pas fait dire que je serais venu ? Ne vous l'avais-je pas dit dès le soir de Pâque ? » 627.5 . Après un temps de stupeur, les apôtres s'enhardissent peu à peu, s'interrogeant sur les raisons de leur faiblesse et redisant leur amour pour Jésus, ils en arrivent à s'étonner qu'eux, les élus, n'aient pas été les premiers témoins de la Résurrection. Pierre ose même demander : « Pourquoi aux femmes, et en particulier à Marie ? (...) Et à nous, tes apôtres, rien… » 627.11 . La sévère réponse de Jésus constitue sans aucun doute une leçon que les apôtres n'oublieront pas. A la lire telle que transmise par Maria Valtorta, il est facile de comprendre pourquoi les apôtres n'en ont jamais parlé ! croire" et alors la Voix a dit : "Viens à Moi" et il a senti la volonté de croire et en même temps la guérison » 627.3 . On ne peut s'empêcher de rapprocher ce témoigne d'une tradition rapportée par le martyrologe lyonnais d'Adon (en 850) : il relate la guérison miraculeuse de Longin, qui recouvrit sa vue obscurcie par maladie, à l'instant où il crut. (D'après Adon, cette tradition provenait d'une poésie du 4e siècle attribuée à Apollinaire de Laodicée). Saint Jean, qui publia son évangile plus tardivement que les synoptiques, n'hésite par contre pas à signaler l'absence de Thomas le jour de la Résurrection, puis son retour, ses doutes et sa présence la semaine suivante (Jn 20,24-29). Où était-il pendant son absence ? Jean n'en dit rien, mais Maria Valtorta fournit quelques détails susceptibles de satisfaire notre curiosité. C'est le berger Elie qui a fini par le retrouver, hagard, dans la grotte de Bethléem et a réussi à le convaincre de rejoindre les autres. Mais le désespoir de Thomas est trop intense pour lui permettre de donner foi aux témoignages de ses compagnons. Non pas qu'il doute de la divinité du Christ, mais il se sent totalement indigne de tout l'amour qu'il a reçu de Jésus. Ce témoignage semble vraiment inédit : « Je crois qu'il est Dieu. Mais précisément parce que je le crois je dis que, si bon qu'il puisse être, il ne peut l'être au point de venir parmi ceux qui l'ont si peu aimé. Et je dis que si humble qu'il soit, il doit en avoir assez de s'humilier dans notre chair. Non. Il doit être, il l'est certainement, triomphant au Ciel, et peut-être il apparaîtra comme esprit. Je dis : peut-être. Nous ne méritons même pas cela ! Mais ressuscité en chair et en os, non. Non, je ne le crois pas » 628.6 . Apparaissant au milieu d'eux quelques jours plus tard, le dimanche 14 avril, Jésus interpelle Thomas, avec un sourire de pardon dans la voix : « Viens ici, Thomas . (...) Voici celui qui ne croit pas s'il ne voit pas ! » 629.4 . Il l'oblige à toucher ses plaies. Et Thomas avec des larmes abondantes de repentir s'exclame simplement : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » 629.4 . Maintenant que tous sont pardonnés, Jésus les enseigne sur l'une des missions qu'Il leur confie : pardonner aux hommes leurs fautes, au nom du Seigneur : « Il est grand votre ministère de juger et d'absoudre en mon nom ! » 629.7 . Ce soir là, Jésus passe un long moment avec ses apôtres. Ensemble ils vont au Jardin des oliviers, et là ils récitent le Notre Père, que Jésus leur commente à nouveau. Il leur donne rendez-vous : « demain, avant sexte, vous monterez au Golgotha. Je vous rejoindrai … » 630.14 . Il fait déjà très chaud lorsque le lundi 15 avril vers midi, comme convenu, les apôtres entreprennent la montée vers le Golgotha. « Mais on ne peut avancer ici ! On ne peut ! disent-ils après quelques mètres ». « Et pourtant le Seigneur est monté jusqu'à l'endroit où se trouvent ces ronces, et il était déjà blessé et avait la croix sur Lui, fait observer Jean qui pleure depuis qu'il est sur le Calvaire » 631.2 . Le témoignage de Jean, leur fait mieux ressentir la tragédie de Vendredi Saint, et apaise peu à peu leur grogne. « Ce rappel est un avertissement fraternel, une exhortation à ne pas se plaindre » 631.3 note Maria Valtorta. Et ce sont des apôtres profondément bouleversés par les souffrances endurées par le Christ qui atteignent le sommet