Énigmes Valtorta

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Un inventaire architectural exhaustif
Experte en monuments juifs, grecs et romains ?
Alors qu'elle décrit de son mieux une scène se déroulant au temple de Jérusalem, Maria Valtorta nous fait cette confidence : « Eussé-je vu mille fois le Temple ... à cause de mon ignorance des termes et de mon incapacité pour faire un plan, je serai toujours incomplète dans la description de ce lieu somptueux »115.1. Et de fait, alors qu'elle décrit les paysages avec une précision étonnante, elle semble parfois peiner à trouver les mots appropriés en matière architecturale... Quel contraste donc entre cet aveu sincère, et la description toute professionnelle des temples grecs, donnée quelques pages plus loin et que n'aurait sans doute pas renié Vitruve ... Mais il est vrai qu'alors, c'est Jésus qui parle : « Vos édifices sacrés, vraiment beaux, dont l'unique imperfection est d'être dédiés au Néant... Observez. Où sont-ils construits ? L'endroit, généralement est spacieux, dégagé et élevé... S'il n'est pas élevé, on le surélève sur un stéréobate plus élevé que celui de trois marches, utilisé pour les temples situés déjà sur un lieu naturellement élevé. Enfermés dans une enceinte sacrée, la plupart du temps, et formée de colonnades et de portiques à l'intérieur desquels sont renfermés des arbres consacrés aux dieux, des fontaines et des autels, des statues et des stèles, ils sont d'ordinaire précédés du propylée au-delà duquel se trouve l'autel où l'on fait les prières aux divinités. En face, il y a l'endroit du sacrifice car le sacrifice précède la prière. Souvent, et spécialement pour les plus grands, un péristyle les entoure d'une guirlande de marbres précieux. À l'intérieur il y a le vestibule antérieur, à l'extérieur ou à l'intérieur du péristyle, la chambre du dieu, le vestibule postérieur. Les marbres, les statues, les frontons, les acrotères et les tympans tous polis, précieux, décorés (...) N'est-ce pas ainsi ? »204.4. Les architectes Ictinos ou Callicratès auraient-ils mieux décrit leur chef d'œuvre, le Parthénon ? En tout état de cause ces quelques lignes constituent une magnifique présentation du temple grec . En y regardant de près, il est facile de constater que tous les termes spécifiques de l'architecture antique émanent dans L'évangile tel qu'il m'a été révélé, des dialogues ou des courriers échangés par les acteurs, et non pas des descriptions propres à l'auteur. Quand Maria Valtorta décrit Tibériade, elle décrit simplement : « Je vois la belle cité de Tibériade, toute neuve. Qu'elle soit neuve et riche, tout son ensemble me l'indique (...) Des belles avenues, rues droites (...) des vastes places ornées de fontaines avec de magnifiques bassins de marbre. Palais déjà bien dégagés dans le style de Rome avec des portiques aérés »99.1, tandis que Syntyché s'exprime avec précision dans son courrier : « On en a beaucoup parlé, dans les thermes et dans les triclinium, ou dans les péristyles dorés »254.5. Et quand elle écrit d'Antioche, elle évoque « les colonnades d'Hérode, le Nymphaeum, ou les riches palais de l'Omphalos » . Mais ce serait bien mal juger l'œuvre de Maria Valtorta, que de laisser supposer que l'architecture serait son talon d'Achille ! Car au fur et à mesure des innombrables déplacements de Jésus, Maria Valtorta, sans qu'il y paraisse, nous dresse un inventaire très complet des monuments de Palestine... FOOTNOTES : Vitruve (Marcus Vitruvius Pollio) architecte romain qui vécut vers 90 à 20 av. J.-C. : Ces quelques lignes nous en apprennent pratiquement autant qu'un chapitre entier d'un ouvrage de référence comme Histoire de l'art monumental dans l'Antiquité de L Batissier, 1860, pages 178 à 190. : Voir le paragraphe « Maria Valtorta a-t-elle visité Antioche ? »
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Un inventaire architectural exhaustif
Le tombeau des Macchabées à Modin
