Quand Jésus répare une charrue
Un soir de septembre, alors que le vieux Jacob vient de lui accorder l'hospitalité, Jésus demande à son hôte ce qu'il fait : « Je suis en train de travailler après cette charrue. Mais elle a le bois tout abîmé... » Et Jésus : « Donne-moi ce marteau. Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire. Tu abîmes le bois. Donne-moi aussi ce poinçon, mais après l'avoir rougi au feu. Il percera mieux le bois et nous y passerons sans difficulté une cheville de fer. Laisse-moi faire. Je travaillais le bois. (…) Et Jésus, qui n'a gardé que son habit, travaille rapidement et habilement au timon abîmé. Il perce, il attache, il cheville, l'essaie jusqu'à ce qu'il le voit solide. "Il pourra encore travailler longtemps, jusqu'à l'année prochaine" »110.6.
Tout ceci est entièrement compatible avec ce que l'on sait, grâce à Virgile342, des détails de la fabrication d'une charrue à l'époque. Mais la crédibilité de ce récit se trouve vraiment renforcée quand on apprend que saint Justin de Naplouse (vers 103 / vers 162) rapporte qu'on lui a parlé en Palestine de charrues que Jésus aurait fabriquées. Il précise : « Jésus et Joseph faisaient des charrues pour les bœufs »343.