La parabole du semeur
Avec les barques, ils ont vite atteint Bethsaïda, mais beaucoup les ont suivi, ce qui rend Pierre d'assez méchante humeur. Il avoue que lors des enseignements publics de Jésus, il est facilement distrait, et il espérait, chez lui, dans le calme, pouvoir mieux profiter des paroles de « son Jésus ». Ses compagnons confirment qu'il en est de même pour eux, et Jésus les rassure : « Quand j'ai parlé et que vous n'avez pu tout comprendre et retenir, demandez-moi sans craindre de paraître ennuyeux ou de me décourager. Nous avons toujours des heures d'intimité. Ouvrez-moi alors votre cœur. Je donne tant à tant de gens. Et que ne vous donnerais-je pas à vous... »179.3. Sortant de la maison de Pierre, et voyant la foule qui se presse alentour, Jésus décide de donner un nouvel enseignement. Ils redescendent vers la berge. « Pierre a soin d'éloigner la barque de quelques mètres de la rive de façon que tous puissent entendre la voix de Jésus, mais qu'il y ait un peu d'espace entre Lui et les auditeurs »179.3. Ce détail pratique, relevé par Maria Valtorta, est aussi évoqué par Matthieu et Marc. Les trois rencontres faites dans la matinée inspirent le thème de la parabole du semeur, que les évangélistes Matthieu, Marc et Luc rapportent (Mt 13, 3-9 ; Mc 4, 3-9 ; Lc 8, 5-8). Sitôt la parabole dite, Jésus accompagne le nouveau disciple à Corozaïn, pour prier avec lui devant le tombeau de son père. « J'ai connu Moi aussi cette douleur et j'ai vu pleurer ma Mère. Je te comprends donc bien »179.7. Cette démarche miséricordieuse, qui n'apparaît pas dans l'Évangile, attenue l'apparente rudesse de l'appel « laisse les morts ensevelir les morts ». Aux proches du nouveau disciple, Jésus déclare : « Que l'opinion du monde ne trouble pas la grâce de la vocation. Si le monde a pu s'étonner de ne pas le voir près du cercueil de son père, les anges ont exulté de le voir à côté du Messie. Soyez justes »179.9.