Les deux démoniaques géraséniens
Le jeudi 16 mars 28377, le groupe apostolique débute le voyage pascal. Ils ont traversé le lac et débarquent près d'Hippos. Mais Jésus qui, semble-t-il, a prévu d'utiliser les barques jusqu'au sud du lac, à (Cf. http://www.maria-valtorta.org/Lavere/Seneve.htm)
Tarichée, demande aux garçons378 d'attendre sur place. Ils passent par un sentier abrupt pour atteindre le plateau, et doivent s'approcher d'un troupeau de porcs. Les apôtres ont bien du mal à vaincre leur répugnance presque viscérale envers ces animaux impurs et leurs gardiens. C'est l'occasion pour Jésus de leur affirmer : « S'ils sont honnêtes, quelle différence y aura-t-il dans l'autre vie entre eux et le scribe penché sur ses livres et qui malheureusement n'y apprend pas la bonté ? En vérité je vous dis que nous verrons des gardiens de porcs parmi les justes et des scribes parmi les injustes »186.4. Soudain deux hommes379 surgissent et s'approchent d'eux. Le témoignage de Maria Valtorta est très proche de celui de l'évangéliste Marc, au détail près du nombre de possédés. Les apôtres constatant l'effet dévastateur de la fuite des démons dans le troupeau de porcs, Jésus affirme : « Mieux vaut que périssent deux milliers de porcs qu'un seul homme »186.6. Le premier possédé, Démétrius, est le fils d'un marchand païen de Sidon. Le second, Marc de Josias380, est juif. Il demande à suivre Jésus, mais le Seigneur l'envoie d'abord témoigner chez les siens, autour de Gérasa.
Les douze et Jésus, remontant dans les barques, mettent cap au sud. Ils accostent à Tarichée, mais au lieu de poursuivre plein sud vers Jérusalem, ils bifurquent en direction du mont Thabor et de la plaine d'Esdrelon. Jésus justifie cet étrange trajet : « Pour Moi, je m'en serais allé et même seul par la route ordinaire et rien ne me serait arrivé, car ce n'est pas l'heure. Mais j'ai pitié de vous, mais j'obéis à ma Mère et, oui, même cela, mais je ne veux pas blesser le pharisien Simon381 »187.3. Ils vont marcher pendant environ vingt-cinq kilomètres, et faire halte sur les pentes du mont Thabor.
Reprenant la route le lendemain matin, vendredi 17 mars, ils font un bref détour vers Endor, à la demande de Judas, qui souhaite visiter l'antre de la pythonisse382. Cette visite est l'occasion pour Jésus de rappeler l'interdiction de certaines pratiques propres à tuer l'âme : « Celui qui n'obéit pas à la voix du Seigneur perd le Seigneur. Et le Seigneur a défendu l'occultisme, la nécromancie, le satanisme sous toutes ses formes383 »188.6. C'est là aussi qu'a lieu la rencontre avec Félix, « l'homme d'Endor », un ancien pédagogue devenu meurtrier, puis forçat évadé, que Jésus accueille comme nouveau disciple, en le nommant désormais Jean. « Un nom qui m'est cher : Jean. Car tu es la grâce que fait le Seigneur384 »188.7. Sachant que cette présence dans le groupe va troubler quelques apôtres et révolter Judas, Jésus les met en garde d'une façon exceptionnelle : « Je vous ordonne, cela je vous l'ordonne, d'être bons avec lui et de ne pas parler de son passé à qui que ce soit. Qui parlerait ou qui manquerait de charité pour le frère racheté, se verrait à l'instant repoussé par Moi »188.7. La présence du rabbi nazaréen ne passe pas inaperçue à Endor, et quelques habitants décident de le suivre sur la route qui mène à Naïm toute proche.