Les deux multiplications des pains
Le texte de Maria Valtorta situe la première multiplication juste après l'annonce de la mort de Jean Baptiste. Jésus quitte alors de nuit Bethsaïda pour s'isoler avec ses apôtres au sud du lac, près de Tarichée375. Les quatre évangélistes se font l'écho de ce miracle376. Et le récit de Maria Valtorta nous montre aussi comment ce miracle va affermir la foi encore incertaine d'un scribe : « Jésus regarde fixement le scribe qui est toujours resté près de Lui et lui demande : Veux-tu donner, toi aussi, la nourriture aux affamés ? ». « Cela me plairait, mais moi aussi j'en suis démuni ». « Donne la mienne. Je te le permets ». « Mais… tu as l'intention de rassasier presque cinq mille hommes, et en plus les femmes et les enfants, avec ces deux poissons et ces cinq pains ? ». « Sans aucun doute. Ne sois pas incrédule. Celui qui croit, verra s'accomplir le miracle »273.3. Signalons au passage que Jean évoque un jeune garçon dont Maria Valtorta nous précise qu'il s'agit de Margziam (le futur saint Martial), ce qui est conforme avec une ancienne tradition limougeaude377. (voir pour plus de détails le chapitre Les témoins oculaires)
La deuxième multiplication n'est rapportée que par Matthieu (15, 32-38) et Marc (8, 1-9), et se situerait au bord du lac et en Décapole ce qui est compatible avec la région d'Hippo d'après les indices fournis par Maria Valtorta. « J'ai pitié de ces gens. Ils me suivent depuis trois jours. Ils n'ont plus de provisions avec eux. Nous sommes loin de tout village. Je crains que les plus faibles souffrent trop, si Moi je les renvoie sans les nourrir »353.2.Bien des exégètes ont cru voir assez de similitudes avec la première multiplication pour considérer que Marc et Matthieu ont donné deux récits d'un seul et unique miracle378. Dans L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, aucune ambigüité possible : il s'agit bel et bien de deux miracles distincts, l'un en territoire juif, et l'autre en pays païen...