La parabole de la pièce retrouvée
Profitant du beau temps revenu, ils vont tous à Bethsaïda dès le mercredi matin. Marthe et Marie font ainsi connaissance de Porphyrée, l'épouse de Pierre, mais aussi des épouses de Philippe et de Barthélémy. La rencontre de Margziam avec Marie-Madeleine est des plus émouvantes. L'enfant, se montrant un disciple zélé, enseigne le Notre Père à sa nouvelle amie. La petite troupe apostolique ne reste qu'une journée à Bethsaïda, et dès le jeudi tous voguent vers Magdala. Sur sa barque, Jésus informe Philippe que sa fille aînée désire se consacrer à Lui. Barthélémy, le « parfait israélite, sans fraude » exprime sa surprise : « Mais, dans notre Loi, cela n'a jamais existé453 »241.3. Ils vont bientôt aborder : « Maître, crie Jean de l'autre barque, voici la vallée de notre retraite454… »241.5. Et Marie Madeleine confie à sa sœur : « Sais-tu, Marthe, que c'est ici que j'ai vu le Maître, un matin ?455 »241.5. La traversée de Magdala est une réelle épreuve pour la Madeleine, mais elle la supporte stoïquement. C'est depuis le jardin d'une maison amie que Jésus parle, devant de nombreux habitants de Magdala, étonnés et curieux. Donnée devant les habitants de Magdala, la parabole de la drachme perdue prend tout son sens, et le commentaire qu'en donne Jésus éclaire lumineusement les deux brefs versets de Lc 15,8-10 : « Toute âme est un trésor (...) Le Maître le sait et il cherche inlassablement (...) lorsqu'il a trouvé, il lave par son pardon l'âme retrouvée »241.6. Et l'instruction finale couronne cette parabole : « En vérité je vous dis que seuls les démons ne savent pas, ne peuvent pas se réjouir pour cette conversion qui est un triomphe de Dieu. Et je vous dis aussi que la manière dont un homme accueille la conversion d'un pécheur donne la mesure de sa bonté et de son union à Dieu »241.8.