du Golgotha. « Qu'ici meure l'homme que nous sommes, et que ressuscite le vrai disciple. Levez-vous! Jurons sur le Nom Saint de Jésus Christ que nous voulons embrasser sa doctrine jusqu'à savoir mourir pour la rédemption du monde » 631.7 s'exclame Jean, véritablement inspiré. Et pendant que les onze en font le serment, Jésus apparaît au milieu d'eux. Il ordonne à Jean et au zélote d'accompagner Marie et les femmes dans leur voyage de retour en Galilée. « Nous nous retrouverons tous unis en Galilée sur le Thabor » 631.8 , leur promet-Il. Mais le chemin du retour est plein d'embuches pour les apôtres. En arrivant près de la porte Judiciaire, ils sont reconnus par plusieurs et sont bientôt la cible des quolibets de la foule. L'ambiance dégénère rapidement et les premiers projectiles atteignent leur but. Les onze doivent fuir et revenir sur leurs pas. Ils trouvent refuge dans le jardin de Joseph d'Arimathie, où le jardinier se montre compatissant et plein de charité envers eux. Il les accompagne le long des remparts, jusqu'à la porte de Sion, située à moins de 200 m du Cénacle. Il les laisse avec un mot d'encouragement : « Vous êtes des hommes et je suis un homme. Lui seul est plus qu'un Homme et peut ne pas trembler. Je sais comprendre et compatir et je dis que vous, faibles aujourd'hui, vous serez forts demain. La paix à vous » 631.13 . Quand ils arrivent enfin au Cénacle, penauds et contrits, Jésus est là pour les accueillir : « maintenant vous vous connaissez humblement pour ce que vous êtes, car maintenant vous êtes sages d'une grande sagesse : celle de savoir que tout acte a des répercussions très étendues, parfois ineffaçables, et que celui qui est haut placé (...) a plus que celui qui ne l'est pas le devoir d'être parfait » 631.16 . Et pour ne pas les exposer inutilement à la vindicte populaire, Jésus leur recommande à nouveau de rentrer sans tarder en Galilée. FOOTNOTES : La remarque de Simon Pierre est à rapprocher de Lc 24, 34. Contrairement à certaines traductions, ce ne sont pas les apôtres qui dirent « il a été vu de Simon » mais Cléophas lui-même, parlant de son compagnon Simon. Maria Valtorta confirme en quelque sorte que le nominatif (λέγοντες legontes = disant) du manuscrit du Codex Bezae n'est pas dû à une erreur de scribe, comme de nombreux biblistes (dont Osty) l'ont imaginé. En le remplaçant par l'accusatif legontas, ils ont transformé le sens de cette phrase ! : Selon l'évangile de Barthélemy (8, 1-2) apocryphe copte du 5e siècle, ce jardinier se serait nommé Philogène.
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De la Résurrection à la Pentecôte
Jésus et cinq cents disciples sur le mont Thabor
Il y a maintenant plus d'une semaine que les disciples attendent le Seigneur, lorsqu'en ce samedi 27 avril , Jésus leur apparaît. Matthieu, qui évoque brièvement cette apparition(Mt 28,16-20) n'a pas précisé qu'elle eut lieu sur le mont Thabor. Jésus passe et salue les uns et les autres : « La paix à vous tous. Me voici parmi vous. Paix à vous. Paix à vous » 634.1 . Il observe : « Beaucoup et peu. Où sont les autres ? Je sais que nombreux sont mes disciples fidèles. Pourquoi alors n'y a-t-il ici qu'à peine cinq cents personnes ? » 634.1 . C'est Pierre qui répond, au nom de tous : « Seigneur, entre le treizième et le vingtième jour de ta mort un grand nombre sont venus ici des nombreuses villes de Palestine, disant que tu étais parmi eux. Ainsi beaucoup de nous, pour te voir avant, sont allés avec tel ou tel. Quelques-uns viennent de partir. Ils disaient, ceux qui sont venus, t'avoir vu et parlé en différents endroits et, ce qui était merveilleux, tous disaient t'avoir vu le douzième jour après ta mort » 634.2 . Ainsi donc à peine un tiers des disciples ont suivi les recommandations des apôtres. Les autres se sont éparpillés, espérant voir le Seigneur ça ou là. Jésus alors leur donne un enseignement sur la vertu d'obéissance, indispensable pour la constitution, la croissance et le maintien de son Église. « Vous avez eu raison d'insister pour les retenir. Non pas que je n'ai pas été réellement là où ceux