Venant d'Azotos et retournant vers Jérusalem, Jésus passe à proximité du lieu où se trouve la tombe des Macchabées : « Nous allons à Modin. La nuit est sereine, fraîche et lumineuse. Nous marcherons tant qu'il y aura la lune, puis nous dormirons jusqu'à l'aube. J'amènerai les deux Judas pour qu'ils vénèrent la tombe des Macchabées dont ils portent le nom glorieux ». « Nous seuls avec Toi ! dit l'Iscariote heureux ». « Non, avec tous. Mais la visite à la tombe des Macchabées, est pour vous, pour que vous sachiez les imiter surnaturellement, en portant luttes et victoires dans un champ tout spirituel »222.5. Le site archéologique, connu en Arabe comme Seikh el Ghrabawi et en hébreux comme Khirbet Hagardi est effectivement situé juste à l'ouest de Modi'in, et les fouilles du site par Victor Guérin ont révélé ce qui pourrait être le tombeau des Hasmonéens.
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Un inventaire architectural exhaustif
Jérusalem, ses portes, ses palais et son temple
En trois années, Jésus séjourna plusieurs semaines à Jérusalem et ses environs. De même ses parents et ses aïeux y vinrent en pèlerinage. C'est donc à de multiples occasions que Maria Valtorta évoque la cité Sainte. Si l'on met bout à bout toutes les descriptions qu'elle en fournit, ce sont des dizaines et des dizaines de pages qui se trouvent rassemblées. Il faudra consacrer un livre entier à ce sujet, si l'on veut donner une vue exhaustive des informations sur Jérusalem et sa région contenues dans l'œuvre. Je me bornerai donc à indiquer quelques points isolés, pour illustrer une fois encore le remarquable niveau de précision des descriptions de Maria Valtorta. Par exemple, quand à plusieurs reprises elle mentionne le « Bel Nidrasc » ou « Bel Nisdrasc »67.6, 111.3, 243.3, 492.2, il s'agit sans doute possible de la maison d'études, ou Beth Midrasch, cet emplacement, « situé dans la cour des gentils où le Sanhédrin tenait ses séances aux sabbats et aux jours de fêtes », l'endroit où semble-t-il, Jésus dialogua, à 12 ans, avec les docteurs du Temple, et où il enseigna ensuite (Jean 10, 23). La localisation exacte de ce lieu réservé à l'enseignement reste à prouver, mais le texte de Maria Valtorta évoque semble-t-il le portique de Salomon225.5, à l'est du parvis des gentils, ces « portiques très vastes et très élevés sont remplis d'une foule qui écoute les instructions des rabbins »281.4, là même où le cousin Joseph exhorte Jésus à se rendre : « Monte au Temple et siège dans le Portique de Salomon - tu es de la souche de David et prophète, cette place te revient, elle ne revient à personne comme à Toi, de droit - et parle »478.5. Un jour, pour échapper à la violence qui se déchaine contre Lui, Jésus doit s'enfuir par « une petite porte basse, cachée dans le mur du portique ». Il chemine dans « une galerie, entre les puissantes murailles de pierre, dont je ne sais comment elles s'appellent en architecture. Les pierres en sont encastrées, dirais-je, avec des pierres larges qui encadrent les plus petites, et vice versa. Je ne sais si je m'explique bien. Elles sont sombres, puissantes, taillées grossièrement, à peine visibles dans la pénombre des fentes étroites placées en haut à des distances régulières pour aérer et empêcher l'endroit d'être complètement obscur. C'est une étroite galerie dont je ne sais à quoi elle sert mais qui me donne l'impression de tourner sous tout le portique (...) On descend aux citernes… et on sort vers le Cédron. C'est un chemin ancien, pas toujours destiné à un bon usage »507.12. C'est presque avec les même mots que les commentateurs décrivirent la découverte en 1996, d'un tunnel hasmonéen sous l'esplanade du temple. Mais ici il pourrait s'agir d'une des galeries devenues inaccessibles depuis, et distinctes du tunnel d'Ézéchias, explorées par l'expédition clandestine de Parker en 1909-1911 . Même les détails en apparence les plus insignifiants s'avèrent renfermer des vérités : « Jésus... pénètre dans l'enceinte du Temple, et ... s'arrête dans un endroit entouré de portiques et proche d'une grande cour, pavé de marbres de couleurs variées »68.1. Cette description correspond au parvis des Gentils et à l'entrée de la cour des femmes, devant la Belle Porte (voir aussi85.3) et c'est presque mot pour mot la description qu'en faisait Flavius Josèphe : « toute la partie qui était à découvert était pavée de pierres différentes, aux couleurs variées ». Ailleurs encore, Maria Valtorta admire « La belle porte de Nicanore, tout un travail de broderie en bronze massif laminé d'argent »6.3. L'accès à la porte de Nicanor se faisait depuis la Cour des Femmes, en