À propos de : Et Jésus parcourait les villes et les villages

« enseignant dans leurs synagogues » Mt 9, 35

« Il cheminait par villes et villages, proclamant la bonne nouvelle »... Lc 8, 1

« Partons ailleurs, dans les villages voisins... Il parcourut donc toute la Galilée »... Mc 1, 38

« De nouveau Il s'en alla au-delà du Jourdain »... Jn 10, 40

Le témoignage unanime des quatre évangélistes nous informe que pendant les trois années de sa vie publique, Jésus et les siens allèrent de villes en villes à travers toute la Palestine, mais aussi la Phénicie, la Décapole, la Pérée et dans toute la tétrarchie de Philippe.

Nous avons vu précédemment que l'œuvre de Maria Valtorta permet de resituer dans le temps, le plus souvent à la journée près, l'intégralité du message évangélique tel qu'il ressort des quatre évangiles canoniques. Etant donné que pour tous les événements décrits, Maria Valtorta nous informe de l'endroit où ils se déroulent, il est théoriquement aisé de reconstituer les allers et venues de Jésus et des siens à travers la Terre Sainte. D'autant que dans presque tous les cas, elle nous décrit aussi le moment du départ et de l'arrivée, ainsi que les haltes de repos.

Et Jésus parcourait les villes et les villages

Les déplacements sur terre.

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Mais comment analyser maintenant la cohérence de ces déplacements, alors que les autoroutes ont recouvert les sentiers et les voies romaines, que l'automobile a remplacé les chevaux et les chars à bœufs et que des villes se sont substituées à des campagnes autrefois désertes ? Tenter aujourd'hui une reconstitution de ces parcours en allant sur place n'apporterait guère de preuves probantes. Mais fort heureusement il nous reste de nombreuses informations historiques sur les déplacements des troupes durant l'Antiquité, grâce par exemple à Hérodote, Xénophon, César, Tacite ou Sénèque, pour citer les plus connus.

Ensuite, tout au long des siècles, mais plus spécialement au 19e, d'innombrables voyageurs ont consigné par écrit et avec force détails le récit de leur pèlerinage en Terre Sainte. Rien que pour la France, les données fournies par François-René de Chateaubriand, Albert de Luynes, Léon de Laborde, Félicien de Saulcy, Victor Guérin, Melchior de Vogüé, Charles Clermont-Ganneau, et tant et tant d'autres, apportent de précieuses indications. Enfin les témoignages actuels des pèlerins de Compostelle peuvent compléter ces données.

La synthèse de tous ces éléments permet d'affirmer qu'un déplacement pédestre journalier de 20 à 25 km/jour était la norme à l'époque de Jésus, et permettait de rejoindre à coup sûr les gîtes d'étape (mansiones) ou les relais (mutationes). Pourvu que la saison s'y prête, il n'était pas rare qu'un voyageur en bonne santé puisse parcourir 200 stades/jour (soit 35 km)148, voire 40 km si les circonstances l'exigeaient. Philippe habitua même ses troupes à faire, avec armes et bagages, des marches de 55 km par jour149.

Avec un char à quatre roues (carrus), la distance journalière normale était de 30 km pour les marchandises, et 50 à 60 km dans le cas de transport des personnes (chars bâchés dans lesquels pouvaient voyager et dormir 8 à 10 personnes). Le cursus publicus, le service de la poste impériale, faisait 70 à 100 km dans une journée, en changeant quatre fois de cheval. Une troupe de cavaliers romains pouvait faire normalement 50 km/jour150, et Jules César fit même une moyenne de 150 km/jour pour se rendre de Rome à Nîmes, à cheval et en char, avec son escorte.

Notes de bas de page

148
Hérodote, Histoires, livre V, 53.

149
Rapporté par Victor Duruy, Histoire des grecs, 31, 2.

150
René Rebuffat, Au-delà des camps romains d'Afrique mineure, ANRW, II 10.2, 1982, p 486.

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📚 Source des articles

Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

Couverture du livre L'énigme Valtorta (tome 1)

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée

Par Jean-François Lavère

339 pages

ISBN 9782364630253

Editions Rassemblement A Son Image

Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.

D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.

Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.

Voir sur le site des éditions
Les déplacements sur terre. - Énigmes Valtorta | Maria Valtorta