Cette parole leur demeurait cachée

La Bible omniprésente dans l'enseignement de Jésus

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L'œuvre comporte d'innombrables références bibliques qui ont été vérifiées chaque fois qu'elles se sont révélées à la lecture. Mais bien qu'elles soient très nombreuses, elles sont parfois intégrées de façon si discrète et logique dans le texte, qu'elles peuvent passer inaperçues à quiconque n'a pas une excellente érudition biblique.

Il ne s'agit jamais de textes recopiés servilement, mais bien plutôt de reformulations toujours placées dans un contexte cohérent, pour illustrer ou renforcer un propos... Ces évocations bibliques ne sont jamais des citations tirées de quelque bible et comme récitées par cœur, mais sonnent bien au contraire comme des improvisations formulées verbalement. Quand par exemple Jésus déclare : « Celui qui ne jugera pas selon les apparences, mais selon ce qui se cache dans les cœurs… Celui qui prendra la défense des humbles et jugera les pauvres avec justice… Cela est d'Isaïe, n'est-ce pas ? »155.8. N'a-t-on pas ici une magnifique réécriture du texte biblique d'Isaïe (11,3-4) ? : « Il ne jugera pas sur l'apparence et ne décidera pas sur un simple ouï-dire; il jugera les faibles avec justice et décidera avec équité pour les humbles ». Et que la bible soit omniprésente dans l'œuvre, il suffit pour s'en convaincre de relire par exemple un passage de l'éloge inspiré que fait de la Vierge Marie la prophétesse Sabéa : « Elle a ravi le cœur de Dieu par une seule de ses palpitations de colombe. La beauté de son esprit a séduit le Très-Haut et Il a fait d'elle son trône. Marie d'Aaron a péché car elle avait le péché en elle. Déborah jugea ce qu'il fallait faire, mais ne le fit pas de ses mains. Jahel fut courageuse mais se souilla de sang. Judith était juste et craignait le Seigneur, et Dieu fut dans ses paroles et lui permit son acte pour qu'Israël fût sauvé, mais par amour de la patrie elle usa d'une ruse homicide. Mais la Femme qui l'a engendré surpasse ces femmes parce qu'elle est la servante parfaite de Dieu et qu'elle le sert sans pécher. Toute pure, innocente et belle, c'est le bel Astre de Dieu, de son lever à son coucher. Toute belle, resplendissante et pure, pour être Étoile et Lune, Lumière pour les hommes afin qu'ils trouvent le Seigneur. Elle ne précède pas et ne suit pas l'Arche sainte, comme Marie d'Aaron, car elle est elle-même l'Arche. Sur l'eau trouble de la Terre couverte par le déluge des fautes, elle glisse et sauve, car celui qui entre en elle trouve le Seigneur. Colombe sans tache, elle sort et porte l'olivier, l'olivier de paix aux hommes car elle est la belle Olive. Elle se tait, et dans son silence elle parle et opère plus que Déborah, Jahel et Judith, et elle ne conseille pas la bataille, ne pousse pas aux massacres, ne répand pas d'autre sang que le sien le plus choisi, celui dont elle a fait son Fils. Mère malheureuse ! Mère sublime !… Judith craignait le Seigneur, mais sa fleur avait appartenu à un homme ». 525.7.

Qui pourrait constater, sans une lecture attentive, que ces quelques lignes comportent au moins une dizaine d'évocations bibliques398 ! C'est du moins celles qui m'ont paru assez faciles à retrouver. Mais je ne doute pas que les biblistes puissent même en trouver d'avantage dans ce bref extrait ! Une étude a été publiée par Edmea Dusio399. Elle montre qu'on peut retrouver dans l'œuvre l'évocation explicite ou implicite de 1166 des 1334 chapitres des livres composant la bible, c'est-à-dire presque toute la bible ! Mais il apparaît à l'évidence que ce sujet pourra encore occuper les chercheurs pendant des décennies. C'est ainsi qu'un chercheur français, David Amos, a pu retrouver à la suite d'une étude rigoureuse pas moins de 3133 évocations bibliques dans L'Evangile tel qu'il m'a été révélé. Une grande partie de ses travaux figure sur le site www.Maria-Valtorta.org, consacré à la mystique italienne.

Il semble aussi que des bénédictins américains, une équipe belge et un groupe australien s'attèlent à cette étude depuis quelques années... Et sans doute quelques chercheurs indépendants, ainsi peut-être que quelques membres de l'Institut biblique de Jérusalem... ?

Notes de bas de page

398
Par exemple: Cantique des cantiques 4, 1-9 ; Nombres 12 ; Juges 4 et 5 ; Judith 4, 17-23 ; Judith 5, 24-27 ; Judith 8 à 16 ; Exode 15, 20 ; Genèse. 8, 6-12 ; Ecclésiaste. 24, 14 .

399
Edmea Dusio, Indice biblico dell'opera “Il poema dell' Uomo-Dio”, Pisani, 1970.

À propos de : Cette parole leur demeurait cachée

Luc 18, 34

« Dieu dit : "Que la lumière soit." » Genèse 1, 3

« Notre cœur était brulant... quand Il nous expliquait les Ecritures » Luc 24, 32

« En te montrant l'Evangile, je fais une tentative plus forte d'amener les hommes à moi. Je ne me limite plus à la parole... J'ai recours à la vision et je l'explique pour la rendre plus claire et plus attractive » Cahiers 4 février 1944

📚 Source des articles

Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

Couverture du livre L'énigme Valtorta (tome 1)

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée

Par Jean-François Lavère

339 pages

ISBN 9782364630253

Editions Rassemblement A Son Image

Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.

D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.

Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.

Voir sur le site des éditions
La Bible omniprésente dans l'enseignement de Jésus - Énigmes Valtorta | Maria Valtorta