gravissant quinze marches. Ces portes en bronze, rapportées d'Alexandrie par Nicanor, furent effectivement laissées en l'état, car leur bronze brillait comme l'or lorsque toutes les autres portes du temple furent garnies d'or et d'argent . Il semble peu probable que Maria Valtorta ait pu avoir une connaissance aussi incisive du texte de Flavius Josèphe pour avoir noté et rapporté ce détail en apparence insignifiant. Le texte de Maria Valtorta contient aussi, comme en filigrane, des informations précieuses sur l'ensemble des portes permettant d'accéder à Jérusalem au temps de Jésus. Elle en désigne nommément une dizaine. Il est probable que quiconque étudiera exhaustivement ces informations, en les recoupant avec de nombreux autres détails topographiques, pourra faire avancer de façon significative la connaissance dans ce domaine. FOOTNOTES : Voir docteur Sepp, Jésus-Christ, Etude sur sa vie et sa doctrine 1866 page 117 qui cite Gemara Sanhedrin f 88, 2. : En 1911 R. Savignac (Ecole biblique de Jérusalem) en prit des photos. : Flavius Josèphe, Guerres juives, V, 2, 190. : Mishnah, Middot 2, 3 (Source: Israël Temple Institute). Cité aussi par Herbert Danby, The Mishnah, Oxford University Press, 1933. : Flavius Josèphe, Guerres juives V, 2, 3.
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Un inventaire architectural exhaustif
Le tombeau de Rachel
A deux occasions au moins Jésus passe devant le tombeau de Rachel. « Exactement là où le chemin fait un coude, il y a une construction cubique surmontée d'une petite coupole basse. Elle est complètement fermée, et semble abandonnée. Voici, à cet endroit le tombeau de Rachel... Ils sont arrivés au tombeau, ancien mais bien conservé, blanchi à la chaux... Jésus s'arrête pour boire à un puits rustique tout proche »73.1/2. Puis une autre fois : "Ils continuent leur route par la fraîche vallée orientée d'est en ouest, puis ils tournent légèrement vers le nord, côtoient une colline qui se dresse là, et rejoignent ainsi la route qui de Jérusalem conduit à Bethléem, justement à côté du cube surmonté d'une coupole ronde du tombeau de Rachel. Tous s'approchent pour prier avec respect »207.2. Que le tombeau de Rachel soit à Bethléem, c'est un fait établi dès le premier livre biblique (Genèse 35, 19-20): « Rachel mourut donc et fut ensevelie sur le chemin d'Éfrath, qui est Beth Lehem. Jacob éleva un monument sur sa tombe : c'est le monument du Tombeau de Rachel, qui subsiste encore aujourd'hui ». La localisation qui en est fournie par Maria Valtorta, à l'entrée de Bethléem pour qui vient de Jérusalem, est exacte. Ce tombeau fut visité par le Pèlerin de Bordeaux en 333, et le pèlerin Arculfe dit que « le tombeau était sans ornement, apparemment un simple monument ». Depuis l'an 333 et jusqu'au 19e siècle, plusieurs témoignages attestent que le tombeau était constitué par le rocher, couvert d'un dôme supporté par 4 arches. Certains de ces témoignages évoquent aussi la présence d'une citerne à proximité immédiate . En 1841, Sir Moses Montefiore obtint l'autorisation de restaurer la tombe. Il ajouta une deuxième pièce (celle que l'on voit sur la gauche de la photographie ci-jointe, qui date de cette époque) pour servir d'entrée et fit fermer l'espace sous le dôme pour que les pèlerins puissent s'abriter. Il y a donc tout lieu de croire que la description qu'en donne Maria Valtorta est conforme à l'aspect que ce tombeau avait au début du premier siècle.Le site est considéré comme le troisième lieu saint du judaïsme après le Mont du Temple et le Tombeau des Patriarches à Hébron. FOOTNOTES : Au début de l'époque arabe au 7e siècle. : Voir Louis Morand, La terre des patriarches, Vitte et Perrussel, 1882, Tome I, p. 25 à 30.
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Les piscines de Salomon
