De Re Rustica...

Les vendanges sur une échelle.

2 min

Comme on peut s'y attendre, il y a de très nombreuses références à la vigne dans l'œuvre de Maria Valtorta, puisque la vigne était omniprésente en Palestine. Au fil des diverses scènes décrites, la vigne y apparaît sous tous les stades de son développement. En janvier « la vigne encore nue et dépouillée »156.1 ; en mars ce sont « des festons de vignes encore dénudées, sauf qu'à leur sommet là où le soleil tape davantage c'est l'ouverture innocente, étonnée, palpitante des premières petites feuilles »14.1. Un peu plus tard en avril « ce doit être le printemps car les grappes sont déjà grosses comme des grains de vesce »21.1. Puis en mai « les vignes gonflent leurs grains et quelques grappes bien exposées commencent à prendre la couleur transparente du topaze et du futur rubis des grains mûrs »221.1. En juillet « sous le couvert de la tonnelle chargée de grappes »264.1. Enfin vient novembre « une tonnelle de vigne, maintenant dépouillée des grappes et des feuilles. Seules quelques dernières feuilles déjà jaunies pendent »298.2.

Image48

Ces évocations sont si nombreuses dans l'œuvre qu'elles devraient normalement exposer l'auteur à quelques incohérences. Mais, est-il utile de le préciser, c'est exactement l'inverse qui se produit. Toutes sont en parfaite harmonie avec la chronologie établie par ailleurs, et renforcent de ce fait la crédibilité de l'ensemble. Regroupées en un seul texte ordonné, l'ensemble de ces descriptions produiraient, je n'en doute pas, un opuscule que n'aurait renié aucun des six principaux auteurs romains ayant traité de cette question, à savoir Caton, Varron, Pline, Columelle, Martial ou Palladius.

Image49

Image50

Quand Maria Valtorta écrit : « le sentier est étroit entre les troncs d'arbres reliés les uns aux autres par les vignes »256.4 puis quand elle nous décrit une vendange, cela peut surprendre : « Les hommes grimpés sur de hautes échelles font la cueillette sur les tonnelles et les pieds de vigne. Les femmes, le panier sur la tête, apportent les grappes rouges et dorées aux fouleurs qui les attendent »108.1. Pourtant c'est exact : sous la Rome antique la pratique courante était de conduire les vignes sur des arbres356, spécialement l'olivier. Les romains considéraient qu'un véritable mariage se réalisait, l'arbre transmettant sa force à la vigne.

Mosaïques romaines des vendanges

Après tant de vérités sur le vin et la vigne, oserai-je cette boutade : In vino veritas ?

Notes de bas de page

356
Voir en particulier Pline l'Ancien, Histoires Naturelles, livre 17.

À propos de : De Re Rustica...

« Il est indispensable d'avoir à soi des forgerons, des charpentiers et des artisans pour travailler aux futailles et aux cuves, afin que les paysans ne soient pas détournés de leur besogne ordinaire par la nécessité de recourir à la ville »

Palladius L'Economie rurale 1, 6

S'il est un domaine où il est facile de tomber dans l'anachronisme, c'est bien celui de la description des techniques, des travaux, des activités humaines aujourd'hui disparues. Cependant plusieurs auteurs tels que Caton, Varron, Pline, Palladius ou Columelle par exemple, fournissent suffisamment de renseignements sur certaines techniques, telles que la fabrication du vin et de l'huile, la culture des céréales, et même différentes applications artisanales pour nous permettre de vérifier la véracité des abondantes descriptions de Maria Valtorta concernant ce vaste sujet. L'artisanat dans l'Antiquité étant très lié à l'agriculture, intéressons nous d'abord aux travaux des champs.

📚 Source des articles

Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

Couverture du livre L'énigme Valtorta (tome 1)

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée

Par Jean-François Lavère

339 pages

ISBN 9782364630253

Editions Rassemblement A Son Image

Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.

D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.

Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.

Voir sur le site des éditions
Les vendanges sur une échelle. - Énigmes Valtorta | Maria Valtorta