À propos de : Egale des plus grands géographes ?

Le célèbre historien et philologue allemand Ulrich von Wilamowitz88 apprécia l'œuvre et les talents littéraires du géographe Strabon89 "qui lui permettaient de décrire un lieu où il n'était pas allé, mieux que Pausanias90 qui y était allé". Qu'aurait-il dit alors de Maria Valtorta, qui sans quitter sa chambre, et pratiquement sans documentation, a décrit avec précision et exactitude des centaines de lieux de la Palestine antique? Elle fournit de nombreuses informations totalement inédites et inconnues de son vivant, dont plusieurs n'ont été confirmées qu'après sa mort. Mais elle décrit également le climat, le relief, la géologie, l'hydrographie et les voies de communication. Elle montre aussi comment ces éléments conditionnent le mode de vie des populations.

Si comme on a pu l'affirmer, « le rôle de la géographie est de localiser ce qui se passe à la surface de la terre91 », et si son objet est « la description et l'interprétation de la répartition des hommes et des choses à la surface de la terre92 », alors à coup sûr Maria Valtorta nous a laissé un magnifique ouvrage de géographie de la Palestine au temps de Jésus. L'un des premiers à en avoir pris conscience semble être Hans J Hopfen, qui, dès 1987, rassembla sur une carte détaillée de la Palestine93 un grand nombre des données géographiques trouvées dans l'œuvre. J'ai également mentionné précédemment94 l'étonnement admiratif de biblistes réputés comme G Allegra ou le Père François Paul Dreyfus, de Mgr Alfonso Carinci, du géologue sarde Vittorio Tredici, devant la précision des détails géographiques. A la fin des années 1990, David J. Webster95 indique avoir étudié pendant six années les informations relatives à 255 sites mentionnés dans l'œuvre. Dans l'exposé de ses travaux, diffusé en 2004 (30 pages dactylographiées) il a dénombré et répertorié 79 sites inconnus de l'édition de 1939 de l'International Standard Bible Encyclopedia. Parmi ces 79 sites, 62 ne sont pas même cités dans le Macmillan Bible Atlas de 1968, et 52 n'apparaissent pas dans la bible. Pourtant 29 ont été authentifiés depuis, par l'étude de sources anciennes et apparaissent maintenant dans l'édition de 1989 du Harper Collins Atlas of the Bible.

Il faut aussi ajouter que les plus récentes recherches archéologiques ont d'ores et déjà confirmé la localisation, indiquée par Maria Valtorta, de plus d'une dizaine de sites dont l'emplacement était contesté ou totalement inconnu à l'époque où elle écrivait son œuvre !

A partir des années 2000, la mise à disposition des chercheurs de cartes d'Israël au 50000e96, puis de vues satellites encore beaucoup plus précises97 offrirent des possibilités d'investigations insoupçonnables auparavant. Il fut aussi, dès cette période, possible de consulter sur Internet des centaines de cartes de toutes époques sur la Palestine, ainsi que de très nombreux récits anciens de pèlerins ou de voyageurs.

Les moyens pour vérifier les noms et les descriptions géographiques de Maria Valtorta étant désormais facilement disponibles, il était très tentant de les utiliser. Et j'avoue volontiers que je n'ai pas longtemps résisté à cette tentation. Pas plus que je ne résiste maintenant au plaisir de vous faire partager quelques uns des innombrables joyaux découverts ça et là...

Notes de bas de page

88
Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff 1848-1931. Expert reconnu de la littérature grecque.

89
Strabon d'Amasée (57 av J.C.- 25 ap J.-C.), l'un des plus célèbres géographes de l'Antiquité.

90
Pausanias, dit le Périégète (115 - vers 180), célèbre géographe et voyageur de l'Antiquité.

91
Paul Claval, Histoire de la géographie. Nathan 1998. (Paul Claval est un géographe français, professeur à l'université de Paris-Sorbonne).

92
Armand Frémont, Aimez-vous la géographie ? Flammarion. 2005. (Armand Frémont est un géographe français qui fut directeur scientifique au CNRS, secrétaire d'État aux Universités, recteur d'académies, et président du conseil scientifique de la DATAR).