Voici maintenant un site très ancien, qui n'est évoqué que seulement deux fois dans la bible (Ecclésiaste 2, 5-6 ; 1 Chroniques 11, 16-19), et encore d'une façon bien peu explicite. Jésus y passe à deux occasions, et en donne à ses apôtres cette description fort détaillée : Ci-dessus, l'aspect des piscines de Salomon en 1870. « D'ici aux Piscines de Salomon, puis de là à Bétsur... Les trois grands bassins creusés dans la roche de la montagne, œuvre vraiment grandiose, brillent avec leurs surfaces très limpides et avec la chute d'eau qui, du premier bassin, tombe dans le second plus grand et de celui-ci dans un troisième bassin qui est un véritable petit lac d'où elle part par des conduites vers des villes éloignées. Mais par suite de l'humidité du sol en cette région, la montagne, de la source aux piscines et de celles-ci à la plaine, est d'une fertilité merveilleuse. Les fleurs, les plus variées d'entre les fleurs sauvages, rient sur les pentes vertes en même temps que des plantes parfumées et rares. (…) C'était dans cette région qu'étaient les jardins de Salomon, célèbres comme ses palais dans le monde de cette époque. (…) remercions aussi Salomon… certainement viennent de lui les bassins qui alimentent les plantes et les hommes »208.1/5 Ces bassins anciens de trois millénaires sont situés au sud de Bethléem, près de la route qui mène à Hébron. Depuis l'an 2000 d'importants travaux de restauration y ont été entrepris. Mais bien peu de personnes en Europe, en 1945, auraient été en mesure de les évoquer avec une telle précision.
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Un inventaire architectural exhaustif
La tombe d'Hillel à Méron
Jésus se rend une première fois sur la tombe fin janvier 28, venant de Gerghesa en passant par Hatzor et allant vers Giscala. « Je vais à la tombe de Hillel… ils avancent sur la route montante… Là est enterré Hillel… Ils prient près du tombeau fermé »160.5/6 Il y repasse un an plus tard début février 29, venant de Corozaïn. « Où allons-nous alors ? » « Vénérer les tombes des grands et des héros d'Israël... Je m'incline sur la tombe des justes qui attendent la Rédemption339.6 (...) J'entends passer de grands noms dans leur conversation : Hillel, Jahel, Barac, et les gloires de la patrie qui passent dans les esprits et les conversations et les commentaires admiratifs sur les grands docteurs »339.3 (...) « Ils trouvent le pays de Meiéron... Dans l'après-midi nous irons d'ici vers Giscala. Les grandes tombes sont éparses sur ces pentes dans l'attente du réveil glorieux »339.6. « Du pays de Meiéron, Jésus, avec ses disciples, prend une route en direction nord-ouest, toujours montagneuse parmi les bois et les pâturages, et il continue de monter. Ils ont peut-être déjà vénéré des tombes car je les entends qui en parlent entre eux »340.1. « Venez. La ville est proche. Nous devons la traverser pour trouver la tombe de Hillel... Jésus prie avec respect près du tombeau de pierre blanche de Hillel »340.7. Dans la région de Méron et de Giscala on vénère en effet de nos jours encore les tombes de plusieurs sages et personnages bibliques . Le pèlerinage sur la tombe d'Hillel est fort ancien. L'une des plus anciennes traces écrites est attestée par Benjamin de Tudela en 1165. Les héros libérateurs d'Israël (Juges 4, 17-22 ; 5, 6. 24-27), le général Barac et Yaël (qui tua Sisera) ont-ils leur tombe à proximité de Méron, comme le suggère le texte ? C'est un point que je n'ai pas encore su élucider. Il y a de nombreuses autres évocations architecturales dans l'œuvre. Certaines sont très connues, comme la forteresse Antonia, le palais d'Hérode, etc. D'autres le sont un peu moins. Qu'il s'agisse du Xyste , cette place à colonnades mi forum, mi gymnase. Maria Valtorta situe correctement dans Jérusalem, à coté du palais des Asmonéens, mais orthographie très approximativement « Sixte »348.3 ou « Siste »368.5, 372.2 ; ou de la tour Hippicus : « La synagogue des romains est exactement à l'opposé du Temple, près de l'Hippique »534.1 ; ou encore la fontaine de En Rogel et les jardins du Roi situés à proximité. D'autres enfin semblent avoir totalement disparu, ou restent peut-être à découvrir, comme les vestiges de cette « Tour de David »207.5, 538.4. située à proximité immédiate de la grotte de la Nativité à Bethléem. L'existence de cette Tour semble attestée historiquement , mais il n'en subsiste aucune trace archéologique connue. De même, les traces de la « Fontaine Chaude »266.2 de Corozaïn sont à découvrir, mais il faudra encore, dans ce cas, attendre que les fouilles dans la partie contemporaine de Jésus de cette cité soient entreprises. * Mais je ne puis clore ce chapitre consacré à l'architecture sans évoquer une bien surprenante découverte archéologique. Une découverte