qui sont venus vous le dire ont dit que j'étais. Mais parce que j'avais dit de rester ici, unis dans la prière en m'attendant. Et parce que je veux qu'on obéisse à mes paroles, spécialement ceux qui sont mes serviteurs. Si les serviteurs commencent à désobéir, que feront les fidèles ? » 634.2 . Que de précieux conseils donne alors Jésus sur ce mont Thabor ! Conseils permanents, qui s'adressent à quiconque recherche avec sincérité le Royaume, « car le Royaume des Cieux est ouvert à tous ceux qui ont bonne volonté » 634.14 . Avant de les quitter, Jésus donne à tous, y compris aux absents, un rendez-vous ultime « à Béthanie vingt jours avant la Pentecôte , car ensuite ils me chercheraient en vain » 634.14 . Il convoque aussi Margziam et tous ceux et celles qu'Il avait éloigné pour la Pâque, pour « la Pâque supplémentaire » 634.15 . « Je veux que vous soyez tous autour de Moi et pas vous seulement, mais aussi les femmes disciples. Lazare nous donnera encore une fois l'hospitalité. Je n'ai pas voulu tes filles, Philippe, ni vos épouses (...) Jérusalem n'était pas un lieu pour tous, ces jours-là ! » 634.16 . FOOTNOTES : La date est parfaitement définie, par cette affirmation : « Plusieurs de vous vous avez fui, il y a aujourd'hui vingt-deux jours » 634.6 . : Ce nombre de cinq-cents disciples est aussi celui du témoignage de saint Paul 1 Co 15, 6. : C'est-à-dire pour le 15 ziv, jour de la Pâque supplémentaire . Le "jour" commençant à la tombée de la nuit, les disciples devront donc tous être à Béthanie dans l'après midi du 14 ziv, et c'est exactement ce qui se passera (Voir MV 636.1).
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De la Résurrection à la Pentecôte
L'élection de Matthias
Quelques jours avant l'Ascension du Seigneur, les apôtres avaient évoqué la nécessité de remplacer Judas, se remémorant une recommandation ancienne de Jésus : « Et le Seigneur dit à Josué : Prends douze hommes, un par tribu » « Douze. Rappelez-le-vous. Ce doit être le nombre » 387.8 . Ils avaient même sollicité Jésus : « hier, et pas seulement hier, nous pensions que tu as dit : Vous siégerez sur douze trônes pour juger les douze tribus » 635.21 ; proposant Lazare ou Margziam pour prendre la place laissée par le traitre. Mais Jésus leur avait seulement répondu : « ne vous hâtez pas. L'heure viendra et vous serez étonnés alors d'avoir tous la même pensée. Priez en attendant » 635.21 . Maintenant les apôtres sont rassemblés au Cénacle dans la prière, avec une centaine de disciples. Pierre, inspiré par l'Esprit, prend la parole comme en témoigne saint Luc(Ac 1,15-26). Pierre pressent que le choix du douzième apôtre doit se faire sans tarder : « pour qu'il soit présent avec nous au Baptême de feu dont le Seigneur nous a parlé, afin que lui aussi, qui n'a pas reçu l'Esprit Saint du Maître très Saint, le reçoive directement de Dieu et en soit sanctifié et illuminé et ait les vertus que nous aurons et puisse juger et remettre, et faire ce que nous ferons et que ses actes soient valides et saints » 639.4 . Très vite le choix des apôtres se porte sur deux disciples de la première heure, Joseph fils de Joseph et Mathias, tous deux fils de bergers et orphelins depuis le massacre des innocents. Maria Valtorta décrit le tirage au sort, à l'aide d'un sac où sont placés autant de cailloux blancs (pour Mathias) que de cailloux noirs (pour Joseph). Pierre trace sur le sac un geste de bénédiction, y plonge la main et priant avec les yeux levés au ciel, il tire un caillou blanc comme la neige. Il s'adresse alors à Mathias : « Viens à la place que Dieu t'a réservée et efface par ta justice le souvenir de Judas, en nous aidant nous, tes frères, à accomplir les œuvres que Jésus très Saint nous a dit d'accomplir. Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit toujours avec toi » 639.6 . FOOTNOTES : Selon Josué 4, 1-3 et Josué 4, 19-23. : Son surnom Barsabbas (Ac 1,23), fils de son père , se justifie par le fait qu'il porte le même prénom que son père, berger de la Nativité, tué en protégeant son fils durant le massacre des innocents (voir MV 75.2/6).
