La résurrection du fils de la veuve
C'est en arrivant devant la porte de la cité, comme le précise Luc dans son récit (Lc 7,11-16), qui Jésus aperçoit un cortège funèbre. Observant l'abondance de fleurs, mais l'absence de myrtes sur la litière mortuaire, les apôtres en concluent qu'il s'agit sûrement d'un jeune garçon385. Tous sont fortement émus par le chagrin de la mère : « C'est mon fils unique ! Pourquoi la mort pour lui, pour lui qui était bon et qui m'était si cher, ma joie de veuve ? Pourquoi ? »189.2. En général, avant d'accomplir un miracle, Jésus sollicite de la part du demandeur un acte de foi. Mais ici, pour accomplir son premier rappel d'un mort à la vie, il n'exige rien de tel ! En voyant la mère éplorée, « le Seigneur eut pitié d'elle » nous indique simplement Luc. Maria Valtorta nous éclaire d'avantage, en nous rapportant un bref et émouvant dialogue : « Pourquoi pleures-tu, Seigneur ? (...) Je pense à ma Mère »189.4. Au Calvaire, Jésus ne pourra en effet apporter aucun réconfort à Marie, veuve elle aussi, et elle verra mourir son fils unique...
Malgré l'insistance du chef de la synagogue, Jésus ne s'attarde pas à Naïm. « Dans quelques heures, ce sera le crépuscule et c'est vendredi ». « Justement je dois, avant le crépuscule, avoir achevé mon étape »189.5. C'est qu'en effet Jésus veut passer la pause sabbatique avec les pauvres paysans de Doras, dans la plaine d'Esdrelon. Ils ont encore dix à douze kilomètres à parcourir avant le soir. Mais avant de repartir, Jésus promet : « Je viendrai certainement une autre fois et je resterai avec toi à Naïm plusieurs jours386 »189.5.