exceptionnelle dans Jérusalem A plusieurs reprises dans son œuvre, Maria Valtorta décrit avec force détails les différentes demeures de Lazare et de ses sœurs en Palestine et à Antioche. Ainsi elle indique que Lazare possédait sur la colline de Sion une luxueuse demeure dans laquelle il aurait plusieurs fois reçu Jésus et les siens. Comme à son habitude, Maria Valtorta donne au fil des pages une description si détaillée de ce palais, qu'il est facile de s'en faire une image mentale précise, pour peu qu'on se remémore tous les indices disséminés ça et là : "Le palais de Lazare (...) presque au centre de la ville, mais légèrement incliné vers le sud-ouest (...) est établi sur une belle route qui débouche sur le Xyste, formant avec lui un T, et domine la ville basse (...) appartenant déjà à l'endroit où il s'élève, le mont Sion"372.1/4 . Ces indications, affinées par quelques autres détails répartis dans l'œuvre, permirent dès 1975 à Hans J. Hopfen ( Indice e Carta della Palestina CEV) de positionner précisément le Palais de Lazare sur sa carte détaillée de Jérusalem. Mais poursuivons la visite du palais, grâce aux descriptions de Maria Valtorta: « la corniche fait fortement saillie, alors que le portail est très en retrait dans le mur épais ». Elle permet d'accéder à « l'atrium de marbre (...) vestibule carré entièrement blanc (...) qui débouche dans une vaste cour d'honneur pavée. Une source claire qui chante en son milieu ». Au-delà de la cour « un escalier qui mène aux étages supérieurs et à la terrasse au-dessus de la maison »372.1/4 offre un splendide panorama sur tout Jérusalem. « Nombreuses sont les salles et les pièces » autour de « l'atrium de marbre », « vestibule carré »375.2, « un vaste salon, splendide », (...) « une royale salle rouge, dont la voûte est soutenue par deux colonnes de porphyre rouge (...) qui certainement sert pour les banquets, aux murs fastueux » (...) où « une centaine de personnes peuvent s'y restaurer. (...) des crédences disposées le long des murs ». Puis « une salle blanche », et « la pièce voisine, qui peut-être est une bibliothèque ». Au fil des récits, le lecteur découvre d'autres détails, comme l'existence « de pièces au-dessus », dans ce palais qui « a des salles qui peuvent recevoir deux cent personnes réparties par groupes de vingt » explique Lazare à Jésus. L'histoire aurait pu en rester là, et toutes ces descriptions passer, aux yeux des incrédules, comme le pur fruit de l'imagination de M. Valtorta. Mais cela aurait été faire bien peu de cas des surprises que réserve si souvent cette œuvre surprenante. En 1983, une équipe d'archéologues de l'université Hébraïque de Jérusalem, conduite par le professeur Nahman Avigad annonça avoir découvert, au point culminant de la colline de Sion, les vestiges d'un palais datant de l'époque d'Hérode. Les fouilles minutieuses qui s'en suivirent permirent de retrouver de nombreux objets en parfait état de conservation : des fours de petite dimension, des outils, des gobelets de mesure en terre, une lampe à huile hérodienne; un encrier et une table en pierre... Il est certain aujourd'hui que la terre qui avait recouvert pendant vingt siècles cette demeure princière a permis de la retrouver dans l'état de ruines où l'avaient laissée les légionnaires de Titus en l'an 70. La magnificence des lieux fit que l'on désigne depuis cette exceptionnelle demeure sous le nom de Résidence palatiale. Cette maison princière (Palatial Mansion) est même devenue aujourd'hui le Wohl Museum of Archeology de Jérusalem . Elle est située exactement au point culminant de Sion, à 757 m, le seul endroit permettant de voir le panorama décrit par Maria Valtorta ! Et c'est à 30 m de l'endroit imaginé par H. Hopfen (d'après les indications de Maria Valtorta) dix ans avant cette découverte, comme on peut le constater sur ce plan ! L'entrée de cet édifice de 600m 2 débouche sur un vestibule carré, avec au sol des mosaïques. Cet atrium dessert plusieurs salles et une grande cour pavée (8m x 8m) avec un bassin rituel central. La grande salle de réception, (11m x 6,5m), est ornée de remarquables fresques gréco-romaines. De l'autre coté du vestibule, une salle entièrement rouge... Inutile de poursuivre ! Tous les détails fournis par Maria Valtorta concordent, comme on