La première multiplication des pains
Leur retraite à l'écart est vraiment de courte durée. Deux jours à peine après leur départ, et tandis que Manaën vient juste de les rejoindre, les foules arrivent de toute la région. Jésus va de l'un à l'autre, guérissant les corps et les âmes. Inlassablement Il « résout tous les doutes, éclaircit toute pensée, résume ou développe des choses déjà dites ou des idées partiellement retenues par quelqu'un »272.5. Le soir approche, et en cette nuit du 28 août, personne ne pourra repartir, car la lune, proche du dernier quartier, se lève vers 22 h, plus de trois heures après le coucher du soleil. « Sous peu, ici il ne sera plus possible de nous voir ni de marcher. La lune se lève tard. Renvoie le peuple pour qu'il aille à Tarichée »273.1 observent les apôtres. Mais Jésus leur répond : « Il n'est pas nécessaire qu'ils s'en aillent. Donnez-leur à manger. ils peuvent dormir ici comme ils ont dormi en m'attendant »273.1.
Le récit par Maria Valtorta de la multiplication des pains est conforme à celui des quatre évangélistes484, mais comme toujours avec de nombreux détails convaincants et éclairants. A noter la conformité également avec un apocryphe copte dit L'évangile des douze apôtres485 en particulier en ce qui concerne l'intervention de Margziam et d'André. Cette présence de Margziam / Martial trouve aussi un écho inattendu dans une tradition limougeaude du 9e siècle486. Parmi les apôtres, Thomas et Judas sont les derniers à croire en la possibilité d'un tel miracle. Et cette attitude de Judas, observée par Maria Valtorta, est très proche de celle évoquée par l'apocryphe copte mentionné ci-dessus : « Judas fut le dernier qui participa aux pains. André dit à Jésus : Maître, Judas n'a pas reçu d'héritage dans les pains quand il est venu pour les donner à ces multitudes ».