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De la Résurrection à la Pentecôte
L'adieu à l'œuvre
La vision de la venue de l'Esprit Saint a été reçue le 27 avril 1947. Jésus dit alors à Maria Valtorta : « Et ici prend fin l'Œuvre que mon amour pour vous a dictée, et que vous avez reçue à cause de l'amour qu'une créature a eu pour Moi et pour vous » 640.6 . Maria Valtorta mettait alors un point final à cette œuvre monumentale, notant sur son manuscrit : « Finita l'Opera oggi, 27 aprile 1947 ». Elle ne cessa d'affirmer que ce n'était pas le fruit d'une création littéraire personnelle, mais la transcription la plus fidèle possible de ce qu'elle avait entendu ou vu, par un don mystérieux venu du Ciel. Et elle déclara qu'elle n'était qu'un instrument docile, une simple plume. Se refusant par avance toute gloire personnelle, elle n'accepta la publication de cette œuvre, qu'à la condition explicite que soit respecté son anonymat jusqu'à sa mort. Le lendemain, 28 avril 1947, Jésus dicta à Maria Valtorta sept raisons principales pour lesquelles Il nous a fait don de cette œuvre. Les voici résumées ci-après : 1 – Fournir à l'Église « des ressources pour combattre ceux qui nient : - le caractère surnaturel des dogmes ; - la divinité du Christ ; la Vérité du Christ, Dieu et Homme, réel et parfait comme elle nous a été transmise aussi bien par la foi que par son histoire (Évangile, Actes des Apôtres, Lettres apostoliques, tradition) ; - la doctrine de Paul et de Jean et des conciles de Nicée, Éphèse et Chalcédoine, comme ma vraie doctrine enseignée verbalement par Moi; ma science illimitée parce que divine et parfaite ; - l'origine divine des dogmes, des Sacrements de l'Église (...) ; - la nature parfaite, dès le début, de ma doctrine qui ne s'est pas formée comme elle est à travers des transformations successives, mais est telle qu'elle a été donnée... » 2 – « Réveiller chez les Prêtres et chez les laïcs un vif amour pour l'Évangile et pour ce qui se rapporte au Christ. Avant tout, une charité renouvelée pour ma Mère, dans les prières de laquelle réside le secret du salut du monde ». 3 – « Donner aux maîtres spirituels et aux directeurs d'âmes une aide pour leur ministère, en étudiant la variété des esprits qui s'agitèrent autour de Moi, et les diverses manières dont Je Me suis servi pour les sauver ...» 4 – « Ramener à leur vérité les figures du Fils de l'Homme et de Marie vrais fils d'Adam pour la chair et le sang, mais d'Adam innocent ». (...) « Cette Œuvre a encore pour but, d'éclairer des points qu'un ensemble complexe de circonstances a couvert de ténèbres et forme ainsi des zones obscures dans la clarté du tableau évangélique ... ». 5 –« Connaître exactement la complexité et la durée de ma longue passion, qui culmine dans la Passion sanglante accomplie en quelques heures, qui m'avait consumé en un tourment quotidien qui avait duré des lustres et des lustres, et était allé toujours en grandissant, et avec ma passion celle de ma Mère à laquelle l'épée de douleur avait transpercé le cœur pendant un temps égal. Et vous pousser, par cette connaissance, à nous aimer davantage ». 6 – « Montrer la puissance de ma Parole et ses effets différents selon celui qui la recevait ». (...) « Dieu donne les moyens pour se convertir, mais Il ne violente pas la liberté de l'homme, et si l'homme ne veut pas se convertir, c'est inutilement qu'il a ce qui pour un autre sert à la conversion ». 7 – « Enfin vous faire connaître le mystère de Judas, ce mystère qui est la chute d'un esprit que Dieu avait comblé de bienfaits extraordinaires. Un mystère qui en vérité se répète trop souvent et qui est la blessure qui fait souffrir le Cœur de votre Jésus ». Il apparaît clairement que ce texte répond par avance à toutes les interrogations légitimes que l'œuvre de Maria Valtorta a pu susciter jusqu'à nos jours.