le voit sur ce plan des fouilles. Relevé du plan du palais d'après Nahman Avigad. Maquette du palais d'après Ritmeyer Archaeological Design Mais à qui appartenait ce luxueux palais dans les premières années du siècle de Jésus ? C'est la question que se posent depuis 30 ans les archéologues. Certains ont imaginé quelque famille d'un grand prêtre, mais la décoration raffinée, dans le style gréco-romain, n'évoque guère les motifs des fresques juives de cette époque. Pour eux la question reste posée... La fresque de la salle rouge Pour ma part, en voyant le plan de ces ruines, j'ai immédiatement reconnu le palais de Lazare sur la colline de Sion. Et pour les lecteurs de Maria Valtorta aussi, je pense, il ne fera aucun doute que cette maison princière est celle dans laquelle Lazare, le ressuscité de Béthanie, le frère de Marthe et Marie, reçut Jésus et ses disciples durant la Pâque de l'an 29. Comment M. Valtorta a-t-elle pu voir en 1944 un monument qui ne sera découvert que vingt ans après sa mort ? FOOTNOTES : Source Internet : www.travelnet.co.il/ISRAEL/Tiberias/tib20-MERON.htm. : A Khirbet Shema, 32° 59' N / 35° 28' E. : Voir E. Robinson, Eli Smith, Biblical researches in Palestine, Réed. 2009, page 334. : Flavius Josèphe le mentionne à l'époque du procurateur Festus (Antiquités XX, 8,11) à l'occasion du discours d'Agrippa II contre la révolte juive, et à propos du siège de la cité par Titus (Guerres Juives II, 16,3). : L'une des trois tours du palais d'Hérode avec les tours Phasaël et Marianne. : F. E. Chassay, Histoire de la Rédemption, 1850 p 130 en parle ainsi: « David, lorsqu'il parvint au trône, s'était fait bâtir un palais à Bethléem. Les habitants des environs l'appelèrent plus tard Birath-Ârba, ou le vieux palais du roi. Il tomba en ruines après le départ des enfants de Juda en captivité ». Et le docteur Sepp, Vie de notre Seigneur J.-C, tome 1 page 232, pensait même que la grotte de la Nativité faisait partie du palais ruiné de David. : T. Nelson, Discovering Jerusalem, 1983 et Wohl Archaeological Museum, Jerusalem, 1989. : Voir aussi par exemple le Site du Studium Biblicum Franciscanum : : D'après Ch. Saulnier, Jérusalem, Guide historique et culturel, Larousse 1988, page 180.
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Le puits de Jacob à Sychar
« Les disciples s'en vont à regret et à trois ou quatre reprises ils se retournent pour regarder Jésus qui s'est assis sur un muret exposé au soleil près du bas et large bord d'un puits. Un grand puits, presque une citerne, tellement il est large. En été il doit être ombragé par de grands arbres, maintenant dépouillés. On ne voit pas l'eau, mais le terrain, près du puits, montre clairement qu'on a puisé de l'eau à cause des petites mares et des empreintes circulaires laissées par les brocs humides (...) Ce puits n'est-il pas celui de Jacob ? »143.1 Le puits de Jacob était déjà en l'an 380 embelli par la construction d'une église cruciforme, dont font mention plusieurs pèlerins : Paula, Theodosius, Arculfe (qui écrit : « ecclesiae quadrifidae in cujus medietate fons Jacob ») et au 6e-7e Bède le Vénérable. « Pour revenir au puits, oui, c'est celui de Jacob et il a une eau si abondante et si claire que nous de Sychar nous la préférons aux autres fontaines. Mais il est très profond »143.2. Un guide touristique moderne de Naplouse précise effectivement cette grande profondeur : 32 m. Léonie de Bazelaire signale que la margelle du puits fut transportée à Rome. Le récit de Maria Valtorta est en tout point cohérent avec celui que nous donne saint Jean. FOOTNOTES : Paul Geyer, Itinera Hierosolymitana 1898, p 270 et suivantes. : Voir http://www.nablusguide.com , à la rubrique « Lieux à visiter ». : Dans Chevauchée en Palestine, 1899, p 89.
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Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

Couverture du livre L'énigme Valtorta (tome 1)

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée

Par Jean-François Lavère

339 pages

ISBN 9782364630253

Editions Rassemblement A Son Image

Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.

D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.

Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.

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