Philippe, le mauvais fils devenu évangélisateur
Fêté le 6 juin par les catholiques (et le 11 octobre par les orthodoxes) Philippe le diacre doit être distingué de l'apôtre Philippe. Il était marié et avait 4 filles vierges qui, selon les Actes (21, 8-9) prophétisaient. Il mourut vers l'an 70, le 8e jour des ides de juillet selon St Jérôme, qui précise que trois de ses filles reposent à ses cotés à Césarée, et que la quatrième repose à Ephèse. Il aurait évangélisé la Samarie (d'où son surnom d'évangéliste). Il aurait également provoqué les conversions de Simon le Magicien et d'un éthiopien, eunuque de la reine Candace, sur la route de Jérusalem à Gaza. Vers l'an 58, il reçut chez lui Paul de Tarse et l'évangéliste Luc, où eu lieu l'incident d'Agabus (Agapé) (Actes 21, 10-14). Une tradition tardive fait de lui l'évêque de Lydie, à Tralles (actuelle Aydin). Certains pensent qu'il pourrait avoir traduit en grec la version hébraïque ou araméenne de l'évangile de Matthieu. Selon le récit de Maria Valtorta, sa mère vient supplier Jésus car c'est alors un fils cruel. Il se convertit, devient un des 72 disciples. Fara, l'hôtelier de Bozra vante le zèle du nouveau disciple : « Philippe de Jacob, si jamais cette région devient sainte, il aura le mérite de l'avoir sanctifiée. Et si à Bozra il y a quelqu'un qui croit en Toi, c'est grâce à lui »292.4. Jésus reste cinq jours chez lui, à Arbéla : « Vive l'eau ! Elle a servi aussi à te retenir cinq jours dans ma maison »296.1 se réjouit-il alors.