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Apparition de Jésus en divers endroits
Le mardi 16 avril Jésus apparaît simultanément à de nombreux disciples, en divers lieu de Palestine. Il précise même, en parlant des apôtres : « cela les confirmera dans leur foi en ma Nature Divine de me savoir en tout lieu le même jour » 632.8 . Aucune écriture ne mentionne ces apparitions qui demeurent tout à fait crédibles, car les fidèles de l'Église naissante eurent sans doute besoins de recouper ces témoignages nombreux pour affermir leur foi. Ces visites célestes sont réservées aux amis, durement éprouvés : « En vérité je vous dis que beaucoup auraient désiré me voir maintenant, et ne me verront pas. Beaucoup de grands. Je me montre à ceux que j'aime et qui m'aiment » 632.38 . A tous le Seigneur recommande de se rassembler sur le Thabor, où Il se manifestera dans une dizaine de jours. FOOTNOTES : Apparaissant dans la maison d'Anne, à Kériot, Jésus confirme à propos de sa fille Joanne : « Depuis quinze jours, elle jouit dans le Ciel » 632.7 . Puis : « tu leur diras que le douzième jour après sa mort tu as vu le Seigneur à Kériot » 632.8 . Puis à un autre disciple : « Rappelle-toi qu'il y a douze jours je suis mort » 632.17 .
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Le matin de la Résurrection
En attendant l'ouverture des portes pour pouvoir aller au tombeau, Marie-Madeleine rudoie l'inconsolable Pierre, lui reprochant ses « cris inutiles et désordonnés (...) Ce qui est fait est fait, et ce ne sont pas les cris désordonnés qui le réparent et l'annulent » 616.2 lui dit-elle, et elle l'exhorte à être plus viril dans son repentir. Cette correction fraternelle et la confiance de Marie-Madeleine en la Résurrection s'avèrent bénéfiques. Pierre se rassérène un peu : « Mais crois-tu vraiment qu'il ressuscite ? » « J'ai cru et je crois. J'ai cru et je Lui ai depuis longtemps préparé son vêtement. Et pour demain, car demain c'est le troisième jour, je l'apporterai ici, prêt… » 616.4 . Jésus ayant été mis au tombeau juste au début du sabbat, Marie Madeleine n'imagine pas que la résurrection puisse advenir avant le lundi matin. Maintenant les femmes sont prêtes, et la Vierge, malgré sa faiblesse, désire les accompagner. Mais Marie-Madeleine trouve à nouveau les mots pour la convaincre de ne pas sortir, et la confie à la garde de Jean et de Pierre.
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Les disciples d'Emmaüs
A part une brève allusion dans Marc (Mc 16,12-13), seul l'évangéliste Luc (Lc 24, 13-35) fait mention de l'apparition du Ressuscité aux deux disciples retournant dépités dans leur village d'Emmaüs. Maria Valtorta nous transmet sa vision de cet évènement en neuf pages particulièrement riches d'informations. Lorsque Jésus, sous l'aspect d'un simple pèlerin, rejoint Cléophas et Simon, ils sont perplexes et désemparés. Chemin faisant, avec sa pédagogie toute divine, Jésus les amènent à se remémorer tout son enseignement, à le confronter aux Écritures, et à comprendre ainsi que la parole des prophètes vient de s'accomplir. Comme beaucoup en Israël, ils ont mal interprété la royauté du Christ. « Dans la pensée de Dieu la reconstruction du Royaume d'Israël n'était pas limitée, comme elle l'a été en vous, dans le temps, dans l'espace et dans les moyens » 625.6 leur explique patiemment Jésus. Et lorsqu'après la fraction du pain, Il disparaît à leurs yeux, leur esprit s'ouvre à la Lumière : « C'était Lui ! Et nous ne le reconnaissions pas, et pourtant ne sentais-tu pas que ton cœur brûlait dans ta poitrine pendant qu'il nous parlait et nous expliquait les Écritures ? » 625.11 . Malgré l'heure tardive et la fatigue , ils n'hésitent pas un instant à retourner à Jérusalem. « Nous arriverons en pleine nuit, mais si Lui le veut il nous donnera manière de passer. S'il a ouvert les portes de la mort, il pourra bien ouvrir les portes des murs! Allons ! » 625.12 . FOOTNOTES : Partis peu après 15h de Jérusalem (« l'heure de none est déjà passée » 625.5 ), il est maintenant environ 17 h. Ils ont cheminé près de deux heures. Ceci correspond bien avec les soixante stades de Lc 24,13, et les 11 km entre Jérusalem et le village de El Qubeibeh, site le plus probable, et correspondant parfaitement avec les nombreuses descriptions de Maria Valtorta.
