Le long chemin de conversion de Marie Madeleine
Lorsque Jésus vient rendre visite à son ami Lazare, celui-ci est tout en émoi. Sa sœur Marthe, appelée en urgence par Marie à Magdala, vient de lui envoyer des nouvelles rassurantes. Elle écrit : « Moi, qui vois le visage de Marie, et qui entends ses paroles, je dis qu'en mon cœur est née l'espérance »226.2 et elle conclut sa missive par un souhait : « Il nous faudrait Jésus »226.2. La réponse du Seigneur est immédiate : « J'y irai. Peux-tu prévenir Marthe qu'elle vienne à ma rencontre à Capharnaüm d'ici quinze jours, au plus ? »226.2. En fait, la rapide guérison de Judas va permettre au groupe apostolique de reprendre la route plus tôt que prévu, dès le milieu de la semaine, et d'être en Galilée pour le prochain sabbat, le 27 mai, qu'ils passeront à Nazareth.
Après une brève halte à Cana, le lundi 29 mai ils se rendent tous directement de Tibériade à Bethsaïda pour confier Margziam à Porphyrée, dont la joie est immense : « Oh ! mon Seigneur, tu m'as pris mon époux en me rendant, pour ainsi dire, veuve. Mais maintenant tu me donnes un fils… Tu rends donc toutes les roses à ma vie, non seulement celles que tu m'as prises, mais celles que je n'ai jamais eues. Que tu sois béni ! Plus que s'il était né de mes entrailles ce petit me sera cher, car c'est de Toi qu'il me vient »228.5.
Bientôt un messager arrive de Capharnaüm, où Jésus est attendu par Jaïre, le chef de la synagogue, dont la fille et mourante, et par Marthe qu'Il a fait prévenir de sa venue prochaine. « Jésus promet de venir le matin suivant »229.2, au regret des habitants de Bethsaïda, qui espéraient un plus long séjour parmi eux.