Si cela n'est pas vrai...c'est bien imaginé

Jésus, ses frères et ses sœurs

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Il n'y avait pas de mot en hébreu ou en araméen pour dire cousin. Dans ces langues, les mots frères et sœurs désignent donc la parenté proche406. La tradition orale s'est d'abord transmise en araméen. C'est donc ainsi que s'est fixée l'appellation frères de Jésus pour désigner ses proches parents, avant que d'être écrite ou traduite en grec, puis en latin dans les Évangiles. En grec il y a deux termes principaux pour désigner la parenté :

Adelphos : frère de sang, mais souvent à entendre dans un sens plus large dans les textes de la Bible, englobant dans la fratrie, les cousins (1 Chroniques 23,22 ; Tobit 5,13); ou encore les neveux (Genèse 13,8 ; 14,16 ; Lévitique 10,4)407.

Anepsios : cousin, en grec classique, mais utilisé en un sens plus vague dans la Bible : cousin (Tobit 7,2); neveu (Col 4,10) ou oncle (Nombres 36,11).

Les Septante ont également traduit l'original hébreu de l'Ancien Testament en utilisant presque exclusivement le terme grec adelphos (frère) au lieu du terme plus général anepsios quand il s'agit de désigner la parenté408. Il apparaît clairement que les traducteurs des livres de la Torah ont très souvent utilisé adelphos dans un sens large de frères, cousins et neveux. (De même pour le féminin adelphê, sœur englobe la cousine avec la sœur ou bien la belle-sœur).

Hégésippe (vers 180) fut l'un des tous premiers dont le témoignage sur la parenté de Jésus nous soit parvenu. Hégésippe voit en Marie de Cléophas, non la sœur, mais bien la belle-sœur de la mère de Jésus. Il faisait de son époux le frère de Joseph. Et pour lui Simon était bien « le fils d'un oncle du Seigneur409 ». Après le martyre de Jacques, Simon fut nommé évêque à Jérusalem « parce que c'était un second cousin du Seigneur ».

Les liens de parenté rapportés par Maria Valtorta sont donc en cohérence avec cette tradition primitive410. Maria Valtorta nous informe encore que le cousin Simon avait pour épouse Salomé, (cousine par alliance de Jésus, donc une des sœurs de Jésus) qu'il ne faut pas confondre avec Marie-Salomé, l'épouse de Zébédée, et la mère des apôtres Jacques et Jean.

Notes de bas de page

406
Le mot araméen « aha » signifiait à la fois frère, demi-frère et cousin.

407
Dans le texte grec du Nouveau Testament, le mot adelphos se rencontre plus de 300 fois: 41 fois avec le sens de « frères biologiques » ; 42 fois comme « membres d'une même communauté ou famille »; 213 fois dans le sens « adeptes d'une même religion » ; 22 fois comme « collaborateurs proches » (dans les épîtres de Paul et Pierre).

408
Cet usage est attesté à de nombreuses occasions. Par exemple Lot, neveu d'Abraham, et Jacob, neveu de Laban sont appelés « leur frère » (Genèse 13, 8; 14, 14-16 et Genèse 29, 15).

409
Rapporté par Eusèbe, Histoire Ecclésiale III, 19-22.

410
La pseudo tradition des fils et filles que Joseph aurait eu d'un précédent mariage a pour origine Origène et Epiphane, (se basant sur un apocryphe, le protévangile de Jacques, écrit vers le 2e siècle). Mais le fait qu'Epiphane nomme quatre « fils » (Jacques, Joseph, Simon et Jude), et deux « filles » (Salomé et Marie), cela indique clairement qu'il s'agit de la proche parenté de Joseph, telle que la décrit Maria Valtorta, et que seul le zèle maladroit de quelque copiste ou traducteur en a fait les fils et filles de Joseph !

À propos de : Si cela n'est pas vrai...c'est bien imaginé

Vieil adage italien400

« Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière,

c'est se condamner à l'inaction ».

Jean Rostand

« Les idées audacieuses sont comme les pièces que l'on déplace sur un échiquier: on risque de les perdre, mais elles peuvent aussi être l'amorce d'une stratégie gagnante ».

Johann Wolfgang Goethe.

Lorsque pratiquement tout ce qu'on peut contrôler dans l'œuvre de Maria Valtorta s'avère exact, on peut raisonnablement conjecturer que ce qui n'est pas ou plus vérifiable aujourd'hui (par exemple la description d'un monument disparu) présente cependant une bonne probabilité d'être véridique... De même lorsque Maria Valtorta nous propose quelques situations invérifiables (par exemple des rencontres ou des dialogues entre personnages) mais dont l'exposé apporte une explication logique à certaines énigmes séculaires, il paraît légitime de leur accorder un certain crédit, et même pourquoi pas ? ...un crédit certain. Or il est bien des points obscurs de l'histoire du premier siècle chrétien pour lesquels L'Evangile tel qu'il m'a été révélé apporte un éclairage nouveau et convainquant, et bien des légendes ou des traditions anciennes que Maria Valtorta conforte (ou au contraire invalide) d'une façon si claire et si naturelle que sa présentation semble devoir désormais s'imposer comme une évidence.

Notes de bas de page

400
Se non é vero, é ben trovato.

📚 Source des articles

Tous les articles et analyses présentés dans cette section sont extraits de l'ouvrage suivant :

Couverture du livre L'énigme Valtorta (tome 1)

L'énigme Valtorta (tome 1), une vie de Jésus romancée

Par Jean-François Lavère

339 pages

ISBN 9782364630253

Editions Rassemblement A Son Image

Bilan de dix ans de recherches, cette étude révèle l'immense érudition contenue dans l'évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.

D'où Maria Valtorta possédait-elle ses mystérieuses connaissances en astronomie, en géographie, en histoire, en Ecriture Sainte et en tant d'autres disciplines ? Beaucoup de lecteurs se sont posés cette question.

Au terme d'une étude rigoureuse, le polytechnicien Jean Aulagnier affirma qu'aucune intelligence humaine ne pouvait maîtriser un tel savoir dans des matières si variées.

Voir sur le site des éditions
Jésus, ses frères et ses sœurs - Énigmes Valtorta | Maria Valtorta