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L'instruction sur les sacrements
Le lendemain (dimanche 28 avril) Jésus est à nouveau avec les apôtres et les soixante douze disciples. Il attire leur attention : « Donnez-moi toute votre attention car je vais vous dire des choses de la plus grande importance » 635.1 . C'est qu'en effet Il désire maintenant les instruire sur « les moyens pour vous garder dans les fruits de mon Sacrifice » 635.2 . Le premier « moyen » dont Il leur parle, est celui qui rendra la Grâce aux hommes présents et à venir. « Un moyen qui ne sera pas seulement une figure rituelle mais qui imprimera vraiment pour celui qui le reçoit le caractère réel de fils de Dieu » 635.2 . Et Jésus accomplit maintenant une promesse lointaine qu'Il avait faite à son cousin Jacques : « Vous devrez en mon nom absoudre et bénir, ramener à la Grâce, administrer les Sacrements que j'instituerai… » « Que sont ces choses ? » « Ce sont des moyens surnaturels et spirituels, appliqués aussi avec des moyens matériels, employés pour persuader les hommes que le prêtre fait réellement quelque chose » 259.3 . Il en avait même alors annoncé le nombre : « Sept comme le candélabre sacré du Temple et les dons de l'Esprit d'Amour. Et en vérité les Sacrements sont des dons et sont des flammes, donnés pour que l'homme brûle devant le Seigneur dans les siècles des siècles » 259.6 . Maintenant Il expose à ses futurs prêtres le sens profond de ces divers sacrements. Bien entendu ce texte (comme tant d'autres) mériterait un examen attentif de la part des théologiens, et spécialement de ceux qui s'interrogent sur la façon dont furent institués les sacrements. Par exemple Jésus y montre que l'onction de Béthanie est la préfiguration de l'onction des malades , et Il insiste tout spécialement sur l'indissolubilité du sacrement du mariage ... Globalement, les Pères de l'Église ont peu parlé de l'institution des sacrements. Mais le texte de Maria Valtorta confirme s'il en était besoin l'opinion de saint Thomas d'Aquin, selon qui « les sept sacrements sont choses trop importantes pour ne pas avoir été institués par le Christ en personne ». Il aura fallut plus d'un millénaire pour que l'Église, sous l'impulsion en particulier de Pierre Lombard en 1150 fixe le « septénaire sacramentel » (la liste définie de sept sacrements ). Mais cela ne signifie aucunement que ces sept sacrements étaient ignorés auparavant par la tradition de l'Église. C'est au contraire pour mettre de l'ordre dans les nombreuses réalités sacramentelles alors en usage , que les théologiens du 12e siècle ont voulu distinguer les « sacrements majeurs » (les sacrements proprement dits) et les « sacrements mineurs » (appelés maintenant les sacramentaux). Un autre grand docteur de l'Église, saint Bonaventure a lui aussi affirmé que les sacrements furent institués par le Christ Lui-même : « Le Christ a institué les sacrements de la loi de grâce comme médiateur du Nouveau Testament et principal auteur de la loi par laquelle il a appelé aux promesses éternelles, donné des préceptes directeurs et institué les sacrements qui sanctifient… Il les institua de diverses manières : certains par confirmation, approbation et achèvement, comme le mariage et la pénitence ; d'autres par insinuation et en présidant à leur début, comme la confirmation et l'extrême-onction ; d'autres enfin en présidant à leur début, en les achevant et en les recevant Lui-même, comme le baptême , l'eucharistie et l'ordre . Ces trois derniers, Il les a institués pleinement, et même, Il a été le premier à les recevoir ». Juste avant de quitter les apôtres, Jésus leur fait cette dernière recommandation : « Tout cela vous le ferez en mémoire de Moi qui vous l'ai enseigné » 635.15 . FOOTNOTES : Cette allusion à l'onction faite par Marie Madeleine, en rapport avec le sacrement d'extrême onction semble assez inédite, l'Eglise évoquant plus volontiers saint Marc (Mc 6,13) ou saint Jacques (Jc 5, 14-15) pour l' institution de ce sacrement. : Voir saint Thomas d'Aquin, Somme Théologique 3e Partie Question 64. : Ce nombre sept fut refusé par Luther et Calvin au nom de l'Écriture, et par certains Orthodoxes au nom de la Tradition. Le septénaire fut officialisé par le concile de Trente dans sa septième session, en mars 1547 (session 7 c. 1 in DS 1601). : Par exemple le docteur de l'Eglise Pierre Damien en comptait jusqu'à douze (Sermon 69, In dedicatione Ecclesiae ). : Saint Bonaventure, Breviloquium , L. 6.
