Un chien peut en cacher un autre
Le chien n'est mentionné dans le Nouveau Testament qu'avec un certain mépris314. En Palestine au premier siècle, cet animal n'était pas considéré comme le compagnon et l'ami de l'homme. « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens », dit Jésus (Mt 7, 6); et plus loin encore : « Il n'est pas juste de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens » (Mt 15, 26). Il n'est donc pas surprenant que le chien soit pratiquement absent des six mille pages de Maria Valtorta.
Alors, lorsqu'elle note dans un épisode à la Belle Eau à la fin de la première année de vie publique : « un chien, c'est le second qui se présente dans mes visions »129.1, le lecteur attentif est surpris, puisque pour lui, c'est la première fois qu'un chien semble mentionné. Maria Valtorta fait-elle erreur ? Il faut beaucoup de patience et de mémoire pour avoir la réponse à cette interrogation : au livre 9, pendant la Passion, trois ans plus tard selon le récit, un chien croise la fuite de Judas : « Dans cette course aveugle il va heurter un chien errant, le premier chien que je vois depuis que j'ai les visions, un gros chien gris et hirsute qui s'écarte en grognant, prêt à s'élancer contre celui qui l'a dérangé »605.3 .
Tout s'éclaire en remarquant que cette vision de la Passion eut lieu le 31 mars 1944, et celle de la Belle Eau le 13 mars 1945, un an plus tard ! Et c'est bien entendu à mettre une fois de plus au crédit des indices d'authenticité de ces visions.