93
Hans J. Hopfen, Indice e Carta della Palestina per “l'Evangelo come mi é stato rivelato” 1987, ed. CEV 2003.

94
Voir le paragraphe « L'auteur décrit le lieu où se déroule l'histoire de façon crédible ».

95
Pasteur baptiste américain qui témoigne de sa conversion au catholicisme après la lecture de L'Evangile tel qu'il m'a été révélé.

96
Par exemple les cartes diffusées par l'Université de Berkeley.

97
Spécialement des sites Internet comme GoogleEarth ou Géoportail.

Egale des plus grands géographes ?

Les pyramides de Khephren et de Mykérinos ont disparu !

3 min

Lorsque Maria Valtorta décrit le séjour de la Sainte Famille en Egypte, elle semble d'abord en ignorer la localisation exacte. Elle écrit : « C'est en Égypte. Je n'en puis douter car je vois le désert et une pyramide... »36.1, puis un peu plus loin, « le soleil descend sur les sables dénudés et un véritable incendie envahit tout le ciel derrière la lointaine pyramide36.3 (...) La pyramide paraît plus sombre »36.4. Il faut attendre le livre 2, pour apprendre que la fuite se termina à Mataréa : « Lui qui s'était enfui plus loin que Matarea119.1... ce sera plus triste que ton premier anniversaire à Matarea... »133.4, puis encore au livre 4 : « bien que la bonté du Seigneur nous eût rendu moins dur l'exil à Matarea, de mille manières »247.8.

Mataréa98 est un quartier de l'antique cité d'Héliopolis, à 20 km au nord-est des trois pyramides de Gizeh. C'était une terre hospitalière pour les hébreux persécutés et une importante colonie juive y demeurait à l'époque de Jésus. L'évocation la plus ancienne de Mataréa comme refuge de la sainte famille semble provenir de l'évangile de l'enfance, (apocryphe arabe dit Evangile de Thomas) relatant une tradition attestée dès le 2e siècle. Depuis cette époque et jusqu'à nos jours, on vénère en ce lieu la fontaine de la Vierge et l'arbre de Marie évoqués par ailleurs dans le texte de Maria Valtorta. Henri de Beauvau, dans Voyage au Levant (1615), nomme ce lieu « La Meterée, lieu où la Vierge se sauva avec son cher fils fuyant la persécution d'Hérode ». Puis Cornelis de Bruyn (1623-1683) passe par Mataréa, et explique dans son Voyage au Levant : « C'est ici que l'on croit que Joseph et Marie choisirent leur demeure lors qu'ils se retirèrent en Egypte ». Pourquoi Maria Valtorta ne voit-elle de ce lieu qu'une seule des trois pyramides ?

Image6

Image5

Il faut remarquer que les pyramides de Gizeh étant orientées sud-ouest / nord-est, Mataréa se trouve exactement dans leur axe, et donc, uniquement dans ce secteur (sur une bande large de un à deux kilomètres à peine), la pyramide de Khéops cache effectivement celles de Khephren et de Mykérinos situées juste derrière elle ! La gravure ci-dessus, de 1850, est une vue au nord de Gizeh, depuis Héliopolis. On conçoit qu'en se déplaçant vers l'est, on ne verra qu'une seule « lointaine pyramide ». Il suffit d'observer la photo ci dessous - (prise entre 1875 et 1925, depuis le nord-est par rapport aux pyramides, comme le précise le site du Musée de Genève) - pour clarifier cette explication.

Image7

Ce point de vue n'étant guère spectaculaire, il n'est évoqué par aucun des innombrables voyageurs ayant été visiter le Caire tout au long des siècles.

L'utilisation d'un simple article au singulier « la » pyramide, apporte donc un indice fort d'authenticité de la vision de cette scène par Maria Valtorta.

Note : 

C'est justement à proximité immédiate de Mataréa, en l'église copte de Zeitoun, qu'eurent lieu en 1968 des apparitions de la Vierge dont furent témoins des dizaines de milliers de personnes.

Notes de bas de page

98
Aujourd'hui El Matariya, coordonnées 30° 07' N / 31° 16' E / Altitude +25m.

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📚 Source des articles

Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

Couverture du livre L'énigme Valtorta (tome 1)

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée

Par Jean-François Lavère

339 pages

ISBN 9782364630253

Editions Rassemblement A Son Image

Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.

D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.

Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.

Voir sur le site des éditions
Les pyramides de Khephren et de Mykérinos ont disparu ! - Énigmes Valtorta | Maria Valtorta