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La Pâque supplémentaire
Comme convenu, un grand nombre de disciples viennent en ce dimanche 5 mai au rendez-vous fixé par Jésus pour la Pâque supplémentaire . Le soleil est à son couchant, et Pierre conseille à ceux qui logent à Jérusalem de rentrer maintenant, pensant que la Seigneur ne viendra pas ce soir. Le bruit court dans Jérusalem que le Seigneur « n'a jamais été mort et qu'il est sorti de là comme quelqu'un qui s'éveille par lui-même ou avec la complicité d'un grand nombre » 636.2 . Pierre craint de ce fait quelque mauvais coup de la part du Sanhédrin, non contre les apôtres mais contre la foule. L'absence du Seigneur ne trouble pas les disciples, car beaucoup, semble-t-il, ont déjà bénéficié de sa venue. « Certains se couvrent le plus possible le visage, pour tenir caché le flot de joie spirituelle qui ré-affleure quand ils pensent aux secrètes rencontres divines » 636.5 , observe Maria Valtorta. Seul Jacques d'Alphée l'avoue laconiquement : « C'est vrai. J'ai vu le Seigneur » 636.5 . A peine sont-ils tous arrivés au Gethsémani que Jésus apparaît. Bien vite le Seigneur se rend auprès de Margziam qui « attend sa récompense » 636.8 . Le plus jeune des disciples, écarté par obéissance de Jérusalem durant la Passion, a donc bel et bien participé à la dernière Pâque avec le Seigneur ! D'après le récit de Maria Valtorta, ce serait ce jour là que Pierre et Jacques, pour la première fois et en présence du Seigneur qui le leur avait ordonné, prononcèrent les paroles de la Consécration : « Ceci est mon Corps et ceci est mon Sang du nouveau Testament éternel, qui pour vous et pour beaucoup sera répandu en rémission des péchés » 636.9 . FOOTNOTES : Cette Pâque supplémentaire était prévue pour ceux que la maladie ou un voyage avaient éloigné de Jérusalem le 14 Nisan. Voir Nombres 9,11 et 1 Rois 6,1. : C'est effectivement une théorie qui circula dès les premiers siècles, spécialement dans les milieux gnostiques. : Cet aveu est tout à fait compatible avec l'indication de saint Paul (1 Co 15,7), mais aussi avec l'affirmation de saint Jérôme qui dans De Scrip. Ecclesiast . évoque l'évangile des Hébreux (apocryphe aujourd'hui disparu). La Légende dorée reprend intégralement cette tradition. Plus loin, la Vierge Marie évoque encore cette apparition : « Jacques surtout. Même l'apparition spéciale de mon Fils à lui, son élection voulue par Jésus, ne le consolent pas et ne lui donnent pas courage » 642.7 . : La tradition (rapportée par Adémar de Chabannes vers 1029 dans Vita Prolixior ), qui évoque la présence de Martial auprès de Jésus à la dernière Pâque pourrait donc trouver ici sa justification.
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L'apparition aux apôtres sur le lac
Quelques jours seulement après leur départ de Jérusalem, quelques uns des apôtres s'apprêtent à aller pêcher sur le lac. Ainsi pourront-ils apporter quelques vivres aux disciples qui déjà se rassemblent sur le Thabor. Mais la pêche s'avère totalement infructueuse(Cf. Jn 21,2-3). Ils rentrent bredouilles dans la brume matinale, lorsqu'une voix les interpelle de la rive : « Vous, de la barque ! N'avez-vous rien à manger ? » 633.6 . Cette voix ? Serait-ce le Seigneur ? Ils hésitent : « Il nous semble toujours l'entendre ! » 633.6 . La suite, nous la connaissons déjà par le récit de Jean (Jn 21,4-24). FOOTNOTES : Jacques et Jude, les cousins de Jésus, ainsi que Matthieu et Philippe sont restés sut le Thabor avec les disciples (Voir MV 633.7). Les « deux autres disciples » de Jn 21, 2 sont donc Simon le Zélote et André.
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L'Ascension du Seigneur
Dix jours ont passé depuis la Pâque supplémentaire. En cette matinée du jeudi 16 mai 30, Jésus réunit pour la dernière fois ses onze apôtres. « Voici venue l'heure où je dois vous quitter pourretourner vers mon Père. Écoutez les dernières paroles de votre Maître » 638.7 . Il recommande aux apôtres de rester quelque temps à Jérusalem, où Lazare met la maison du Cénacle à leur disposition. Ils s'y prépareront par la prière à la venue de l'Esprit Saint. « Restez ici jusqu'au moment où Jérusalem vous répudiera comme elle m'a répudié, et haïra mon Église comme elle m'a haï, en couvant des desseins pour l'exterminer » 638.8 . Sans nommer directement Rome, Jésus leur annonce qu'il leur faudra ensuite porter le siège de l'Église ailleurs. « Mais cela viendra par la suite, et en ce temps-là vous saurez ce que faire. L'Esprit de Dieu vous conduira. Ne craignez pas » 638.8 . Saint Luc a fidèlement rapporté le dialogue qui s'en suit naturellement(Ac 1,4-8), mais il n'indique pas cette exigence du Seigneur : « qu'à présider l'assemblée de Jérusalem ce soit Jacques, mon frère » 638.12 . Ce fait est pourtant attesté historiquement, puisque saint Jérôme (in Galat .) et saint Epiphane ( Haeres . 78, c. 7) ont tous deux confirmé que saint Jacques fut le premier évêque de Jérusalem, à la demande expresse de Jésus. Il semble vraiment que tous les disciples soient venus des quatre coins de la Palestine pour ces adieux au Seigneur. Maria Valtorta ne peut les reconnaître tous, tant ils sont nombreux. Jésus adresse un mot d'adieu à beaucoup d'entre eux. L'une des dernières paroles avant son Ascension est pour Margziam, dont le nom sera désormais Martial : « sois apôtre en des terres barbares et conquiers-les à ton Seigneur » 638.20 . Puis après une bénédiction générale de toute l'assemblée, il donne son dernier ordre aux disciples : « Allez ! Allez en mon Nom pour évangéliser les gens jusqu'aux extrémités de la Terre. Que Dieu soit avec vous. Que son Amour vous réconforte, que sa Lumière vous guide, que sa Paix demeure en vous jusqu'à la vie éternelle » 638.23 . « Et Jésus Christ, le Verbe de Dieu, disparaît à la vue des hommes dans un océan de splendeurs … » 638.23 (Ac 1,9-11).
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La venue du Saint Esprit
En cette matinée du dimanche 26 mai 30, exactement dix jours après l'Ascension, le calme règne dans la maison du cénacle. « Il y a seulement la présence et les voix des douze et de Marie très Sainte, rassemblés dans la salle de la Cène » 640.1 . Saint Luc (Ac 2, 1-4) ne mentionne pas explicitement la Vierge Marie alors, mais sa présence à la Pentecôte est une tradition constante de l'Église et de l'iconographie médiévale. Un bruit puissant mais harmonieux fait sursauter les apôtres. « Seul Jean ne s'effraie pas car il voit la paix lumineuse de joie qui s'accentue sur le visage de Marie qui lève la tête en souriant à une chose connue d'elle seule » 640.3 . Tout le Feu de l'Esprit Saint, l'Amour, un instant rassemblé au dessus de Marie, « se partage en treize flammes mélodieuses et très brillantes » 640.4 . Lorsqu'après quelques instants les apôtres reviennent de leur émoi, voyant Marie en extase, ils décident d'un commun accord de ne pas troubler sa joie, et se sentent attirés par une force irrésistible à sortir évangéliser les foules...
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